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Lotfi Akalay, homme d’affaires, de lettres, d’humour et de bien nous a quitté le 18 décembre à l’âge de 76 ans. J’appréciais beaucoup cet humaniste pour sa compagnie, sa gentillesse, sa culture et son humour facétieux. Un parcours étonnant et éclectique. Lotfi tu vas nous manquer…
Entre Lotfi Akalay et Tanger ce fut une histoire d’amour. Né dans la cité du Détroit en 1943. Il fit ses études au lycée Regnault où il liera beaucoup d’amitiés et notamment avec Christine S qu’il retrouvera de nombreuses années plus tard et avec qui il fit un dernier parcours littéraire. Puis il étudia le droit et les sciences politiques à Paris.
Sur le plan des affaires, il fut directeur de Royal Air Maroc à Beyrouth créera son agence de voyages Calypso actuellement dirigé par son fils Salim.
Il se fit connaitre par de savoureuses chroniques humoristiques dans le quotidien marocain de gauche Al Bayanne dans les années 90 puis par ses écrits dans le journal La Vie Economique, le mensuel Femmes du Maroc, l’hebdomadaire international Jeune Afrique et le célèbre journal satirique français Charlie-Hebdo qui avait publié une de ses nouvelles, Le Candidat, sous forme de feuilleton durant l’été 1995.
Lotfi a également présenté une émission de radio sur le jazz et la musique classique sur Radio Méditerranée Internationale (Médi1).
En 1996, il a publié aux éditions du Seuil son premier roman, intitulé « Les Nuits d’Azed » qui a été traduit en huit langues : néerlandais, italien, portugais, grec, coréen, turc, chinois et espagnol.
En juin 1998, il publia « Ibn Battouta, Prince des Voyageurs » aux éditions casablancaises Le Fennec, passionnant récit de voyages du « premier touriste du monde », comme il disait.
En 2014, Lotfi Akalay a publié aux éditions Frogeraie avec le concours de François Baret « Conversations Avec Ibn Battouta », des dialogues plein d’humour entre l’auteur et cet infatigable voyageur du 14ème siècle, illustrés par des collages réalisés par les enfants des écoles de Tanger.
Puis il publiera encore chez Frogeraie : Le mouton, Tanger c’est Tanger, Ultra lala, L’âne de la nuit a frappé, Aïcha disait, Le voile ne cache pas tout,
Son dernier recueil, intitulé «Les Chaises de Tanger» produit avec Christine S pour les photos a été publié en 2018. Sa présentation à la Librairie des Colonnes fut un très beau moment avec de nombreux amis, admirateurs et admiratrices. Et qui aurait dit qu’un jour « la fameuse chaise » serait le personnage principal d’un livre…
Je me souviens également d’une soirée où nous parlions des petits métiers qui font le charme et la particularité de Tanger comme les cireurs de chaussures, les guides de la médina, les gardiens d’immeuble ou de parking. Je lui faisais part de mon intérêt pour le mystérieux métier de gardien de voitures à Tanger et quelques jours plus tard il me faisait parvenir un texte formidable sur cette activité très spéciale et particulière, intitulée Gardien que voici:
Gardien
par Lotfi Akalay
Je suis gardien, de voitures, dois-je le préciser ? Parce que, voyez-vous, gardien d’autre chose, c’est pas la joie. Le plus risqué, c’est gardien de la paix, lui qui n’aspire qu’à une chose : qu’on la lui fiche, cette paix qu’il est (mal) payé pour garder. La garder de qui, de quoi, au juste ? Elle ne risque pas de prendre la fuite, on n’est pas en Irak ou en Syrie, encore moins en Palestine occupée, tout de même !
Le plus prestigieux dans cette profession, c’est gardien des Lieux saints, à La Mecque, bien sûr. Lui, il se faisait appeler roi d’Arabie jusqu’au jour où il s’est ravisé : « je suis plus qu’un roi, je suis le gardien, The Gardien par excellence. » Bon, je ne vais pas m’étendre sur ce sujet, sachons raison garder.
Je me contenterai des voitures, c’est prudent, reposant et lucratif, qui dit mieux ? J’arbore sur ma blouse bleue une sorte d’écusson qui n’en est pas un, tout juste une plaque de cuivre toujours bien astiquée, portant fièrement un numéro qui m’a été attribué par la municipalité, non pas pour services rendus, mais pour services à rendre, ce qui fait de moi le gardien de l’information, une sorte de CSA, si l’on veut. J’informe qui de droit (je ne vous en dirai pas plus) des potins du quartier. C’est mon côté concierge mobile, je fais les cent pas le long de la rue qui m’a été assignée, mon fief à moi tout seul, armé de mon bâton qui tient lieu d’uniforme boisé. Pour ne rien vous cacher, il ne sert à rien, ce gourdin maigrelet sauf qu’il me distingue des passants ordinaires, ceux qu’on appelle les piétons. Je ne les aime pas car à quoi servent-ils, ces bons à rien ? Pour moi, un sans voiture est un cul-de-jatte, sans plus.
