mardi 27 octobre 2015

Quatre mois après le lancement de la 4G, l’heure est aux premiers bilans d’étape. Après une implantation marquée par une bataille marketing sans merci entre les 3 opérateurs sur la dénomination (4G et 4G+) ou encore sur la couverture du territoire (couverture territoriale contre couverture partielle)… les résultats sur le terrain restent assez mitigés. Il suffit d’aller dans des quartiers périphériques de Casablanca ou Rabat, voire les localités mitoyennes pour découvrir que le réseau n’y est même pas en 3G. Ce qui en dit long sur l’arrière-pays et les zones enclavées. «L’introduction de la 4G, au même prix que la 3G, permet d’encourager l’adoption et les usages, piliers usuels du cercle vertueux de la création de valeur», tient à préciser Inwi par rapport au contexte actuel. En termes de couverture, les grands centres urbains sont couverts surtout au niveau des quartiers à forte densité, le centre-ville. Au niveau des zones périphériques, la connexion 4G switch assez souvent vers la 3G. Sur les trajets en voiture ou en transport en commun, c’est le même problème qui se pose, la connexion reste quasi stable dans les grands centres urbains, mais connaît des ruptures dans des trajets intervilles.
Autre frein identifié: l’équipement. Les terminaux compatibles avec la technologie 4G ou LTE restent assez coûteux. Quoique des équipementiers comme Samsung, Huawei, Alcatel, Wixo, Oppo ou encore Nokia proposent des terminaux à prix réduits compatibles avec la 4G autour de 2.000 DH. Un positionnement prix qui booste l’évolution du parc internet mobile. A fin juin, le parc internet a dépassé 11 millions d’abonnés, selon l’ANRT. «La croissance du parc internet mobile reste très importante avec une évolution de 44,5% sur un an favorisée par le lancement des services 4G+ en juillet dernier. Ce qui a permis d’atteindre 6,4 millions de clients à fin septembre», explique Maroc Telecom. En revanche, le déploiement de la LTE révèle un problème de communication sur le coût réel de l’utilisation de la data. Le forfait s’épuise rapidement. «D’après une étude qualitative du cabinet Nielsen, 71% de nos clients 4G ont perçu un changement important par rapport à leur usage 3G», fait valoir Inwi. La LTE est, rappelons-le, la première technologie mobile à avoir été spécifiquement développée pour l’internet mobile. La data est placée au cœur du nouveau dispositif. Elle permet une vitesse de chargement sept fois plus rapide que la 3G et un délai de latence divisé par cinq. La 4G stimule les usages clients en termes de data. Les clients 3G limitent leurs usages aux réseaux sociaux (77%), au streaming (45%) et à la recherche d’informations (28%). Chez les clients 4G, de nouveaux usages comme le downloading (téléchargement de fichiers) font leur apparition juste derrière les réseaux sociaux et le streaming.
Selon des prévisions du cabinet de conseil américain Booz & Company, l’utilisation des données mobiles devrait croître au rythme d’environ 80% au cours des 5 prochaines années. Ce qui signifie que l’importance du flux LTE offre une puissance accrue pour le streaming ou encore le téléchargement consommant beaucoup plus de data au passage.

Vrai-faux tarifs

Les tarifs d’une recharge en prépayé ou d’une dotation en postpayé 4G restent les mêmes que ceux pratiqués pour la 3G, la différence entre les 2 technologies est plutôt dans la consommation de data. «De plus, l’arrivée de nouvelles technologies comme la 4G double quasiment le volume moyen consommé. La data représente donc en effet un relais de croissance important sur notre marché», admet Ouassim El Arroussi, directeur marché chez Inwi. En clair, une recharge ou dotation d’internet mobile dure beaucoup plus en mode 3G qu’en mode 4G.

A.At
 



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