jeudi 26 novembre 2015

Les experts-comptables relancent le débat sur un thème d’actualité brûlante: croissance et compétitivité. Avec un focus sur la mise à contribution des synergies de l’Afrique. Le 8e Congrès de l’Ordre des experts-comptables devrait ainsi focaliser sur la compétitivité des pays et des entreprises du continent comme levier de la croissance durable. A cet effet, l’Ordre s’est rallié le partenariat de la CGEM et celui de la Fédération panafricaine des experts-comptables. Durant trois demi-journées, du jeudi 26 au vendredi 27 novembre, 500 participants venant de 40 pays d’Afrique et d’Europe seront présents à Marrakech. Par les temps qui courent, c’est un indice de la sûreté du Maroc dont la capacité d’organiser les grands évènements est établie. Décideurs politiques, hommes d’affaires et experts- comptables devraient intervenir sur des thématiques pointues, tels les leviers de la compétitivité des pays et des territoires, le financement et l’accompagnement des PME à l’export. Trois panels seront animés par des experts de la Banque mondiale, de la BAD, d’assurance crédit et de hauts cadres des ministères des Finances et de l’Industrie.
Le Congrès a également l’ambition d’analyser les synergies pouvant rapprocher les entreprises et les experts-comptables marocains et africains. A cet égard, une bonne place est faite aux opportunités d’investissement qu’offre le continent et au rôle de locomotive régionale que joue le Maroc depuis plusieurs années. D’où l’intérêt d’une connectivité des professionnels pour servir aussi bien les grandes entreprises déjà présentes en Afrique que les PME désireuses de rejoindre la dynamique.
Toute la matinée du vendredi sera dédiée à des ateliers d’information sur les marchés africains animés par des experts- comptables africains (douane, régime fiscal, système des changes, secteur bancaire et financier….). Car, si l’Afrique regorge d’opportunités, elle n’est pas exempte de risques. Les PME ont tout  intérêt à être accompagnées par un bon conseil. Et l’expert-comptable est tout indiqué pour la tâche. Ce dernier maîtrise aussi bien les chiffres que les aspects  susceptibles d’impacter la gestion et la rentabilité de ces entreprises. En somme, elles doivent développer les capacités requises pour une concurrence à  l’international.

Compétitivité et fiscalité

«La fiscalité est un élément de la compétitivité. Mais cette dernière fait appel à plusieurs facteurs macro et micro économiques», analyse Abdellatif El Quortobi, président de l’Ordre des experts-comptables (Voir entretien page 6). Pour les investisseurs, la fiscalité n’est pas une variable déterminante, même si, elle est importante. Le constat est fait par plusieurs études et enquêtes publiées par les institutions internationales ou les cabinets conseils traitant de l’environnement des affaires.
Les investisseurs, dans leur approche marché, scrutent les infrastructures, examinent les coûts des facteurs, la disponibilité du foncier, l’abondance de la main d’œuvre qualifiée, la connectivité et coûts de la logistique, la taille du marché intérieur, l’environnement juridique (propriété intellectuelle, fonctionnement de la justice..), les procédures administratives..
Sur ce dernier volet, les investisseurs étrangers sont parfois perdus dans la complexité administrative et les centres de décision. La connaissance de qui décide de quoi, permet d’accélérer son implantation.

A. G.
 



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