Celui qui n’a pas de voiture n’est ni plus ni moins qu’un parasite. Les piétons, on devrait leur interdire de circuler sans vergogne dans la rue. Vous remarquerez qu’ils sont plus nombreux au beau milieu de la chaussée que le long des trottoirs. Pourquoi ? Cette question, il n’y a que les automobilistes pour la poser ! On se résigne au trottoir quand le macadam est encombré et qu’on s’y bouscule sans ménagement. Sans compter que le Nouveau-Tangérois n’a toujours pas appris à marcher dans la rue. C’est vous qui avez l’obligation, et de vérifier où vous mettez le pied à cause des innombrables crevasses et des détritus, et d’esquiver le péquenot-citadin qui vous fonce dessus en regardant une fois à droite, une fois à gauche, mais jamais devant, c’est-à-dire en face de vous. Sur les trottoirs de Tanger, le parcours du combattant ressemble à une promenade santé en comparaison des infortunés péripatéticiens. D’où le choix du bitume-sauveur, moins pénible mais plus risqué, vu la notoire incompétence de nos conducteurs, notamment les chauffeurs de taxi et les conducteurs de camions. La conduite automobile est le seul exercice dans lequel les professionnels sont d’une nullité supérieure à celle des chauffeurs du dimanche, lundi, mardi, et jours suivants.
C’est pas tout ça, il va bien falloir que je vous parle de mon métier à moi : gardien de voitures. Sans ça, vous allez l’oublier à force de digressions. Etrange profession qui n’est réglementée par aucun code du travail, où le client doit payer un service qu’il n’a pas demandé et dont il se serait amplement passé. Dans le fond, il n’y a aucune obligation de régler cette facture sans facture et non déductible d’impôt.
Avant, je me contentais d’un demi dirham et même de moins, mais les cours grimpent inexorablement. Aujourd’hui, il n’y a que les pingres qui donnent un misérable dirham, la plupart des clients me remettent de deux à trois dirhams, au bas mot. Une fois, un quidam m’a tendu une pièce de cinq : « t’as la monnaie ? » Et moi, dédaigneux, je lui réponds : « saches que cinq dirhams, c’est ça la monnaie. » Il a passé la première et a pris la fuite, penaud comme un resquilleur. J’ai bien précisé : « la première » parce qu’il n’a pas de boîte de vitesse automatique, ce minable. A présent qu’il a viré sa cuti, ce sera cinq dirhams toutes les prochaines fois. Et s’il rechigne, qu’il aille se garer et se faire gruger ailleurs. Le chaland juteux, c’est celui qui se met en double position. Quand j’en vois un, j’accours en salivant et lui, m’accueille comme si j’étais le Messie. Ce sera dix dirhams, je le sais et il le sait parce que je lui épargne une contravention qui irait chercher dans les cent dirhams T.T.C. en bakchich. Quand survient ce cas de figure pas si extrême, l’agent me refile la moitié de la dîme parce que j’ai tout vu de son manège. C’est fou ce que les gens paient en impôt de vin. Sans tous ces contribuables pirates, le nombre de chômeurs aurait explosé comme un kamikaze sunnite à la sortie d’une mosquée chiite un vendredi.
Le gardien est un fouineur armé d’un féroce don d’ubiquité. Vous voyez la Clio bleu nuit, là-bas ? Eh bien, elle est conduite par une jeune femme, la cliente idéale ; elle se gare le même jour à la même heure, grimpe au même étage et réapparaît au bout de quarante-cinq minutes pile poil. J‘ai fait mon enquête, son hôte est un généreux célibataire proche de la sénilité, sans doute quelqu’un dont l’épouse est amortie depuis une bonne décennie et qui garde encore une dose d’énergie à déverser sur de la chair fraîche. Dès que je le vois, je lui fais courbettes et salamalecs à foison moyennant une rétribution qui sonne son carillon sur le trébuchet de ma cagnotte. Et ce n’est pas tout : quand je fais mon rapport à l’officier de l’arrondissement (je ne vous dirai pas lequel), il me tapote affectueusement la joue et me confirme une fois de plus que mon agrément sera renouvelé : « pour ton grima, dounia hania ». Je gagne sur tous les tableaux et c’est ainsi que je m’enrichis lentement, sûrement, et le plus discrètement du monde. Je pourrais même me payer une voiture, mais je n’en ferai rien. Aucun rapace n’a vocation à devenir pigeon, Dieu m’en garde !
Nous nous souviendrons de cet humaniste, de ce fameux observateur de la société et de la vie marocaine qu’il décoda avec minutie, justesse, facétie et toujours avec bienveillance.
Vous nous manquerez Monsieur Akalay.
