Le Maroc a une telle richesse géographique que vous pouvez choisir une belle destination pour tous les mois de l’année. Voici une proposition de Al Huffington Post Maroc pour faire découvrir la beauté et la diversité touristique du Maroc. A vos agendas…
Février – Tafraoute – Ifoulki city
Ce village à 1.200 m d’altitude, entouré de massifs montagneux aux couleurs changeantes et aux rochers aux formes surprenantes (la tête du lion, le chapeau de Napoléon), est le départ d’excursions hors du commun, comme à Aït Mansour et son paysage minéral aux allures de canyon à l’américaine (palmeraie en prime), ou à Aday, sur la route de Tiznit, pour ses maisons agrippées à la montagne et sa mosquée pourpre. On en profite pour faire un tour par le village d’Ageid Oulad, pour ses fameux “rochers bleus” peints en 1985 par l’artiste belge Jean Vérame, avant de s’accorder un repos bien mérité, à la Kasbah chez Amaliya par exemple.
Mars – Aït Bouguemez – La ballade des gens heureux
C’est dans le Haut Atlas que se situe la vallée des Aït Bouguemez, littéralement vallée de “ceux du milieu”, dite aussi “la vallée heureuse”. À 4h de route à l’ouest de Marrakech, avec ses maisons traditionnelles en pisé et une rythmée par les saisons, le temps semble s’être arrêté dans ces 27 petits douars de montagne. On s’y rend en mars, quand le paysage est verdoyant et la température agréable, idéalement chez l’habitant ou à l’écolodge Touda, un petit havre de paix perché à 2200 m sur les hauteurs du village de Zawyat Oulmzi. De là, on part à la découverte du lac d’Izourar et du géoparc de M’Goun au patrimoine archéologique et historique très riche, avec ses kasbahs ou ses gravures rupestres.
Avril – Bin El Ouidane – Bine ou bine
Le lac de Bin EL Ouidane est une destination de choix à 3h de Casablanca ou de Marrakech, et pourtant si loin du tumulte de ces grandes villes. “Bin”, pour les intimes, est en effet de ces lieux reculés où le calme règne. Avec 3.700 hectares d’eaux cristallines au cœur des montagnes, les activités nautiques (bateau, canoë, jet ski ou sports de glisse) trouvent un cadre idéal. L’endroit est également magique pour des randonnées dans la nature environnante ou pour un week-end en amoureux, notamment au Widiane Suite & Spa, un hôtel de luxe sur la rive, ou à l’hôtel Bin El Ouidane.
Mai – Akchour – Jardin d’Eden
Au beau milieu des montagnes du Rif, ses cascades sont accessibles uniquement à pied, par des chemins de montagne. D’Akchour, on retient surtout des couleurs, du bleu-vert de l’eau au rose des lauriers odorants. Au bout de deux heures d’ascension tout en baignades glacées, le point culminant offre une piscine naturelle, sous le fameux “Pont de Dieu”, et une paillote de fortune vous promet le meilleur des tajines. Au retour, on en profite pour faire une halte à Chefchaouen, petite ville bleue prise entre deux monts. On vous conseille l’auberge Casa Perleta, et en mai de préférence, avant que la chaleur reprenne ses droits.
Juin – Cap des Trois Fourches – La retraite de Poseidon
À 25 km au nord de Nador et au pied d’un phare perdu au milieu de nulle part, le Cap des Trois Fourches est des plus spectaculaires. Ce promontoire rocheux s’avance dans la mer, et ses pentes raides vous font plonger dans une eau turquoise. Des petits ports en contrebas, notamment sur la jolie plage de Tibouda, quelques pêcheurs et agriculteurs, aucune infrastructure… Toute la palette méditerranéenne est là, le sable blanc, l’eau translucide, quelques grottes creusées par la mer, et la verdure en arrière plan. Le lieu devrait ravir les amateurs de plongée et de farniente.
Juillet – Legzira – Paradis perdu
Legzira est de ces plages atypiques, très justement classée par le site Minube parmi les 40 plus belles au monde. Autant dire que si vous vivez au Maroc et que vous n’y êtes jamais allé, il serait peut-être temps de troquer Cabo et autre Kabila pour cette destination. C’est à 150 km au sud d’Agadir, entre Mirleft et Sidi Ifni, que les arches de Legzira se dressent fièrement. Le climat reste agréable même en été grâce aux brises de l’Atlantique. L’Auberge des Sables d’Or encastrée dans la falaise offre quelques chambres au visiteur, ou un thé en terrasse ou un tajine de poisson, à savourer en fin de journée pour mieux se rendre compte que les plus beaux couchers de soleil sont à Legzira.
