La conjoncture touristique morose à fin septembre 2015 a fait l’objet d’une réunion du bureau exécutif du Conseil régional de tourisme (CRT) d’Agadir, mercredi dernier. En effet, la situation actuelle donne du souci à tous les opérateurs d’autant plus que la régression a touché les principaux marchés émetteurs qui se sont distingués par un recul, en arrivées et en nuitées. Avec respectivement -12% et -16,30%. La baisse a aussi été ressentie au niveau des mouvements d’avions hiver 2015/2016 avec moins 20%. Et il n’y a pas d’amélioration en perspective. D’ailleurs, lors de leur participation au salon Top Resa 2015, les professionnels marocains du tourisme sont rentrés bredouilles car ils ont bien ressenti cette rétractation. En effet, les TO français n’ont pas hésité à leur signifier que la destination n’est plus dans leurs agendas étant donné qu’il n’y pas de demande. Pour les touristes, la destination est considérée à haut risque à cause de la situation géopolitique ambiante. Le marché français, avec les marchés anglais, polonais et russe, eux aussi en recul, est donc difficile à relancer mais les responsables ne perdent pas espoir. D’où la cellule de crise pour réfléchir à une énième stratégie et présenter l’état d’avancement des actions en cours de réalisation par le CRT d’Agadir. Et ce, en partenariat avec la région SM, la commune urbaine d’Agadir et l’Office national marocain de tourisme (ONMT). Et également pour exposer les recommandations de la journée de réflexion «Agadir, une destination à réinventer», tenue le 28 mars dernier. «L’implication des professionnels du tourisme, des élus, des autorités locales, des privés et citoyens est impérative pour faire redémarrer ce secteur névralgique pour la région», explique Mohamed Mahfoud Filali, président de la commission promotion et commercialisation au CRT. «Pour repositionner la destination Agadir, il faudrait aussi instaurer une véritable politique de développement durable et de protection de l’environnement afin de promouvoir Agadir et sa région», a-t-il ajouté. L’accompagnement par un bureau d’études pour la mise en place d’une stratégie de «Branding» est une autre mesure suggérée. De même que la relance des vols point à point. A terme, la visée est d’offrir une expérience unique aux touristes et une meilleure qualité de vie aux citoyens. Par ailleurs, il a été décidé de créer une commission conjointe composée du Conseil régional SM, de la CU d’Agadir, de la Chambre de commerce, d’industrie et de services d’Agadir (CCISA) et du CRT d’Agadir. L’objectif? Elaborer un plan d’action axé sur le produit, l’animation, la promotion et la communication, sur une durée de quatre ans.
Pour rappel, la réunion du bureau exécutif du CRT d’Agadir a été présidée par Salah Eddine Benhammane, président du CRT d’Agadir Souss Massa, Brahim Hafidi, président du Conseil régional SM, Salah Malouki, président du Conseil municipal d’Agadir et Karim Ashengli, président de la CCISA.
La qualité n’est pas au rendez-vous
Malgré tous les discours, le problème de réhabilitation de nombreux établissements à Agadir reste toujours posé. Sans parler des hôtels qui ont tout simplement mis la clé sous le paillasson. A ceci s’ajoute la vétusté de près de 10.000 lits (sur 30.000 tout de même), et qui ne peuvent plus drainer de touristes depuis quelques années déjà. La qualité n’est donc pas au rendez-vous, c’est pourquoi la commission régionale de classement a pris sa décision de sanctionner les unités, majoritairement des 4 étoiles, dont le service ne correspond pas aux normes de la qualité. 6 hôtels sont ainsi déclassés et 8 autres avertis. Ces établissements hôteliers s’étaient pourtant engagés à respecter les recommandations reçues en procédant à la réhabilitation de leurs locaux. Or, ils n’ont pas pu le faire et en ont subi les conséquences. Un autre coup dur pour la destination Agadir qui continue à dépérir, malgré un potentiel naturel important.
De notre correspondante,
Fatiha Nakhli
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