jeudi 29 octobre 2015

Le moral des patrons est au plus bas pour le deuxième trimestre consécutif. Selon la dernière enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib, les industriels jugent le climat des affaires défavorable. Seuls 2% des chefs d’entreprise interrogés soutiennent le contraire. Plusieurs facteurs expliquent ce spleen: la faiblesse de la demande, l’accentuation de la concurrence, le coût élevé des intrants et les difficultés d’accès au financement. Tous ces facteurs ont constitué des obstacles au développement de la production. Hormis, les industries agroalimentaires qui ont jugé l’accès au financement facile et quasi normal, toutes les autres branches ont un avis contraire. Sur les huit premiers mois, le rythme du crédit bancaire s’est stabilisé à 2,3%. La transition entre les deuxièmes et troisièmes trimestres passant généralement par des hauts et des bas, n’améliore guère les performances. Entre l’aggravation de la baisse des crédits de trésorerie et le ralentissement des crédits à la consommation et à l’équipement, les industriels évoluent en eaux troubles. Tenant compte de ces évolutions, même la prévision de BAM relative à la progression du crédit pour 2015 a été révisée à la baisse à près de 3%.
Les patrons interrogés ont également pointé du doigt la hausse du coût de crédit et qui, selon les résultats de l’enquête, a concerné pratiquement l’ensemble des branches, surtout les industries chimiques-parachimiques ainsi que l’électrique et électronique. Les difficultés de recouvrement et la baisse des ventes pèsent par ailleurs toujours aussi lourd sur la situation de trésorerie.
Quant aux dépenses d’investissement, les chefs d’entreprise témoignent de leur hausse par rapport au trimestre dernier. Seules les activités du textile et cuir, ont emprunté le chemin inverse impacté par la branche industrie de l’habillement et des fourrures. En revanche, le cuir et la chaussure ont connu une hausse des dépenses d’investissement contre une stagnation pour l’industrie textile. Les opérateurs de ce secteur ne s’attendent guère à un changement des mœurs durant les mois suivants. Contrairement aux autres industries qui prévoient le renforcement de leurs dépenses d’investissement à court terme.
A.Lo



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