Août – Sidi Mghayt – Toute une histoire
Assilah, pleine de charme. Ses dédales de ruelles prisonnières des remparts comme pour mieux se préserver du tourisme de masse, ses peintures murales inspirantes, ses tombeaux colorés à ciel ouvert… On y flâne émerveillé, sans but si ce n’est une escale à Casa Garcia, fameux restaurant de poisson à l’entrée de la ville, et on prolonge la visite par les plages sauvages plus au nord. Sidi Mghayt est de ces étendues de sable fin qui font le bonheur des amoureux du “pour vivre heureux, vivons cachés”.
Septembre – Imessouane – Roots land
À l’origine petit port de pêche, Imessouane, “la bouche qui boit”, a vu sa population changer, avec l’arrivée des hippies dans les années 1970, devenant peu à peu un spot de prédilection pour le surf. Une bonne droite (la vague, pas la claque que vous prenez en regardant le paysage) qui déroule sur la baie, et encore relativement peu de monde, il n’en fallait pas plus pour convaincre les sportifs et autres amateurs d’espaces vierges. C’est aussi un endroit propice pour s’essayer à la pêche, la majorité des locaux vivant de leurs sorties en barque. Peu de choix pour se loger mais les habitués vous conseilleront la BoardXHouse à condition de réserver bien à l’avance, ou la charmante auberge Dar Naima.
Octobre – Taghazout / Vallée du Paradis – Sea, surf and sun
Taghazout est la capitale nord-africaine de ce sport de glisse. Vous y trouverez de nombreux logements en première ligne face à la de mer, notamment Paradis Plage et La Source. À quelques kilomètres à l’est, direction la Vallée du Paradis – activer le GPS à la marocaine pour toute indication. Lorsque vous apercevez, comme un mirage, des palmiers et de l’eau cristalline, c’est ici. Bienvenue dans cette vallée bien nommée par un couple de hippies qui en avaient fait leur lieu de retraite dans les années 1960. Si vous ne risquez plus de croiser des nudistes au détour des chemins de terre, il reste quelques touristes méditant au bord de l’eau, lorsqu’ils ne plongent pas du haut des rochers.
Novembre – Merzouga – L’appel du désert
Vous visualisez cette image de dromadaires et leur ombre traversant une dune ocre au coucher du soleil ? Pour vivre la carte postale, direction Merzouga, au sud-est du pays, avec ses dunes allant jusqu’à 150 mètres. On s’enfonce dans ce sable chaud aux propriétés thérapeutiques, et on écoute le crissement des grains. On vous conseille de visiter les alentours, notamment la palmeraie de Skoura, oasis typiquement saharienne, avant de s’investir dans la recherche de fossiles ou de dattes, au choix, à Erfoud. Quant au logement, on opte pour la Kasbah Xaluca Maadid à Erfoud, L’hôtel Kanz Erremal ou L’Auberge Takojt à Merzouga, à moins que vous préfériez dormir à la belle étoile.
Décembre – Ifrane – La petite suisse
Une escale enneigée s’impose en hiver et à Ifrane de préférence, lorsque les monts sont blancs et l’humeur au cocooning. Si son nom signifie “les grottes” en berbère, Ifrane est justement surnommée “la petite suisse”, pour son style architectural typiquement montagnard, les cigognes sur les toits en plus. Au cœur d’un parc naturel de plus de 50.000 hectares et à 1.650 m d’altitude, avec vue sur forêt de chênes et cèdres, elle est, avec Oukeimeden, la station de ski la plus réputée du Maroc. On y séjourne, selon son budget, en auberge, ou au fameux palace Michlifen Suites & Spa, ou au joli Palais des Cerisiers à Azrou, ville attenante. Un bon cadre pour se mettre au vert et écrire ses bonnes résolutions pour l’année à venir !
Janvier – Dakhla – Les Antilles marocaines
Balayée par les vents qui adoucissent les températures, et avec une eau à 25° toute l’année, Dakhla est un paradis pour les amateurs de wind surf, de pêche et de grands espaces. Entre mer et désert dans le grand sud, rendez-vous à la base nautique de Dakhla Attitude à la Pointe du Dragon pour danser avec le vent, à Foum Labouir pour s’essayer au surf, à la dune blanche pour contempler les flamands roses, à l’île Herné accessible à marée basse pour son tapis de coquillages, à la plage de Puertito pour le farniente avec vue… Et pour dormir, selon votre budget, l’Auberge des nomades, l’Océan Vagabond ou l’Hôtel Calipau Sahara vous promettent un dépaysement total.
Voilà, à vous voyageurs du Maroc de programmer vos périples…
Paul Brichet
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