vendredi 31 mars 2017
lundi 27 mars 2017
En faisant une recherche sur l’un des auteurs de « L’heure du cocktail », nouvelle édition d’un livre publié en 1927 par le père d’un ami: Marcel Requien, j’ai découvert ce texte sur cairn.info que j’ai le plaisir de vous offrir. Il s’agit d’un passage de « Tanger à l’heure du cocktail chez Paul Bowles » par Stuart Schaar, issu de « La Pensée de Midi – Tanger, ville frontière » chez Actes Sud.
En 1962 et 1963, entre vingt-cinq et vingt-six ans, je vivais à Rabat, au Maroc, où je faisais des recherches pour ma thèse de doctorat. J’allais de temps à autre à Tanger réaliser des entretiens avec des dirigeants politiques nationalistes et rendre visite à mon ami Charles Gallagher, un correspondant de l’American University Field Service. Tout de suite après la Seconde Guerre mondiale, Charles avait été attaché culturel américain au Japon ; il parlait couramment le japonais, le malais et l’arabe, et il avait constitué l’une des plus riches collections privées d’art chinois et japonais ancien. Il possédait une fortune personnelle, une Jaguar et deux appartements dans l’immeuble où habitaient également Paul et Jane Bowles. Lors de chacune de mes visites dans la ville du détroit, je logeais dans un de ses appartements. Comme on pouvait s’y attendre, Charles s’était lié d’amitié avec ses célèbres voisins.
Tous les soirs à dix-huit heures, selon une sorte de rituel, les Bowles recevaient pour un cocktail, auquel Charles assistait sans faute. Il m’emmenait bien entendu avec lui pour que je me mêle aux personnalités de toute sorte – expatriés, chauffeurs de taxi et parasites – qui peuplaient la vie des Bowles. Paul était toujours vêtu avec le dernier chic, et Jane semblait vouloir imiter la célèbre actrice de cinéma Louise Brooks, à laquelle elle ressemblait. Je ne pouvais m’y soustraire, mais je trouvais invariablement une excuse pour m’enfuir au bout de quinze à vingt minutes, trop heureux de sillonner les rues et les boîtes de Tanger, à mes yeux mille fois plus intéressantes que le cocktail. Ainsi, je n’étais jamais là quand les “stars” faisaient leur apparition – Tennessee Williams, Truman Capote ou William Burroughs –, mais Charles, qui en vint à bien les connaître, me racontait par le menu leurs aventures et leurs beuveries avec de jeunes garçons de Tanger. Je me figurais aisément leur attitude, car j’amenai un jour à l’heure dudit cocktail un jeune ami de l’université de Princeton, qui avait un physique à mi-chemin entre Robert Redford et John Kennedy. Nous n’avions pas plus tôt franchi le seuil que tous les regards convergèrent, toutes les conversations cessèrent, et une vingtaine d’hommes se précipitèrent sur lui pour attirer son attention. Il était hétérosexuel et la soirée l’amusa beaucoup.
A cette époque-là, il y avait à Tanger un petit cercle collet monté dominé par une haute bourgeoisie raffinée dont les enfants épousaient ceux de l’élite de la ville ou de Rabat, de Fès, de Marrakech, de Tétouan et parfois de Casablanca. Leurs demeures tenaient du palais et on servait chez eux l’une des plus exquises nourritures du Maroc. C’est d’ailleurs chez un inspecteur du parti Istiqlal de Tanger que je fis le meilleur repas de ma vie : un énorme loup de mer nappé d’une sauce aux raisins secs et aux amandes. Cette bourgeoisie vivait en vase clos, et celui qui n’en faisait pas partie pouvait ignorer jusqu’à son existence. Mais c’est elle qui conférait véritablement à la ville son pouvoir de séduction et sa classe.
A l’autre extrémité de l’échelle sociale, il y avait les prostitués. Face à une grande pauvreté et à un chômage sans précédent, de jeunes types se vendaient partout pour quelques dirhams. Sans violence, juste une passe, un échange d’argent et un baiser d’adieu. Le front de mer était parsemé d’hôtels côtiers qui laissaient ces garçons s’introduire sans faire d’histoires et de boîtes de nuit remplies de prostitués à la recherche d’un micheton. Les hommes dansaient enlacés, sachant pertinemment qu’ils finiraient au lit ensemble avant l’aube. La police fermait les yeux, se contentant d’interdire le Dancing Boy Café avec ses numéros nus, qui allaient trop loin même pour Tanger.