Paul Brichet
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Programme complet de la Cinémathèque de Tanger pour le mois de décembre. De quoi se cultiver, se divertir, contribuer à la vie du cinéma et passer de bons moments…
Saluons cette belle équipe de la Cinémathèque qui accueille tous les publics et donne à voir un excellent panorama cinématographique et culturel au coeur de Tanger. Films cultes, perles rares et programmation d’actualité, de quoi passer de beaux moments. La Cinémathèque propose aussi de l’internet gratuit, à boire et à manger. C’est également l’endroit idéal pour se donner rendez-vous à Tanger…
Grand Socco – Place du 9 avril 1947 – 90000 – Tanger Maroc info@cinemathequedetanger.com +212(0)5 39 93 46 83HORAIRES D’OUVERTURE du mardi au dimanche
de 8:00 à 23:30 TARIFS
Normal
25 Dhs
Réduit
20 Dhs
(- 18 ans, séances de l’Institut Français)
Groupes
15 Dhs
(+ 10 personnes)
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Chaque dimanche soir, François Clauss conclut les deux heures du Grand journal de Wendy Bouchard avec une mise en perspective toute personnelle de l’actu. Sa chronique démarre par un chiffre étonnant: 12% des voitures vendues par le plus grand constructeur français, Renault, sont aujourd’hui fabriquées à Tanger, au Maroc. C’est bien pour le Maroc et Tanger, un peu moins bien pour la France… J’ai voulu vous faire partager cette info…Paul Brichet
C’est un chiffre au hasard d’une revue de presse qui a attiré mon attention cette semaine : 12%. 12% des voitures vendues par le plus grand constructeur français, Renault, sont aujourd’hui fabriquées à Tanger, au Maroc. Si on extrapole un peu, au terme de ce week-end dégoulinant d’offres commerciales, si vous avez acheté une Renault ou une Dacia chez un concessionnaire français, il y a de grandes chances qu’elle ait été fabriquée au Royaume Chérifien.J’ouvre au passage une petite parenthèse : cette voiture française, fabriquée au Maroc, équipée de pièces détachées pratiquement toutes fabriquées en Espagne, vendue sur notre sol, vient plomber notre balance commerciale. C’est une importation et elle ne rapporte pas 1 centime à Bercy puisque l’argent file directement aux Pays Bas, siège du groupe. Parenthèse refermée.
Retournement de l’histoire
Mais au-delà des méandres opaques de ce commerce mondial contemporain, comment ne pas être frappé, par cet étonnant retournement de l’histoire. Souvenez-vous le temps des R4, des Renault 16, Boulogne Billancourt, mais aussi des Simca 1000 ou 1301 à Nanterre, des DS et des 2CV Citroën, fabriquées exactement là où nous nous trouvons, dans les locaux d’Europe 1 sur les quais de Seine.
Toutes ces voitures étaient alors en grande partie fabriquées par des ouvriers – on les appelait les OS – venus de Tanger, d’Oujda, d’Agadir, ou de Tizi Ouzou. A cette époque où Messieurs Renault, Peugeot et autres, avaient tant besoin de ces mains venus d’ailleurs pour construire leur richesse et notre bonheur collectif.
Comment ne pas se projeter un demi-siècle plus tard, quand un fils ou un petit-fils d’immigré achète dans une concession de Boulogne ou de Nanterre cette voiture fabriquée à Tanger dans le pays où son père et son grand-père sont nés et qu’ils ont, souvent dans la douleur, été contraints de quitter et que lui ne connait qu’à peine ?
Splendeur et misère du néo-capitalisme mondialisé
Impossible également de ne pas imaginer cet autres copié-collé. D’un côté, l’usine Renault de Tanger, bijou industriel contemporain, première usine à zéro émission de CO2, l’une des plus performantes du groupe, qui produit une voiture par minute, 7000 salariés, autant qu’à Boulogne Billancourt au milieu des années 60. De l’autre, la friche industrielle qu’a visitée cette semaine Emmanuel Macron, dans sa bonne ville d’Amiens, ces ateliers de Whirpool qu’il voulait sauver, devenus quasi déserts…
Faudrait-il un jour que les ouvriers français du Nord, désormais sans travail, souvent fils et petits-fils d’immigrés venus de l’Est reprennent la route de la Pologne, pour retrouver leur travail chez Whirlpool ? Faudrait-il aussi que les fils et petits-fils d’immigrés maghrébins soient, eux aussi, contraint demain de retraverser la méditerranée pour les mêmes raisons ?
Mais comment ne pas voir aussi dans cette étonnante inversion des routes et des flux de ce néo-capitalisme mondialisé, une image plus colorée et beaucoup plus positive. Comme, par exemple, celle que nous renvoie le Portugal exsangue hier, rayonnant aujourd’hui, qui envoya en France 700.000 travailleurs dans les années 60, qui en perdit de nouveau 300.000 au lendemain de la crise de 2011, et qui est devenu 8 ans plus tard, boosté par une politique incitative et assumée, le plus grand pays d’émigration d’Europe où retraités et étudiants venus de France et d’ailleurs s’y installent et retrouvent une énergie perdue sur leurs propre terres.
