Une seconde manifestation contre Amendis s’est déroulée samedi 24 octobre de 20 à 22h. Plusieurs milliers de personnes se sont réunis place des Nations et boulevard Mohammed V pour demander le départ d’un Amendis qui pratique des prix prohibitifs de l’électricité et de l’eau et une gestion désastreuse.
Une idée simple et efficace de protestation populaire.
Une marche dans la ville à la bougie, au briquet et au téléphone portable en demandant à tous les Tangèrois de faire la grève de l’électricité pendant la soirée et dans toute la ville. Je dois dire que tout le monde à jouer le jeu et que Tanger était véritablement plongé dans le noir en signe de protestation et de boycott d’Amendis, sauf l’éclairage publique et les enseignes lumineuses…
Les forces de l’ordre étaient très nombreuses, place des Nations, pour juguler le flot des Tangérois de tous bords venus manifester contre les prix prohibitifs de l’électricité et surtout un gestion désastreuse et non professionnelle des relevés de consommation des familles Tangéroises.
Une dizaine de personnes ont été interpellé par les forces de l’ordre qui ont utilisé des canons à eaux pour repousser les assauts de la foule en colère. Leur mission était également de canaliser l’afflux massif des populations des quartiers populaires de Tanger.
Ce qui a mis le feu au poudre.
Pendant les mois d’août et septembre, les relevés de compteurs n’ont pas été fait ou très mal fait car le personnel d’Amendis était en vacances ou débordé lors du mois de Ramadan. De ce fait, ils ont procédé à des estimations inconséquentes et sur ces bases ils ont adressé des factures totalement fausses et exorbitantes aux abonnées qui remettent en cause également des taxes trop importantes. Ces faits désastreux ont mis le feu au poudre des utilisateurs et généré cette colère populaire.
Il est important de signaler que ces deux manifestations des 17 et 24 octobre n’ont rien de politique. Il s’agit véritablement d’un mécontentement populaire et spontané de consommateurs ulcérés par les abus d’une compagnie d’utilité publique et étrangère (Française) qui gère très mal la situation.
Notons également que les prix de l’électricité et de l’eau sont extrêmement élevés au Maroc et que les classes les plus défavorisées ont du mal à s’acquitter des factures trop lourdes de ces deux “biens basiques” pour le quotidien des familles marocaines.
Le nouveau maire PJD de Tanger, Bachir Abdellaoui s’est fait l’écho du mécontentement des Tangérois auprès des autorités et d’Amendis. Il a précisé que des discussions sont en cours pour répondre aux préoccupations de la population.
Le lendemain, la contagion a gagné Tétouan.
Ces dysfonctionnements concernent également Casablanca, Marrakech et Agadir.
Gare aux soulèvements qui pourraient se produire dans ces grandes villes…
Paul Brichet
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