dimanche 1 novembre 2015

Deux mois après les élections du 4 septembre, le conseil communal n’a pas encore tenu sa première session. La mésentente sur la constitution du bureau hypothèque les intérêts de la ville et des citoyens. «Tout le monde proteste contre tout le monde», ironisent les Oujdis qui n’arrivent pas à comprendre l’entêtement de certains élus qui s’arc-boutent sur des prises de position figées. L’entente sur une issue favorable à ce dossier semble s’éloigner de plus en plus et les procédures entamées auprès des tribunaux prendront au moins trois autres mois. Le président, Omar Hejira du PI refuse de siéger aux côtés des membres de son bureau, le secrétaire local de son parti, Mohammed Zine fait appel contre le bureau élu, l’élue Nezha Reda du PI, proteste contre la parité au sein du bureau. De son côté, la tête de liste du PJD, Abdellah Elhamel, rejette la procédure d’élection du bureau dans sa globalité et un autre élu du PJD, Noureddine Boubker, fustige un pjdiste qui a voté en faveur de la majorité sans démissionner de son parti.  
Les décisions du tribunal de première instance d’Oujda, prononcées mercredi 28 octobre, ont renvoyé les protagonistes dos à dos et annulé l’élection du président, du bureau de la commune d’Oujda. Elles ont également conduit à la destitution de l’élu qui s’est présenté au nom du PJD et qui a fait basculer la majorité en faveur des pamistes. Des décisions en cascade mais qui n’ont pas pour autant résolu le problème puisque tous les sanctionnés ont décidé de faire appel. «Le verdict du tribunal de première instance d’Oujda n’est pas définitif et les membres comme les alliances discrédités feront appel», explique un avocat qui défend la légitimité du bureau. Ce dernier avait interpellé, une semaine auparavant, les autorités locales pour obliger le président à programmer la première session, mais en vain! Mohamed Mhidia,wali et gouverneur de la préfecture d’Oujda-angad, qui les a reçus, leur a expliqué qu’il ne pouvait intervenir alors que le dossier était entre les mains de la justice. Une justice confrontée à un dilemme. La loi organique relative à l’élection des présidents de communes n’a pas traité le cas où le président élu quitte la salle avant la constitution de son bureau et qu’il refuse de collaborer avec lui par la suite.La cour d’appel a un délai d’un mois pour statuer. En cas de refus de jugement les protagonistes comptent recourir à la cour de cassation. Cette dernière a deux mois pour donner son jugement final. Un puzzle qui nécessite la contribution des chevronnés du tribunal administratif.
De notre correspondant,
Ali KHARROUBI
 



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