mercredi 26 août 2015

Ouf! Les cimentiers reprennent espoir. Les opérateurs viennent de renouer avec la croissance en juillet. En effet, la consommation du ciment a enregistré une hausse de l’ordre de 4,39% le mois dernier contre une baisse de 6,27% en juin. Sur les sept premiers mois de l’année, le cumul des ventes reste dans le rouge (-0,77).  De l’avis d’experts,  le contexte électoral (communales et régionales) se prête à l’auto-construction, aux travaux de réhabilitation de voiries, bitumage de ruelles, asphaltage, trottoirs… voire un laisser-aller dans l’habitat insalubre et les constructions clandestines. Au total, le mois de juillet a absorbé plus de 822.715 tonnes de ciment. Le cumul de consommation a, quant à lui, atteint 8,15 millions de tonnes. Le principal des ventes des cimenteries est allé vers l’activité négoce (plus de 596.000 tonnes). Vient juste après le béton prêt à l’emploi (BPE) avec 97.000 tonnes, suivi par le préfabriqué (62.000 t), les travaux publics (41.800 t) ou encore le bâtiment 25.600 t. Et c’est la première fois que les statistiques de ventes intègrent une segmentation affinée par débouché et canaux de distribution. Par région, c’est Tanger-Tétouan qui a absorbé plus de tonnage de ciment en juillet dernier. Les chefs-lieux du Nord se sont offert plus de 100.000 tonnes en un mois! Juste après, le Grand Casablanca a consommé près de 98.000 tonnes. S’ensuivent Doukkala-Abda (85.600 t), Marrakech-Tensift-El Haouz (76.424), Souss-Massa-Drâa (74.400)… Cette reprise des ventes coïncide avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de l’APC (Association des producteurs de ciment). Pilotée par Mohamed Chaïbi, la nouvelle équipe compte aussi parmi ses membres Marcel Cobuz, administrateur directeur général de Lafarge Maroc, Rachid Seffar, DG PI de Holcim Maroc. De gros enjeux se profilent dans ce secteur fortement stratégique au lendemain de l’opérationnalisation à l’international de la fusion Lafarge/Holcim. Le déploiement de ce géant du ciment annonce une reconfiguration des parts de marché, plus de synergie, productivité, standards qualité, diversification des gammes…
Parallèlement, et en partenariat avec la FMC, la filière est en train de préparer tout un écosystème dédié aux matériaux de construction. Un chantier stratégique qui engage les opérateurs dans un contrat de performance, pour intégrer le Plan d’accélération industrielle à l’instar de l’automobile, l’aéronautique… La notion d’écosystème dans l’industrie de la construction est censée attirer de nouveaux investissements, créer des emplois par milliers et monter en valeur ajoutée dans les chantiers de construction, les sociétés de gros œuvres, les cimenteries, les activités liées au tout corps d’état… L’enjeu est de favoriser l’implémentation du Plan Maroc Construction. Un dispositif censé créer plus de 200.000 emplois en plus du million de postes existants.
Amin RBOUB



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