jeudi 26 novembre 2015

Bonne nouvelle pour les malades atteints de l’hépatite C. Un nouveau médicament générique à base de la molécule «Sofosbuvir» sera commercialisé à partir du 10 décembre prochain à 3.000 dirhams. Il sera décliné sous le nom de SSB400. D’une efficacité élevée (90% contre 55% des thérapies existantes) et une durée de traitement de trois mois (elle est d’un an pour les médicaments commercialisés), le traitement a été à la base développé par la firme américaine Gilead pour une commercialisation à 800.000 dirhams dans les pays développés. Au début de sa commercialisation dans le monde en septembre 2014, la multinationale avait établi une liste de pays qui bénéficieront de la vente du générique, dont le Maroc a été exclu. Depuis, une alerte lancée par la société civile (l’Association de lutte contre le sida, notamment) a fait réagir le département de El Houssaine  Louardi. Le ministère a tenté, en premier lieu, de convaincre la multinationale pour accorder la vente de ce générique au Maroc. Malgré le soutien de l’OMS, la tentative n’a pas été fructueuse. Finalement,  le ministère s’est résolu, en partenariat avec le laboratoire Pharma5, à faire fabriquer le médicament au Maroc. Une décision prise puisqu’il n’y avait aucun brevet bloquant sa production au Maroc. L’autorisation de mise sur le marché du médicament a été accordée par le ministère le 5 novembre pour une commercialisation à partir du 10 décembre. Les démarches pour le répertorier dans la liste des médicaments remboursables seront achevées «dans quelques semaines», annonce Hazim Jilali, directeur général de l’Agence nationale de l’assurance-maladie.
Ceci dit, bien que le médicament soit révolutionnaire, les médecins relèvent qu’il n’est pas suffisant pour soigner cette maladie qui touche 625.000 Marocains. D’autres médicaments doivent être également autorisés à la commercialisation avec l’option de remboursement. Pour le ministre Louardi, «les démarches sont en cours et l’ensemble du traitement sera remboursable».
Le ministère ne compte pas s’arrêter là.  Bien qu’il soit à quelques mois de la fin de son mandat, Louardi planche sur une stratégie pour éradiquer l’hépatite «C» à l’horizon de 2020. Celle-ci passera par le renforcement des différentes étapes dès la détection et la lutte contre le virus. Ce qui passe par le diagnostic précoce, le renforcement des dispositifs d’analyses biologiques et de la prise en charge des malades à travers, justement, l’arrivée du «Sofosbuvir» sur le marché.
La même démarche retenue par Louardi pour l’hépatite sera adoptée pour d’autres maladies chroniques, telles que le cancer. Parallèlement, une autre vague de baisse de prix est programmée.

Nouveaux services de proximité

Le ministre de la Santé a annoncé le lancement de nouveaux services de proximités dès janvier 2016. Il s’agit notamment de centres d’appels et de sites web au service des citoyens. Cela comprend un service de réclamation d’intoxication (Allo Tassamoume), de veille épidémiologique et de prise de rendez-vous (Allo Mawiidi), ainsi qu’un service d’inspection, d’audit et de supervision.

Mehdi LAHDIDI
 



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