dimanche 11 août 2019

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L’exposition « Trésors de l’Islam en Afrique, de Tombouctou à Zanzibar », qui sera organisée par l’Académie du Royaume du Maroc du 17 octobre au 25 janvier prochain, constitue un événement unique mettant en avant le rôle spirituel des échanges culturels entre l’Afrique et le monde arabo-musulman durant plusieurs siècles, a affirmé, vendredi à Rabat, le Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri. Dans son allocution à l’occasion d’une conférence de presse dédiée à la présentation de cette exposition, M. Lahjomri a indiqué que cet événement culturel important met en avant le rôle spirituel des échanges culturels entre l’Afrique et le monde arabo-musulman sur plusieurs siècles, soulignant le développement de la présence islamique en Afrique dans plusieurs domaines, comme l’architecture, la mode, l’art et l’artisanat. « L’exposition se transpose au Maroc suite aux Orientations de SM le Roi Mohammed VI, après avoir été tenue à l’Institut du monde arabe (IMA) à Paris. Elle donne l’occasion de faire connaître les liens étroits qui lient le monde islamique et l’Afrique, tout en soulignant les principales phases historiques de l’Islam et des musulmans dans les pays subsahariens, de Zanzibar à Tombouctou », a-t-il ajouté. Cette manifestation culturelle d’ampleur se tiendra dans trois espaces aménagés à cet effet par l’Académie, à savoir le Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, la galerie Bab El Kébir et la galerie Bab Rouah, a relevé le Secrétaire perpétuel, notant qu’un cycle de conférences, animées par des chercheurs et académiciens de spécialités diverses, seront organisées au profit des doctorants et du grand public intéressé par la présence de l’Islam en Afrique et dans les arts, l’archéologie et l’architecture. « Sur la base de ses attributions, l’Académie aspire à la création d’une académie des beaux arts qui constituera un lieu de réflexion qui permettra aux acteurs de la scène artistique de s’entretenir au sujet de leur création », a en outre fait savoir M. Lahjomri. L’idée souvent propagée laisse croire que l’Afrique, notamment subsaharienne, « était un continent sans culture écrite, sans architecture et sans création contemporaine », a, pour sa part, déploré le président de l’IMA, Jack Lang, notant que cette exposition offre un « renversement total » de l’histoire, en mettant en avant l’influence des marchands et des lettrés arabo-musulmans, qui, dès le VIIIème siècle, crée un syncrétisme entre les traditions africaines, l’Islam et l’écriture arabe. Rabat, capitale politique et capitale administrative, devient de plus en plus capitale culturelle, intellectuelle et artistique de l’Afrique et cet événement marquera fortement cette volonté de SM le Roi et de tous les Marocains de doter le continent d’une grande capitale culturelle, a relevé M. Lang. Dans cette optique, et toujours selon la volonté de SM le Roi Mohammed VI, une biennale méditerranéenne dédiée à la femme se tiendra à Rabat et donnera à la création contemporaine l’occasion de briller de tout son éclat, a-t-il fait savoir, précisant que l’IMA s’associera à cet événement. Il s’est, par ailleurs, dit heureux d’être associé à cette « illustre » Académie, saluant la remise du prix de l’Académie du Royaume à un ouvrage d’histoire sur le monde arabe par un jury présidé par Henry Laurens, membre du Collège de France à Paris et titulaire de la Chaire d’histoire contemporaine du monde arabe. De son côté, le président de la Fédération nationale des musées du Maroc, Mehdi Qotbi, s’est dit « heureux » de voir toutes ces institutions du monde de la culture unies pour pouvoir porter ce magnifique projet, mettant en avant le succès retentissant et l’engouement sans précédent qu’a connu cette exposition, et ce lors de la précédente édition, qui s’est tenue du 14 avril au 30 juillet 2017 à l’IMA à Paris.

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