Les hippies, attirés par le kif, pensaient avoir atteint un pays de rêve. Venus pour la plupart de New York, ils étaient défoncés à peine descendus du paquebot yougoslave. Habitués à l’herbe moins forte disponible aux Etats-Unis, beaucoup tombaient malades ou avaient des hallucinations la première fois qu’ils goûtaient à cette nouvelle substance. Cela ne les dissuada en rien, car tout le plaisir consistait à transgresser une limite.
De nombreux jeunes Marocains parvenaient à joindre les deux bouts en satisfaisant les fantasmes des étrangers. Certains tiraient même le gros lot lorsqu’un Européen, homme ou femme, les adoptait ou faisait d’eux leur amant. Il y en eut parmi eux qui échappèrent à la pauvreté en partant avec leur amant en Europe ou aux Etats-Unis. En ce temps-là, avant que le terrorisme mondial se répande, il était facile d’obtenir un visa pour l’Ancien Monde. L’histoire collective de ces jeunes hommes n’a pas encore été racontée, mais j’en connais plusieurs qui, une fois en Europe ou en Amérique, quittèrent leur amant, épousèrent une femme seule, trouvèrent du travail et fondèrent une famille. Certains confièrent même l’histoire de leur vie à leur épouse.
Pour en revenir à l’appartement des Bowles, on y conversait essentiellement entre expatriés – ou bien à l’occasion avec quelque chauffeur de taxi, quelque artiste du coin ou quelque écrivain dont Paul s’était fait un ami et qu’il avait attiré dans son petit cercle. Paul soutirait aux plus intelligents d’entre eux le récit de leur vie, de leurs rêves et de leurs cauchemars, il les traduisait en anglais et il les lançait sur la scène littéraire, comme Mohamed Choukri par exemple. Ces collaborations engendrèrent des livres magnifiques, mais cette créativité ne transparaissait guère à l’heure du cocktail – qui demeurait un prétexte pour meubler les heures creuses des expatriés peu aventureux et distraire les chauffeurs de taxi afin qu’ils continuent de venir. Quant à moi, en toute sincérité, je préférais à ce cocktail l’ambiance de foire des rues et des boîtes de Tanger. (Texte traduit de l’anglais par Elise Argaud.)
Stuart Schaar
Il a enseigné au Brooklyn College City University de New York. Retraité, il vit maintenant à Rabat, au Maroc. Il a notamment écrit The Middle East and Islamic World Reader (Grove Press, 2003), Eqbal Ahmad: Critical Outsider and Witness to a Turbulent Age.
Pour citer cet article. Schaar Stuart, « Tanger à l’heure du cocktail chez Paul Bowles », La pensée de midi, 1/2008 (N° 23), p. 37-39. URL : http://ift.tt/2mIG210
La pensée de midi n° 23 – Tanger ville frontière
Tanger est une ville où les deux rives de la Méditerranée se touchent des yeux. Ville frontière, Tanger n’est plus seulement une ville internationale, comme elle le fut jadis, mais une ville transnationale. “C’est-à-dire qu’elle vit au quotidien dans un espace temps très peu national”, comme le souligne Michel Péraldi qui a dirigé ce nouveau dossier de La pensée de midi. Cité à nulle autre pareille, Tanger est traversée et débordée par de nombreuses frontières. Ce sont les multiples facettes de cette ville complexe que ce numéro se propose de dévoiler. A partir des contes cruels et savoureux de M’Rabet, de récits singuliers, recueillis et partagés avec la complicité de la revue Nejma, d’histoires de vie comme celle d’Elena Prentice ou à l’heure du cocktail chez Paul Bowles, qui témoignent d’un cosmopolitisme toujours vivace, de la calle del Diablo et des lucioles de la nuit tangéroise décrites par Mona Kezari et Abdelmajid Arrif, des rebelles de la mondialisation, qui cherchent à traverser la frontière vers l’Europe comme une bravade et un défi trop souvent mortels (Mercedes Jiménez Alvarez), des jeux subtils à propos du respect des bonnes moeurs ou des spéculations dans la Casbah (Carole Viché, Julien Le Tellier et Catherine Mattei), sans oublier ce qui fait le mythe de Tanger dans sa relation au cinéma (Simona Schneider), ou sa réalité d’une ville entre deux mers, confrontée à l’invisible ou trop visible présence d’un mur, dans le récit de Driss Ksikes. Tanger, une ville aimantée par sa relation à la frontière… THIERRY FABRE
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samedi 25 mars 2017
Damien Bonnaud expose son travail à la Galerie Conil avec une exposition intitulée: « Flatland » jusqu’à fin avril. « J’ai grandi hors des villes, ce qui m’a permis de cultiver un rapport particulier à la nature et au paysage… » déclare Damien Bonnaud.
