Après l’accord historique décroché le 14 juillet denier à Vienne avec l’Iran, sur le programme nucléaire, Washington ne veut surtout pas se mettre à dos ses alliés des puissances sunnites du Golfe. C’est le message que le chef de la diplomatie américaine va porter, ce lundi 3 août, à Doha (Qatar). Le secrétaire d’Etat américain présidera une réunion avec ses homologues des Etats membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Dans ses dossiers, John Kerry apporte des assurances aux nombreuses questions et inquiétudes des monarchies à majorité sunnite du Golfe, soucieuses des visées iraniennes sur la région. C’est en tout cas ce que le Chef de la diplomatie américaine a confié hier, ajoutant la nécessité de rallier les Etats du CCG à la position américaine sur ce dossier du nucléaire. Seule l’Arabie Saoudite semblait encore jouer le jeu des occidentaux sur le dossier du nucléaire iranien, du moins en apparence. Grande rivale de l’Iran mais alliée incontournable des Etats-Unis dans la région, l’Arabie Saoudite a été parmi les rares puissances de la région à exprimer officiellement son soutien au texte conclu entre Téhéran et les pays occidentaux.
La majorité des pétromonarchies du Golfe se méfie des ambitions géopolitiques de l’Iran (Chiite), dans une région déjà fortement minée par les tensions interconfessionnelles au Yémen, la menace jihadiste de l’Etat Islamique (E.I) et l’instabilité en Syrie. Ce dernier dossier sera d’ailleurs au centre d’une rencontre tripartite entre John Kerry et ses homologues russe et saoudien Sergueï Lavrov et Adel al-Jubeir, en marge du sommet de Doha.
La veille, dimanche 2 août, le secrétaire d’Etat américain a effectué une visite de travail en Egypte où l’alliance stratégique entre les deux Etats était au programme d’une rencontre de haut niveau. John Kerry a en effet co-présidé au Caire, avec son homologue égyptien Sameh Choukri, le «dialogue stratégique» entre les deux alliés, avant de rencontrer le président Abdel Fattah al-Sissi. Au programme de cette escale dans la tournée du Moyen-Orient, figurent «la coopération en matière de sécurité et de lutte antiterroriste», ainsi que «des questions des Droits de l’Homme», selon des membres de la délégation américaine.
Cette rencontre est la première depuis 2009. Elle intervient au moment où Washington a annoncé la livraison cette fin de semaine au Caire de huit avions F-16, sur les 12 chasseurs annoncés en mars par le président Barack Obama, dans le cadre de la lutte que mène l’Egypte contre des groupes terroristes dans le Sinaï.
Safall FALL
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