Et si notre pays empruntait un jour le même chemin ?
Bercy, mardi dernier, en toute discrétion, tant le sujet semble explosif, dans cette France crispée qui a peur de tout et même de son histoire, Bercy a décidé de relancer cette semaine la concertation avec les partenaires sociaux pour faciliter l’immigration professionnelle en France. La France délivre chaque année 33.000 titres de séjour pour immigration professionnelle et veut simplifier les procédures et établir une liste de métiers dans le besoin parce que « oui », en France aussi, des ingénieurs aux saisonniers en passant par les médecins, on a encore besoin des autres.
La seule difficulté, et le message s’adresse à ceux qui ces dernières heures voudraient transformer le Black Friday en French Friday, il est bel et bien de plus en plus difficile de s’y retrouver dans les méandres tortueux du made in France quand on découvre que nos bonnes vielles Renault n’ont plus grand-chose à voir avec la France.
A moins, à moins, et vous me pardonnerez cette facilité, que l’on s’offre une autre forme de Renaud ! Un Mistral gagnant ! Oui, c’est facile mais comment résister à celui qui a écrit cette magnifique chanson sacrée « chanson préférée des français », devant Ne me quitte pas de Jacques Brel, qui a su freiner ses démons et retrouver l’autoroute du succès qui nous revient trois ans après avec un nouveau disque. Ça c’est du 100 % made in France garanti ! On pourra même l’écouter dans sa Dacia made in Maroc sur la route de Tanger pour les prochaines vacances.
A propos de Renault Tanger
L’usine Renault-Nissan Tanger est un site industriel du groupe Renault, situé dans la commune de Melloussa près de Tanger.
L’usine de Tanger a été inaugurée le par le roi du Maroc Mohammed VI, en présence du P-DG du groupe Renault France, Carlos Ghosn.
L’usine de Tanger fabrique à 100% certains modèles de Dacia (Dokker, Sandero et Lodgy), vendus au Maroc ou exportés principalement vers l’Europe, l’Afrique et la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
Le 10 juillet 2017, l’usine de Tanger a fêté la millionième voiture produite sur le site en cinq ans.
La galerie Conil de Tanger présente le travail de l’artiste marocaine Khadija Tnana originaire de Tétouan du 7 décembre 2019 au 11 janvier 2020. L’exposition intitulée: « Mon corps, ma liberté » porte sur la femme marocaine et sa relation à l’homme et à la société. Dans un long entretien avec Khadija, l’écrivain et poète Lahsen Bougdal nous présente la démarche de cette artiste très engagée. Elle échappe à la politique par la pratique de la peinture. On peut situer Khadija Tnana dans l’expressionnisme moderne qui convient parfaitement pour faire émerger ses messages et ses partis pris politiques et sociétaux. La femme est au coeur de son oeuvre.
Si la toile est un espace où l’artiste peut venir exprimer ce qu’il porte en lui, pour Khadija Tnana, elle ne peut pas non plus se réduire à l’expression d’un message direct. Engagée pendant plusieurs années au sein d’un parti politique, c’est tout naturellement qu’elle se retrouve facilement dans l’expressionnisme moderne, car c’est l’école, dit-elle, qui s’est préoccupée le plus des questions de la société. Animée par l’envie d’améliorer le quotidien des autres, ses déceptions politiques l’ont inévitablement poussé à se consacrer totalement à sa passion pour l’art. Ses toiles se caractérisent par une énergie sans limites avec la volonté de briser les tabous et d’exprimer ses idées en toute liberté. Ses tableaux reflètent ainsi en toute sincérité son état d’âme. Ils forment l’image fidèle de sa propre personne. C’est ainsi que le corps de la femme s’impose comme un sujet de prédilection dans sa peinture. Il est utilisé comme un moyen qui symbolise toute la souffrance que connaissent les femmes dans la société marocaine où l’atmosphère de malaise et d’incompréhension règne entre les deux sexes. C’est la raison pour laquelle les femmes dans sa peinture ont le corps tordu, angoissé, délaissé, fatigué. Elles deviennent encore plus tourmentées, inquiétantes, quand elles se lient aux corps de l’homme, ils forment un couple en mouvement, ils s’aiment, ils se haïssent et ils se battent. Leurs mouvements passent d’un extrême à l’autre. Ces femmes sont toujours en recherche de reconnaissance pour l’affirmation de leur existence.
Par ailleurs, le corps devient un pilier pour travailler sur différents sujets comme la révolution palestinienne, l’immigration clandestine ou encore la relation de l’homme à la femme dans ses différentes manifestations. Une relation de tension, de ce qui intéresse l’homme chez la femme, de l’amour et de l’union entre deux cœurs ou entre deux corps ce qui est sublime. L’amour est donc la charpente maîtresse qui unit les êtres humains. Ce sont ces préoccupations qui habitent ses toiles et qui essayent de remettre en question certains tabous et l’hypocrisie de la société.
