samedi 24 octobre 2015

La société d’aménagement Zenata (SAZ) est enfin propriétaire à 100% de l’ensemble de son assiette foncière (1.860 hectares). L’annonce vient d’être faite par le management de l’aménageur en charge de la ville nouvelle de Zenata. Il a donc fallu 4 ans pour finaliser ce processus d’expropriation de plus de 1.200 hectares. «Il ne s’agit pas d’une longue période vu les délais habituels d’instruction de ce genre de dossiers», explique Mohammed Amine El Hajhouj, DG de la SAZ. Les opérations de recasement des 7.000 ménages bidonvillois de la zone sont également achevées. «Aujourd’hui, nous nous penchons sur l’élaboration d’une stratégie globale qui sera finalisée à la mi-2016 et mise en œuvre à partir de septembre 2016», a souligné le dirigeant, qui intervenait lors du colloque  «transformation numérique des territoires: levier pour la promotion de la compétitivité et de la durabilité des territoires», organisé mardi 20 octobre par la CFCIM à Casablanca. El Hajhouj a saisi l’occasion de cette sortie pour faire le point sur l’état d’avancement du site. Selon lui, l’aménageur-développeur, la livraison des premiers lots aménagés (d’une superficie globale de 70 hectares) aux promoteurs se fera vers mi-2017.
En attendant, une «stratégie globale intégrée et évolutive» sera élaborée. Cette stratégie passe notamment par  le transport urbain (mobilité, parkings intelligents…), la télégestion des réseaux (éclairage public, feux tricolores…), l’environnement (détection de la pollution, cartes de bruits …) ainsi que les composantes commerce, santé et éducation. «Il s’agit là des objectifs premiers de l’éco-cité», selon les termes d’El Hajhouj.
D’autres objectifs seront également pris en considération dont la sécurité et la surveillance (centres de gestion de crise, surveillance des locaux.), l’e-gov (services aux particuliers, entreprises …) ainsi que la connectivité, le numérique dans l’espace  et l’affichage intelligent.
Zenata abritera quatre activités à forte valeur ajoutée. Sur un total de 1.860 hectares, 10 hectares seront dédiés au pôle santé, 20 à l’éducation, 25 au retail et 200 à la logistique. Cette ville nouvelle de dernière génération devrait toutefois tirer des enseignements des erreurs de Tamesna, Tamansourt …
Elle contribuera, à terme, à la création de 100.000 emplois et sera dotée du 2e plus grand parc retail d’Afrique. L’objectif étant de construire un pôle commercial qui attirera dès le départ les habitants de la région et qui conférera à la ville les caractéristiques d’un lieu de vie.
Le projet se veut aussi une rupture spatiale qui se différencie par rapport à l’environnement (bâtiments emblématiques…) et maîtrise de l’espace public (lieux de vie, espaces verts…). En termes d’infrastructures et services de base, Zenata a pour vocation de devenir une zone «best in-class» sur les volets équipements publics et services de proximité. Elle a accueilli le 1er magasin du groupe suédois Ikea, une joint-venture avec le groupe Marjane, dont l’ouverture est prévue pour le mois prochain.

7 fois hay Riad

La ville nouvelle de Zenata est destinée à accueillir près de 300.000 habitants issus des classes moyennes et émergentes (revenus de 10.000 à 20.000 DH/mois/ménage). C’est un peu l’équivalent d’une ville comme Mohammedia ou encore 7 fois le territoire d’un quartier comme Hay Riad à Rabat.
Situé sur le territoire de la commune d’Aïn Harrouda, le site de la ville nouvelle de Zenata est une extension urbaine du Grand Casablanca et représente une zone tampon entre Casablanca et Mohammedia. Le territoire s’étend le long de la façade atlantique (5,35 km de longueur de côte et 3 km de profondeur de la plage à l’autoroute).

Aziza EL AFFAS
 



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