lundi 26 octobre 2015

L’intervention de la Commission européenne dans les pays riverains va connaître des modifications. La nouvelle stratégie de la politique européenne de voisinage (PEV) sera dévoilée le mois prochain. Depuis la mise en place de la PEV en 2004, l’environnement des pays riverains (16) de l’Union européenne a beaucoup évolué et pas souvent dans la bonne direction. «L’environnement régional de la PEV est plus instable qu’il ne l’était il y a dix ans. Le voisinage est plus fragmenté, les attentes des différents partenaires envers l’UE sont contrastées et doivent être traitées comme telles», rapporte Phillipe Perchoc dans une étude sur la politique de voisinage.
Le conflit en Ukraine ou encore le chaos en Libye et en Syrie et les risques de déstabilisation que cela peut engendrer pour les Etats alentours ont mis en évidence la nécessité de revoir la PEV. Les conflits dans le voisinage de l’UE se traduisent aujourd’hui par un afflux de réfugiés à ses portes. «La nouvelle politique globale devra être plus englobante, plus flexible et surtout plus politique», conclut l’étude. Elle doit, entre autres, tenir compte de la diversité des pays du voisinage. Les intérêts ne sont pas les mêmes pour tous les pays d’où «la nécessité d’une approche plus flexible, à travers la définition d’une plus grande palette d’instruments, tout en préservant une coopération équilibrée entre les partenaires».

15 milliards de DH
de financements pour le Maroc de 2007 à 2013

Au-delà des partenaires actuels, il faudra aussi s’intéresser à leurs voisins. Des experts suggèrent un élargissement du cercle des partenaires en fonction des problématiques, surtout dans les pays du Sud. L’idée est d’élargir la PEV aux nations d’Afrique de l’Est, du Sahel. En revanche, ils conseillent un rétrécissement des partenaires à l’Est à la Moldavie, la Géorgie et l’Ukraine.
Concernant les engagements financiers, l’instrument européen de voisinage prévoit un budget de 15,4 milliards de DH sur la période 2014-2020 pour le financement des Etats du voisinage. Jusqu’à 10% des fonds serviront à soutenir les efforts des pays dans le processus de démocratisation et d’Etat de droit. En outre, compte tenu des besoins et des projets, «l’enveloppe pluriannuelle accordée à chaque Etat partenaire pourra être modulée dans la limite de 20%».
Sur la période 2007-2013, le Maroc a le plus bénéficié des aides européennes derrière l’Autorité palestinienne. Le Royaume s’est vu accorder des financements globaux de 1,4 milliard d’euros, l’équivalent de 15 milliards de DH sur la période pour des projets sociaux ou encore de soutien aux institutions. Même si elle est importante, l’aide européenne est à relativiser par rapport à celles des pays du Conseil de Coopération du Golfe par exemple. Sur la seule année 2014, le Maroc a mobilisé 13 milliards de DH de dons auprès des pays du CCG.

F.Fa
 



from MarocPress.com http://ift.tt/1LXyWKH

0 commentaires :

Enregistrer un commentaire