Lahsen Bougdal: Pour commencer notre échange, j’aimerais qu’on évoque votre enfance, si vous le permettez. Une manière de retrouver la trace des passions et des personnes qui ont compté pour vous et qui vous ont ouvert les yeux sur l’art en général. Qui est Khadija Tnana ?
Khadija Tnana: Chaque fois que je prends la plume pour raconter ma vie, je trouve une immense difficulté à le faire. Par où commencer ? Qu’est-ce qui mérite de faire l’objet de l’écriture ? Les différentes étapes de ma vie s’enchevêtrent et le temps qui passe rend les choses encore plus complexes. Je m’appelle Khadija Bent Mohamed Tnana et de Khadouja Afilal. Je suis native de la ville de Tétouan. Depuis mon enfance, j’étais passionnée par l’art et plus particulièrement le cinéma, le théâtre, la musique et la danse. Je voulais être actrice ou danseuse à l’époque, mais je n’ai pas pu pour des raisons à la fois subjectives et objectives. Sur un plan personnel, je suis née dans une famille « conservatrice ». J’utilise ce dernier mot avec toutes les précautions d’usage, car mon père était un homme libre. C’était l’un des fondateurs du mouvement national au Nord du Maroc. Progressiste, il était au fait des évolutions des choses dans le monde aussi bien sur le plan de la pensée que de la politique. Il était au courant aussi du degré de liberté de la femme européenne. Il savait pertinemment que ce progrès est dû à l’instruction et à l’éducation. C’est la raison pour laquelle il a toujours été très tolèrent avec nous (moi et ma soeur) et indulgent quant à nos erreurs sauf quand il s’agit de l’école. Il était convaincu que c’était la seule voie pour sauver le pays de l’ignorance et permettre à la femme en même temps d’acquérir ses droits et échapper aux injustices de la société. Bref, pour lui, c’était l’unique chemin vers le bonheur et la prospérité. Pourtant, c’était très difficile pour lui de me permettre de faire la danse.
Sur un plan purement objectif, le Maroc ne disposait pas encore à l’époque de conservatoires et d’écoles artistiques dignes de ce nom. Il y avait bien sûr l’école des Beaux-Arts de Tétouan, mais qui n’était pas une école supérieure et dont l’accès ne nécessitait pas l’obtention du baccalauréat. Par conséquent, elle était fréquentée par les élèves qui ont échoué dans leur scolarité. Cela ne veut pas dire pour autant que cette école n’a pas pu permettre l’émergence de grands artistes. Ce que je veux dire par-là c’est qu’elle n’était pas à la hauteur des grandes écoles supérieures de formation à l’époque. Ce sont donc ces facteurs extérieurs qui m’ont poussé à me consacrer au combat politique depuis mon jeune âge. Très petite, je voyais mon père lutter contre les espagnols qui occupaient Tétouan pour l’indépendance du Maroc. J’ai donc baigné dans une ambiance de combats auxquels toute la famille participait. Les femmes me portaient sur leurs épaules lors des manifestations et je répétais à mon tour des slogans alors que je n’avais que sept ans. L’engagement est donc devenu pour moi la voie du progrès et de l’élévation vers un meilleur avenir. Seul moyen de faire évoluer les mentalités, combattre les injustices, pour plus de liberté et d’égalité. J’ai donc grandi avec cette conscience.
Pendant une longue période de ma vie, je ne me suis engagée dans aucun parti politique. Pendant mes études au collège Mohamed V, j’étais en internat et je participais activement dans les rangs de l’organisation des étudiants à l’organisation des piquets de grève. J’ai fini par être renvoyée de l’internat pendant un mois. Aussi, à l’université j’ai rejoint l’UNEM et j’étais de toutes les manifestations à Rabat. Puis en 1969, je suis partie à Paris pour poursuivre mes études de droit à Paris I la Sorbonne. Paris était encore sous l’effet des événements de 1968. Cette révolution des étudiants ne concernait pas uniquement Paris, mais toute l’Europe. C’était une révolte contre les conservatismes, les ségrégations raciales et tous les pouvoirs arbitraires. J’étais donc nourrie de ces idéaux et convaincue qu’il était temps de changer le monde. Mes combats politiques étaient ainsi axés sur la lutte contre les discriminations de façon générale et les droits des femmes en particulier. La politique était donc pour moi un moyen et non une finalité. J’étais convaincue aussi que ces combats ne pouvaient être efficaces qu’à partir du moment où on les portait collectivement. C’est ainsi que j’ai rejoint le parti socialiste en 1972.
En 1975, j’ai donc fini mes études et je suis rentrée au Maroc pour enseigner à la faculté de droit de Fès. Les conditions de travail n’étaient pas faciles dans cet établissement jeune qui n’avait pas encore assez de moyens. Néanmoins, j’assurais mes cours tout en continuant le combat politique. Au sein du parti socialiste, la priorité était la lutte contre les privilèges de la bourgeoisie qu’il fallait évincer pour arriver au pouvoir. La question de la femme était reléguée au second plan. Je devais donc mener un double combat à l’intérieur du parti et à l’extérieur pour sensibiliser à cette question qui me paraissait prioritaire. J’étais persuadée que la question de la femme était et reste toujours fondamentale. C’est le véritable thermomètre qui permet de mesurer le degré d’évolution des consciences et les valeurs de toute société.
