L’Université privée de Fès (UPF) a désormais une filiale dans la ville du détroit. Baptisé Manageria, le nouvel établissement de formation supérieure vient d’ouvrir ses portes. «J’ai choisi d’investir à Tanger parce que c’est la locomotive d’une région en pleine croissance et où les plateformes productives présentent, en grand nombre, des organisations modernes, innovantes et très entrepreneuriales», indique Brahim Belgaid, directeur de Fès Business school de l’UPF. Selon lui, «la dynamique de l’écosystème d’affaires du nord marocain amène l’impératif de la mise à niveau des compétences et de la spécialisation de l’offre de formation». L’école a l’ambition de se porter au-devant des besoins de la région en cadres de haut niveau. Une région aux portes de l’Europe qui constitue la plateforme idéale pour les échanges de proximité avec les marchés mondiaux. A ce titre, la formation doit être à la hauteur des aspirations de cette ouverture. «Nous avons obtenu en juillet dernier la confiance du CNAM (Conservatoire national de arts et métiers de Paris) qui est le 1er établissement public de formation professionnalisante en France», confie Belgaid.
Concrètement, à travers ce partenariat, le CNAM délocalise à Manageria de Tanger et à l’UPF un MBA pour les cadres en activité, cinq licences professionnelles (en comptabilité-finance, en banque et assurance, en logistique, en ressources humaines, en informatique). Et dès 2016, l’école supérieure pourra proposer une nouvelle offre de formation composée d’un master en ressources humaines, un master CCA (comptabilité contrôle et audit), un MBA en management de projet, et des licences professionnelles qui cadrent parfaitement avec les besoins des secteurs d’activité en croissance du Nord (la logistique, les ressources humaines, l’expertise comptable, la banque-finance et l’assurance).
En outre, un autre accord avec Novancia business school qui est une grande école de management dépendant de la Chambre de commence et d’industrie de Paris (comme HEC, ESSEC), se traduira dès l’année prochaine par la délocalisation de bachelor et de master en management et en business développement. «Nous poursuivons également d’autres pourparlers avec des universités publiques, des IAE et des Sup de Co françaises qui devraient se traduire incessamment par un enrichissement de notre offre au Maroc», explique le management de l’école. L’axe de la recherche n’est pas en reste. L’UPF entend monter un réseau international de recherche sur l’entrepreneuriat. Lequel sera constitué par plusieurs équipes. Y figurent notamment des experts de l’Université de Marrakech, l’Université de Bordeaux, le pôle de recherche MRM de Montpellier, de Novancia et d’autres centres de recherches marocains et français.
Classes préparatoires
Pour les dirigeants de l’UPF, l’atout majeur est de pouvoir proposer des formations diplômantes ainsi que des modules de formation certifiante pour les entreprises dans le cadre de leurs plans de formation annuels, outre des services de conseil et d’accompagnement. L’Université privée a développé un business model de formation qui ne retient pas la formation généraliste des bacheliers et qui préfère donner une formation ciblée et intensive en économie et management pour préparer les bacheliers aux concours des grandes écoles de commerce et de gestion. Pour cela, elle a créé une structure dédiée qui s’intitule Normed classes préparatoires privées économiques. Ici, les meilleurs étudiants réussissent aux concours des grandes écoles. Ceux qui ont moins de chance peuvent poursuivre leur formation et la préparation de leur carrière d’avenir en intégrant les licences professionnelles pour une 3e année et par la suite choisir un des masters.
Y. S. A
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