Tanger est une ville qui héberge encore une part tangible de nature en plein coeur de son urbanisme. C’est la raison pour laquelle il s’y installe il y a 3 ans à la suite d’un voyage d’étude sur la « Confluence des religions monothéistes au sein de l’architecture ».
La série présentée à la galerie Conil s’intitule: « Flatland » et découle du désir de commencer à peindre sans intention.
L’expérience physique et psychique d’une forme prime sur la question de la représentation qui reste cependant sous-tendue ici. Le format prédéfini et l’action répétitive donnent lieu à des expressions de transe. S’ il reste la question de paysage, elle s’aborde en terme d’addition et de soustraction. Le résultat apparaît autant évanescent que synthétique.
Damien Bonnaud est né en 1985 à Reims. Il vit et travaille actuellement à Tanger.
Galerie Conil
7, rue du Palmier
35, rue des Almohades Petit Socco
Tanger
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vendredi 24 mars 2017
mardi 21 mars 2017
jeudi 9 mars 2017
samedi 4 mars 2017
La Galerie Tangéroise Photo Loft organise l’exposition d’un peintre, Stéphane Modena et d’un photographe, Mathias Le Forestier, intitulée Zeugme du 17 février au 1er avril 2017.
« Vêtu de probité candide et de lin blanc » extrait du poème Booz endormi, dans « La Légende des siècles » de Victor Hugo.
Stéphane Modena et Mathias Le Forestier tirent une forme de zeugme, et explorent une parallèle appliquée à la peinture, un travail à quatre mains.
Photographie et peinture, deux expressions artistiques qui les unissent le temps d’une exposition.
Gestes et mouvements mêlés, expressions humaines photographiées et soulignements aux pinceaux.
Un travail sensible, fragile corps le corps.
Venez découvrir ce travail en duo.
Première nocturne le le jeudi 9 mars à partir de 19h.
Mais qu’est ce qu’un zeugme ?
Le zeugma (du grec ancien ζεῦγμα / zeûgma, « joug, lien ») est une figure de style qui consiste à faire dépendre d’un même mot deux termes disparates qui entretiennent avec lui des rapports différents, en sous-entendant un adjectif ou un verbe déjà exprimé. Il s’agit donc d’une forme d’ellipse. On distingue le zeugma syntaxique, quand le terme non répété est utilisé dans le même sens que déjà exprimé, du zeugma sémantique, où le terme occulté est utilisé dans un sens différent de celui déjà exprimé. Cette dernière figure, appelée également attelage, associe le plus souvent deux compléments d’objet, l’un de sens concret et l’autre de sens abstrait, pour un effet humoristique voire ironique.
« Cet homme marchait pur loin des sentiers obliques,
Vêtu de probité candide et de lin blanc ;
Et, toujours du côté des pauvres ruisselant,
Ses sacs de grains semblaient des fontaines publiques. »
Pour en savoir plus, voir l’expo…
Photo Loft
115, avenue Mohamed Ben Abdellah,
8ème étage, N° 32, Tanger
photoloft-tanger.com – contact@photoloft-tanger.com
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Le mythique salon de thé tangérois Madame Porte sera réaménagé en un McDonald’s.
McDonald’s, le fast-food américain, ajoute son quatrième espace dans la capitale du détroit, après celui du centre Dawliz, de l’avenue Mohamed VI et de Marjane. Si ce projet de McDonald’s est maintenu, c’est toute une partie de l’histoire du Tanger international qui va disparaître.
Encore une autre catastrophe qui s’ajoute à bien à d’autres!
Imaginez tout ce qui risque aujourd’hui de disparaître si effectivement le café de Madame Porte n’est plus qu’un simple McDonald’s.
En effet, témoin des années glorieuses de la ville du détroit, ce café a été ouvert dans les années 1950 par la famille Porte. Dirigé par Madame Porte, il était l’un des salons de thé les plus prisés de Tanger.
Le choix du nom n’est pas fortuit, il est dû au fait qu’à l’époque, la femme du propriétaire recevait en personne les clients sur le perron du café. Cet endroit chargé d’histoire a été le rendez-vous favori de l’intelligentsia et de l’aristocratie de l’époque. Il est aujourd’hui fréquenté par toutes les couches sociales de la ville.