LB: Votre entrée tardive sur la scène artistique est-elle liée à un besoin de formation académique ou l’apprentissage sur le tas était-il suffisant pour vous ?
KT: J’ai fréquenté l’école des Beaux-Arts pendant un an en tant qu’observateur. C’est là que j’ai appris les techniques de la préparation de la toile, et du dessin. Je m’entrainais pendant plusieurs heures par jour. C’est ce travail assidu conjugué au talent (talent c’est un jugement, prétentieux) qui permet de réaliser de belles choses (des choses intéressantes). La technique seule peut des fois entraver la liberté de l’artiste en le cantonnant dans un académisme traditionnel et par conséquent empêcher toute créativité spontanée. Aussi, cet excès peut rendre difficile de se défaire de l’influence des grands maîtres académiques. Un artiste mûr peut se débarrasser de tout cela. Mon propos n’est pas à comprendre comme un rejet de l’académisme, mais de son immobilisme. Je considère que je suis toujours en train d’apprendre et d’expérimenter sans arrêt.
LB: Pouvez-vous nous parler de votre cheminement et des différentes étapes de votre parcours artistique ?
KT: Le détour par mon parcours politique, est en réalité indissociable de mon expérience artistique qui s’articule autour de trois moments très forts.
D’abord, la période de mon installation à Paris durant les années soixante où j’ai eu l’occasion de fréquenter les milieux artistiques. J’habitais dans un centre d’étudiantes marocain rue Bonaparte, deux immeubles le sépare de l’école des Beaux-Arts pas loin du quartier mythique Saint Germain. Cet espace fréquenté par les grands artistes et intellectuels m’a beaucoup marqué. Il y avait une ambiance extraordinaire et les œuvres des grands maîtres comme Picasso, Matisse et bien d’autres encore étaient accrochées un peu partout dans les cafés. Edgar Degas, l’artiste des danseuses de l’opéra, impressionniste tout comme Claude Monet, m’ont aussi influencé au début de ma carrière avant que je subisse l’influence des expressionnistes Allemands. Je peux citer également une quantité d’artistes coloristes comme Gauguin, Matisse, Bernard, ou James Ensor… dont j’ai essayé d’approcher les oeuvres, mais l’artiste qui m’a touché le plus c’est l’Autrichien Egon Schiele.
Cette vie artistique très riche a influencé ma formation artistique et a éduqué mon regard et ma perception des œuvres artistiques. Cette étape fut donc comme une sorte de réserve culturelle et artistique à travers laquelle j’ai découvert l’Art dont j’étais fascinée. C’est ainsi que j’ai senti le besoin de me lancer dans l’expérience artistique. Depuis ce temps-là, j’ai commencé à peindre même pendant la période de mon engagement politique. C’était pour moi une sorte d’échappatoire chaque fois que je voulais m’extraire de l’agitation politique et retrouver un peu de sérénité.
Ensuite, l’année 1993 fut un tournant dans ma vie, car les conditions étaient enfin réunies pour me permettre de me lancer entièrement dans cette aventure artistique. L’éloignement de la politique fut une nouvelle naissance pour moi. Cette rupture peut s’expliquer par des facteurs personnels mais aussi objectifs.
Á cette époque-là, le Maroc a connu des changements politiques profonds sur le plan politique :
– La marée croissante des islamistes commençait à constituer un danger pour le pouvoir.
– Le roi Hassan II sentant l’approche de la fin de son règne, a convoqué Abderahman El Youssoufi, secrétaire générale du parti socialiste, pour une entrevue confidentielle qui va avoir des conséquences désastreuses sur les militants du parti qui considéraient que la transparence était un principe qui ne devait faire l’objet d’aucun compromis.
– L’abandon de la question de la femme par Abderahman El Youssoufi qui s’est contenté de suivre les préconisations du roi Hassan II
– L’acceptation du parti d’entrer au gouvernement sans aucune condition
Ces nouveaux comportements ne me convenaient plus et étaient en contradiction avec mes convictions politiques. J’ai décidé alors de mettre un terme à mon combat politique et de quitter le parti socialiste.
Sur un plan personnel, je suis arrivée à la conclusion que désormais ma façon d’envisager la politique à travers mes sentiments était à l’opposé des règles à travers lesquelles s’organisait le combat politique. J’ai senti aussi que quelque chose qui était emprisonné au fond de moi a commencé à se réveiller et à libérer mon amour pour l’art qui était en réalité enfoui par la politique. J’ai ainsi décidé d’écouter cette voix intérieure et me désintéresser de la politique pour me consacrer exclusivement à la création artistique. C’est comme ça que je suis rentrée dans cette nouvelle aventure jusqu’à ce jour.
