lundi 30 novembre 2015

A J-1 du lancement des travaux de la 21e conférence des Nations unies sur le climat (COP21), tout Paris est mobilisé pour accueillir 138 chefs d’Etat, 20.000 délégués internationaux, experts, consultants, représentants d’ONG et de la société civile… Le contexte sécuritaire plaide en faveur d’une vigilance maximale. Plus de 150.000 agents des forces de sécurité et militaires seront mobilisés pour sécuriser le Sommet mondial sur le climat. Pour verrouiller le dispositif sécuritaire, plusieurs évènements, traditionnellement organisés en marge de la conférence par la société civile, ont été annulés. C’est le cas notamment de la «Grande marche pour le climat». Ceci dit, Paris parie sur le consensus, le plus large possible, sur le dossier climat. Une «alliance sur le climat» devrait permettre de maintenir la température moyenne de la planète au-dessous de 2 °C, par rapport aux niveaux pré-industriels. Le consensus devra se décliner autour de quatre objectifs.

D’abord, «la négociation d’un accord universel» qui fixe des règles et mécanismes incitatifs. L’enjeu étant de relever progressivement l’ambition de respecter la limite de moins 2 degrés. «Sur ce volet, quelques signaux positifs sont déjà affichés par les pays les plus industrialisés», explique Marjorie Thomas, 2e conseiller à l’ambassade de France, en charge des questions climatiques. L’experte fait allusion au dernier Sommet franco-chinois Economie et Climat, tenu en début de ce mois, en préparation à la COP21. L’Empire du Milieu, un géant industriel qui pèse à lui seul 22% des émissions de GES, s’est en effet déclaré favorable au principe du maintien – ou, mieux, du renforcement – des engagements de la communauté internationale sur la lutte contre le réchauffement climatique. La position de la Chine a beaucoup évolué ces temps-ci. «L’enjeu est d’avoir absolument la Chine, et les Etats-Unis (ndlr: 13,5% des émissions de GES dans le monde), dans la même cause. Nous ne pouvons pas avoir 35% des émissions en dehors des négociations. C’est tout un travail de conviction et de persuasion à mener», explique Jean-François Girault, ambassadeur de France à Rabat.
Autre enjeu majeur de la COP21: la présentation par tous les Etats de leurs contributions nationales (INDC). 167 Etats ont déjà déposé leurs contributions, soit 91% des émissions de gaz à effet de serre (GES). «C’est un score qui est déjà très remarquable», commente Jean-François Girault. La France a souhaité mettre tous les atouts de son côté et créer un effet d’entraînement pour aboutir à un accord contraignant.
At last but not least: le financement. Sur ce registre, l’objectif est de mobiliser quelque 100 milliards de dollars par an (près de 78 milliards d’euros), à partir de 2020.

L’appel de Tanger

L’Appel de Tanger, lancé le 20 septembre dernier par le Maroc (0,19% des émissions de GES) et la France (1% des émissions de GES), intervient dans ce contexte. Le Maroc, partenaire privilégié de la COP21) devra accueillir la COP22, à Marrakech en 2016. L’Accord de Paris devra baliser le terrain au Maroc, censé mettre à exécution les résolutions de la COP21.

Téléchargé le document intégral « Les Cahiers de l’Emergence » sous format PDF

S. F.



from MarocPress.com http://ift.tt/21p3ZFV

0 commentaires :

Enregistrer un commentaire