Madame Porte est l’un de ces lieux qui ont marqué l’histoire de Tanger. A la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il est installé d’abord rue de la Statue, actuellement rue de la Liberté (là où se trouve aujourd’hui un autre salon de thé-pâtisserie réputé de la ville, La Espanola). La renommée de Porte ne fait que grandir avec ses meringues et confiseries aux recettes spéciales. Toute la ville s’y approvisionnait en pâtisserie et confiserie de toutes sortes et aucune grande famille ne pouvait se permettre de recevoir sans les gâteaux de Porte. Possédant une petite fortune. Porte a construit dans les années 50 un imposant immeuble au centre-ville; un bâtiment qui regroupe des habitations aux étages supérieurs et un vaste salon de thé au premier étage.
Quelques années plus tard, Marcel Porte meurt, laissant son fils et sa femme aux commandes jusqu’à 1970, année où cette dernière décède à son tour. A partir de là, Porte commence à perdre de sa lueur, jusqu’à 1990, année au cours de laquelle l’établissement a été fermé suite à une querelle avec le nouveau propriétaire des murs, la famille Hsissen.
Bertrand Porte, le fils, ayant accumulé de nombreuses dettes, s’est trouvé dans l’impossibilité de payer le loyer et le fonds de commerce a été vendu par voie judiciaire, pour payer les créanciers. La famille Hsissen s’en porte acquéreur (pour 6 millions de Dirhams) et fait décorer Madame Porte dans le même style que celui de ses années de faste. Les clients peuvent y avoir une sensation de voyage dans le temps, vers une époque révolue, mais qui reste vivante entre les murs d’un salon mythique. Tout cela risque aujourd’hui de disparaître si effectivement le café Porte n’est plus qu’un simple McDonald’s!
From News Tourisme
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vendredi 3 mars 2017
L’hôtel Nord-Pinus de Tanger est entré dans la Gold List 2017 Condé Nast des meilleurs hôtels du monde. Bravo à Anne Igou et à toute son équipe tangéroise.
En 2017 le Nord Pinus est entré dans la légende des plus beaux hôtels du monde avec son classement dans la Gold List 2017 de Condé Nast, une première pour l’hôtellerie Tangéroise.
Nord Pinus Tanger, maison d’hôtes et riad prestigieux est le point culminant de la Kasbah, centre historique de la ville.
Il surplombe la rue Riad Sultan et repose sur les remparts portugais de l’ancienne enceinte de la ville romaine de Tingis.
Sa situation extraordinaire offre une vue spectaculaire vers Tarifa et la côte Espagnole, les eaux de l’océan et de la Méditerranée, la ville et son port.
C’est un havre de paix dans une ville festive en constante réinvention, belvédère de la cité tangéroise sur les musées de la Kasbah et d’Ibn Battuta.
Un ravissement avec une décoration d’un grand raffinement et une fabuleuse atmosphère. A expérimenter pour un verre, un dîner, une nuit, voire plus…
Hôtel Nord-Pinus Tanger
11, rue du Riad Sultan Kasbah
Tanger
Réservation: +33 (0) 4 90 93 44 44
Email : info@nord-pinus-tanger.com
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mercredi 1 mars 2017
Du 14 au 17 mars à la Cinémathèque de Tanger, le Goethe-Institut invite le public de Tanger à des projections de films allemand en VO avec sous-titres français.
Quatre films allemands à l’honneur à la Cinémathèque de Tanger:
– Fukushima mon amour (Grüße aus Fukushima) de Doris Dörrie (2016)
– Sauvage (Wild) de Nicolette Kebitz
– 24 semaines (24 Wochen) de Anne Zohra Berreched
– Tschick de Fatih Akin
Fukushima mon amour (Grüße aus Fukushima) de Dorris Dörrie
Mardi 14 mars 2017 – 19h00 – Cinémathèque Tanger – Entrée gratuite
Version allemande sous-titrée en français
« Est-ce que je suis heureuse ? » – cette question conduit la jeune Marie dans la zone de catastrophe de Fukushima. Non, elle n’est pas heureuse. Pourtant, elle veut faire rire les personnes âgées des hébergements provisoires de Fukushima en réalisant des numéros de clown avec des cerceaux – car si elle va là où les gens vont encore plus mal qu’elle, cela ira sans doute bientôt mieux pour elle ?