Enfin, la troisième étape de mon parcours et non des moindres, la résidence artistique d’Ifitry à Essaouira. Outre sa situation géographique au bord de l’océan et loin du tumulte de la ville, elle est surtout un lieu d’inspiration extraordinaire pour les artistes. C’est aussi un lieu d’échanges enrichissants entre les artistes qui viennent de tous les continents. Pour ces différentes raisons cette résidence a joué un rôle important dans mon expérience artistique. Aussi, la rencontre de l’artiste et directeur de cette résidence, monsieur Mostapha Romli, fut très importante. C’est un homme exceptionnel de grande qualité. Outre la pureté de son âme, c’est aussi un professionnel intègre capable de distinguer les œuvres artistiques authentiques des réalisations commerciales superficielles. Sa rencontre a marqué un tournant dans mon parcours, car à ce moment-là, je suis arrivée au point zéro dans mon expérience artistique. Le passage à l’ère contemporaine fut difficile pour moi, car sur un plan matériel et moral, j’étais dans l’impasse. Mes réalisations devenaient répétitives et cela me dérangeait beaucoup. Mon arrivée à Ifitry m’a ouvert d’autres horizons pour travailler avec de nouveaux outils contemporains. C’est ainsi que j’ai tenté de nouvelles expériences comme l’installation, les performances, la céramique, la gravure et la vidéo…etc.
Interview de Khadija Tnana lors de la Biennale d’art contemporain de Rabat
LB: Les œuvres contemporaines des artistes femmes marocaines sont nourries d’une volonté de détachement des règles. Cette remise en question des limites des canons académiques, leur permet tantôt de passer d’une forme à une autre, tantôt d’en explorer plusieurs en même temps. Ce regard libre introduit une certaine distance vis-à-vis de l’espace-temps et de l’environnement socio-culturel et politique. Ce décrochage passe par exemple par l’interrogation du corps. Cette présence du corps est quasi permanente dans votre peinture. Dans quelle mesure et de quelle manière votre peinture intègre-t-elle cette notion de liberté ? Quelle est la place du corps dans vos créations ?
KT: Chaque fois qu’on me demande de parler de mon parcours artistique, je ressens un peu de gêne, car je considère que cela relève du travail des critiques d’art. Aussi, je me retrouve obligée de parler des sentiments ambigus qui m’habitent et dont je suis incapable de parler en réalité. L’investigation du corps par exemple comme support me renvoie à l’enfance puisque il a un poids et une place importante dans notre société. D’un côté, j’étais fascinée par les corps des actrices célèbres de l’époque comme Sofia Loren et Gina Lollobrigida et bien d’autres. D’un autre côté, j’éprouvais de la répugnance à l’égard de tous ces corps que je voyais au hammam. Les nanties comme les démunies portaient leur corps comme un fardeau à la différence près que les riches étaient déformées par les kilos en plus, tandis que les pauvres ressemblaient à des poivrons grillés. Ces femmes disproportionnées exprimaient pour moi l’injustice, l’inégalité entre les deux sexes.
Par ailleurs, ce choix m’est venu probablement inconsciemment. Le corps est utilisé comme un moyen qui symbolise toute la souffrance que connaissent les femmes (donc c’est mon moi intérieur qui réagit) et l’injustice envers leurs conditions pendant des siècles, notamment dans la société où je me suis trouvée, où l’atmosphère de malaise et d’incompréhension règne entre les deux sexes. C’est pourquoi les femmes dans ma peinture ont le corps tordu, angoissé, délaissé, fatigué. Elles deviennent encore plus tourmentées, inquiétantes, quand elles se lient aux corps de l’homme, ils forment un couple en mouvement, ils s’aiment, ils se haïssent et ils se battent. Leurs mouvements passent d’un extrême à l’autre. Ces femmes sont toujours en recherche de reconnaissance pour l’affirmation de leur existence.
Aussi, j’ai pris le corps comme pilier pour travailler sur différents sujets comme la révolution palestinienne, l’immigration clandestine ou encore la relation de l’homme à la femme dans ses différentes manifestations. Une relation de tension, de ce qui intéresse l’homme chez la femme, de l’amour et de l’union entre deux cœurs ou entre deux corps ce qui est sublime. L’amour est donc pour moi la charpente maîtresse qui unit les êtres humains. Ce sont ces préoccupations qui habitent mes toiles et qui essayent de remettre en question certains tabous et l’hypocrisie de la société. J’investis ainsi le corps pour mettre en lumière un point noir dans les mentalités arabes. Des mentalités marquées par le principe de dissimulation d’un défaut, de la femme ou de la famille. Cependant, on n’entend jamais quelqu’un dire qu’il faut cacher l’homme. Seule la femme doit être couverte sans se soucier de son intériorité et de ce qu’elle ressent. Cette hypocrisie met le voile sur les sentiments et empêche de parler des violences, du harcèlement sexuel et des viols que subissent les femmes. Tant que tous ces problèmes demeurent cachés, cela ne dérange personne.
