lundi 28 septembre 2015

Ces derniers temps, tout le monde focalise son attention sur les perspectives macroéconomiques en Chine. On se pose la question: où ira l’économie chinoise? Ma réponse est claire: Elle va bien et entre dans une «nouvelle normalité», une ère de restructuration et de croissance stable.
Actuellement, l’économie chinoise connaît un développement régulier dans son ensemble. Pendant le semestre passé, la croissance du PIB de la Chine a atteint la prévision de 7%, un rythme relativement élevé par rapport aux autres grandes économies du monde, et a contribué à hauteur de quelque 30% à celle de l’économie mondiale. D’autant plus que cette croissance a été réalisée sur la base d’une taille économique importante dépassant 10.000 milliards de dollars américains, et qu’un taux de 7% génère déjà 700 milliards de dollars américains pour toute l’année, une performance meilleure que celle réalisée au moment d’une croissance de 10%.
Pour bien voir la conjoncture économique de la Chine, il convient aussi, et surtout de prendre en considération le rôle d’entraînement joué par la transformation structurelle et l’approfondissement de la réforme sur la croissance. Soucieux d’améliorer la qualité et la rentabilité du développement économique, le gouvernement chinois a fait de la création d’entreprises et de l’innovation de nouveaux moteurs de la croissance.

10.000 créations d’entreprises par jour!

Et depuis l’année dernière, le changement a été très positif avec l’apparition de quelque 10.000 nouvelles entreprises par jour et une structure économique plus équilibrée. Actuellement, la consommation représente plus de 60% du PIB chinois, les services comptent pour 50% de l’économie nationale, et le secteur des hautes et nouvelles technologies a crû de 10%.
La réforme des entreprises publiques progresse avec un objectif bien ciblé, celui d’établir des systèmes plus rationnels en matière de gestion des actifs, d’entreprises modernes, d’exploitation du marché et de répartition des capitaux d’Etat, ce qui favorisera l’optimisation de la structure et la croissance économique.
Certes, touché par la chute des prix des matières premières et des bulk stock sur le marché international depuis début 2015, le volume des échanges commerciaux de la Chine, calculé en valeur des marchandises, a connu une légère baisse. Mais le commerce extérieur ne s’est pas rétréci à en juger par la quantité des exportations et importations qui a demeuré dans l’ensemble stable.
Les statistiques des sept premiers mois de l’année révèlent même une hausse des achats du pétrole brut et des produits raffinés.
Quant aux fluctuations récentes de la monnaie chinoise et des cours boursiers, elles relèvent d’un auto-ajustement dans le cadre d’un mécanisme du marché. On n’a donc pas à s’en inquiéter. Car sans fondement pour une dépréciation continue vu la croissance relativement rapide et stable de l’économie de la Chine, ses réserves de change abondantes et ses multiples outils de régulation, le yuan restera relativement stable à un niveau rationnel et équilibré. Et les fonds levés sur les places ne représentent que 5% des financements non bancaires, et les actifs boursiers, pas plus de 15% des biens des ménages, alors que fin mars dernier, l’épargne des ménages chinois s’est élevée à 1.800 milliards de dollars américains, soit une proportion de 50% de leur revenu disponible.

Chine-Afrique: «Stratégies convergentes»

La «nouvelle normalité» ne compromettra pas l’investissement de la Chine en Afrique. Partageant des stratégies de développement hautement convergentes et disposant d’atouts particuliers, la Chine et l’Afrique ont à renforcer leur coopération en vue d’un développement partagé. Les pays africains cherchent à accélérer leur industrialisation et modernisation, et la Chine, en plein chantier pour la restructuration de son économie et la montée en gamme de ses industries, dispose de fonds, de technologies, d’équipements et de capacités de production. A cela s’ajoutent encore
le Fonds de la Route de la Soie de 40 milliards de dollars américains créé par le gouvernement chinois, sincèrement animé d’une volonté politique d’aider les pays africains à réaliser leur auto-développement, ainsi que le Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine qui aura lieu à la fin de cette année. Autant d’opportunités à saisir pour le développement de la coopération sino-africaine.

Maroc: base industrielle solide

Fort d’une stabilité sociale, d’une base industrielle solide et d’une position géographique favorable, le Maroc représente aujourd’hui un partenaire important pour la Chine dans le développement de sa coopération avec les pays africains et arabes.
La Chine a lancé l’initiative de «la Ceinture et la Route» alors que le Maroc oeuvre pour la concrétisation de son «Plan d’accélération industrielle pour la période 2014-2020». Ma mission est donc de faire mieux connaître l’environnement d’affaires marocain à davantage de sociétés chinoises et de les encourager à investir plus au Maroc. Je suis convaincu que les efforts conjugués feront de la coopération sino-marocaine un modèle de la coopération Chine-Afrique et de la coopération Chine-pays arabes.
J’espère que les amis de tous les milieux marocains pourront avoir une connaissance plus complète et plus objective de l’économie chinoise, rester confiants en ses belles perspectives et saisir les opportunités offertes par le développement de la Chine, en vue d’une coopération renforcée entre la Chine et le Maroc.



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