Ce plan ne va échouer et, assez vite, elle veut de nouveau prendre le large. C’est alors qu’elle fait la connaissance de Satomi l’entêtée, dernière geisha de Fukushima.
Au lieu de prendre l’avion pour rentrer chez elle, Marie suit Satomi dans la zone radioactive et l’aide à reconstruire sa maison entièrement dévastée au milieu des ruines.
Une tendre amitié naît et toutes les deux affrontent ensemble les fantômes de leur passé.
Réalisation : Doris Dörrie
Acteurs : Osalie Thomass, Kaori Momoi, Nami Kamata, Moshe Cohen, Honsho Hayasaka, Nanoko, Aya Irizuki
Drame, noir et blanc
104 min., 2016
Sauvage (Wild) de Nicolette Kebitz
Mercredi 15 mars 2017 – 19h00 – Cinémathèque Tanger – Entrée gratuite
Version allemande sous-titrée en français. Entrée interdite aux spectateurs moins de 16 ans
Une unique et brève rencontre peut changer le cours d’une vie. La vie d’Anias Leben est ennuyeuse et sinistre. Son boulot dans l’informatique ne la satisfait pas et elle se sent prisonnière d’un conformisme sans issu. Mais tout cela change brutalement un matin, lorsqu’elle croise le regard d’un loup dans un parc public. Ce bref moment libère en elle un besoin impérieux : elle sait qu’elle doit désormais retrouver ce loup. Elle veut vivre avec lui, prendre part à sa sauvagerie et ne plus jamais le laisser partir. Sa part animale prend de plus en plus le pas sur les normes sociales.
Sauvage est un film insolite. Cette histoire d’amour entre un humain et un loup ressemble à un thriller discret, une singularité dans le cinéma allemand.
Réalisation : Nicolette Krebitz
Acteurs : Lilith Stangenberg, Georg Friedrich, Silke Bodenbender, Saskia Rosendahl, Pit Bukowski, Hermann Beyer
97 min., 2016
24 Semaines (24 Wochen) de Anne Zohra Berrached
Jeudi 16 mars 2017 – 19h00 – Cinémathèque Tanger – Entrée gratuite
Version allemande sous-titrée en français – Entrée interdite aux spectateurs moins de 16 ans
Tout a brusquement changé dans la vie d’Astrid et Markus.
Le diagnostic : leur enfant à naître est atteint de trisomie 21. A-t-on le droit d’avorter durant le septième mois de grossesse ? Une question à la frontière de ce qui est socialement accepté et médicalement possible. Ils pèsent alors le pour et le contre, tiraillés entre sens des responsabilités et sentiments – un dilemme humain et social inhérent à un sujet toujours tabou. Courage et doute, empathie et colère accompagnent Astrid et Markus dans la décision la plus difficile de leur vie. Dans le drame 24 Semaines, Anne Zohra Berrached réussit à rendre chaque dialogue authentique et chaque scène naturelle. Le film pose des questions d’une brûlante actualité.
Réalisation : Anne Zohra Berrached
Acteurs : Julia Jentsch, Bjarne Mädel, Emilia Pieske, Johanna Gastdorf
102 min., 2016
Tschick de Fatih Akin
Vendredi 17 mars 2017 – 19h00 – Cinémathèque Tanger – Entrée gratuite
Version allemande sous-titrée en français
Maik, appelé « Psycho » à l’école, n’a rien en commun avec son nouveau camarade de classe Tschick. Il s’appelle en réalité Andrej Tschichatschow, est un rapatrié russe et ne parle avec personne. Une seule chose les lie : ce sont les deux marginaux de leur classe. Les vacances d’été approchent et risquent, surtout pour Maik, d’être les vacances les plus ennuyeuses de sa vie. Son père est parti avec sa secrétaire « en voyage d’affaires » et sa mère entre de nouveau en cure de désintoxication. Mais voilà que Tschick fait irruption devant sa porte avec une Lada bleue « empruntée ». Les deux se lancent alors dans une escapade sur les routes de l’Allemagne de l’Est – la destination : la Valachie. Et cet été-là devient alors le plus bel été qu’ils n’aient jamais vécu.
Tschick, le dernier film du réalisateur hambourgeois Fatih Akin, est puissant, singulier et rempli d’aventures. C’est une comédie pleine d’action qui offre également des réponses aux interrogations sur l’entrée dans le monde des adultes, l’amour et l’amitié.
Réalisation : Fatih Akin
Acteurs : Anand Batbileg, Tristan Göbel, Nicole Mercedes Müller
93 min., 2016
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