LB: L’art pour vous est donc indissociable de son environnement ?
KT: Je ne conçois pas un art pour l’art. En même temps, je ne défends pas l’idée de lier directement l’art à la politique. L’essentiel est que l’artiste soit à l’écoute de sa société et de ses préoccupations. En même temps, la création artistique a ses propres règles de beauté qu’il ne faut pas sacrifier. C’est pour cela que je pense que l’abstrait n’est pas du tout neutre comme certains le pensent (cette idée je ne sais pas si je l’ai écrite, parce que sincèrement je ne sais pas la défendre). La toile est un espace où l’artiste vient exprimer ce qu’il porte en lui. On ne peut pas lui demander d’exprimer un message direct. Il suffit qu’il manifeste ses ressentis avec force et sincérité.
LB: Cette conception de l’art a-t-elle une influence sur la technique que vous utilisez et le choix de vos couleurs par exemple ?
KT: Je me retrouve facilement dans l’expressionnisme moderne, car c’est l’école qui s’est préoccupé le plus des questions de la société. Quant aux couleurs, j’ai une prédilection pour les nuances du marron et du noir. Je ne m’interdis pas pour autant l’utilisation des autres couleurs pour atténuer un peu le tragique. Néanmoins, le choix de mes couleurs n’est pas dicté par une pensée déterminée. Mes couleurs sortent comme je les ressens au moment où je peins.
LB: Quand vous commencez un travail, comment procédez-vous ? Est-ce qu’une idée précède le premier geste, une émotion particulière, une ambiance ? Y a-t-il un temps de gestation avant le travail en atelier ?
KT: Effectivement, il y a souvent une idée ou une réflexion autour de l’œuvre, mais au moment où j’essaie de visualiser ce que je veux exprimer, je rentre dans un monde plein de tensions. La passion anime en moi une énergie sans limites, et le sentiment de jouissance et de plaisir renforce la volonté de briser les tabous et d’exprimer mes idées en toute liberté, chose que je n’ai pas pu réaliser en politique. Mes tableaux reflètent ainsi en toute sincérité mon état d’âme. Ils forment l’image fidèle de ma propre personne ou du moins ce que j’essaie de faire chaque fois que je prends un pinceau.
LB: Une œuvre d’art a toujours besoin d’un regardeur comme « complément de création » pour exister. Quelles attentes avez-vous de votre public, de sa réaction face à vos créations ?
KT: C’est un plaisir énorme de recevoir un regard positif d’un public connaisseur en art. Par contre, notre société n’a pas été éduquée à recevoir l’art plastique, par ce que tout simplement il n’a pas une longue histoire. D’autre part, ma peinture n’est pas souvent au goût du grand public. C’est une peinture de révolte qui ne cesse de casser les tabous. Or, le public cherche en général le côté « joli » ou décoratif.
LB: La création féminine a connu depuis les années 90 un réel essor dans tous les domaines et particulièrement dans les Arts, comment expliquez-vous cet engouement ? Est-ce que vous y voyez par exemple un changement de regard à l’égard des femmes, une libération et une prise en mains de leur propre destin ?
KT: Je crois qu’une toute petite couche de femmes marocaines seulement a bien compris malheureusement qu’il ne faut pas compter sur les autres pour se libérer.
Entretien réalisé par Lahsen BOUGDAL, écrivain et poète,
Femmes, artistes marocaines contemporaines,
Paris, Harmattan, en cours de publication
Vernissage le samedi 7 déc. entre 16h et 19h en présence de l’artiste.
Khadija Tnana est exposée en ce moment parmi les 64 artistes femmes invitées de la première Biennale d’art contemporain de Rabat du 24/09 au 18/12/12.
Galerie Conil
35, rue des Almohades-Petit Socco,
Tanger.
A propos de Lahsen Bougdal
Lahsen Bougdal est un écrivain franco-marocain. Titulaire d’un doctorat en littérature francophone, il est aujourd’hui enseignant de français et ingénieur pédagogique en formation des adultes. Auteur de plusieurs articles consacrés à la littérature maghrébine de la langue française, il a également publié en 2005 un recueil de nouvelles, Au bourg des âmes perdues, suivi en 2010 par un roman, La petite bonne de Casablanca, un livre d’essais, Voix et plumes du Maghreb chez l’Harmattan à Paris et Salves, un recueil de poésie publié chez Aracné éditrice (Italie, 2015).
Après un premier ouvrage consacré à la peinture des femmes marocaines, l’auteur nous présente ici d’autres artistes femmes marocaines contemporaines. Peinture, sculpture, photographie, installations ou design constituent autant de domaines visités révélant une créativité foisonnante qui vient confirmer le bouleversement du champ artistique marocain depuis la fin des années quatre-vingt. L’affirmation des artistes femmes est de plus en plus visible.
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