lundi 2 novembre 2015

Ceux qui doutaient dans la capacité de l’Université marocaine à enrichir la science sont allés vite en besogne. Au contraire, les chercheurs nationaux ont prouvé leur compétence dans ce domaine et peuvent participer à l’évolution de l’humanité.
Ainsi, et après la distinction africaine de la Faculté des Sciences de Dhar El Mehraz, à travers le Pr Adnane Remmal qui a décroché la 1e place du prix de l’innovation 2015, pour son invention, une alternative naturelle aux antibiotiques pour le bétail (Cf. L’Economiste du 26 mai 2015), cette fois-ci, c’est la Faculté des Sciences et Techniques (FST-Fès) qui a brillé devant 250 chercheurs de plusieurs universités nationales et internationales, dont notamment l’éminent académicien Albert Sasson, membre de l’académie Hassan II des Sciences et Techniques. L’occasion lui a été donnée durant le congrès international de la «biotechnologie au service de la société “Bio Se S 2015”» pour vanter son expérience.
Tenu à l’initiative du laboratoire de biotechnologie microbienne de FST, en partenariat avec des institutions de recherche nationales et internationales et avec le concours des industriels, l’événement a connu un franc succès. En effet, ce congrès de 3 jours (du 22 au 25 octobre) rentre dans le cadre des activités du «pôle biotechnologie» de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès (USMBAF), particulièrement celles liées à la stratégie de développement de la recherche scientifique. A ce titre, Omar Assobhei est déterminé à créer un véritable pôle d’excellence. Devant des universitaires venus de différents pays, le président de l’USMBAF a rappelé «l’intérêt porté à la biotechnologie au sein de l’Université, au point de créer un pôle dédié à ce domaine». «Ce pôle regroupe 10 laboratoires et plus de 110 enseignants chercheurs et 100 doctorants», justifie Assobhei.
De son côté, Mustapha Ijjaali, doyen de la FST-Fès, a souligné que «la biotechnologie au service de la société fait partie des priorités de son établissement». «Nous voulons faire de la recherche scientifique et de l’innovation de véritables leviers du développement régional et national», renchérit-il. L’objectif étant de rendre la recherche scientifique toujours plus performante, visible et ancrée dans le monde socio-économique. En fait, les laboratoires de la FST, qui travaillent sur la biotechnologie, sont fortement impliqués dans de nombreux programmes de recherches pluridisciplinaires et de coopération nationale et internationale.  «Ils sont en mesure de répondre aux sollicitations régionales, nationales et internationales», estime Ijjaali.
Qui dit recherche, dit aussi moyens matériels et humains, outre l’échange d’expérience durant les séminaires et congrès. S’agissant des moyens, la diversification des sources de financement de la recherche scientifique et de l’innovation est passée par une «agressivité» en termes de réponses aux appels à projets et d’intégration de réseaux nationaux et internationaux. Résultat: la FST de Fès a remporté des appels à projets lancés par le ministère de l’Enseignement Supérieur, le CNRST, l’OCP, l’IRESESN, la commission Européenne…pour ne citer que ces institutions. «Plusieurs de nos projets ont été retenus et financés. Ils portent sur des domaines d’actualité et répondent aux attentes de la société», explique le doyen.
A noter enfin que la FST de Fès a également décroché 10 prix et distinctions reconnaissant les efforts déployés par ses laboratoires. «Nous sommes très impliqués dans le chantier de mise en place des pôles de recherche, créés dans le cadre du projet de développement de la recherche scientifique de l’USMBAF», conclut Mustapha Ijjaali.

Financement

Mis à l’épreuve, le laboratoire de biotechnologie microbienne de la FST a réussi à décrocher, à lui seul, le financement de 10 projets dans des domaines de recherche et recherche développement d’actualité. Il s’agit entre autres de «l’étude de la formation des biofilms sur les matériaux utilisés dans l’industrie agroalimentaire: prévention de leurs formations et recherche de moyens efficaces pour leurs éradications», «la valorisation des plantes médicinales et aromatiques: application comme agent antibiofilm pour la conservation du patrimoine marocain», ou encore «les piles à combustibles microbiennes comme Technologie verte pour la dépollution des effluents et la production d’électricité..».

De notre correspondant,
Youness SAAD ALAMI



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