Le partenariat public-privé pour l’exploitation des terres agricoles, au niveau de l’Oriental, a réalisé de bons résultats en matière de valorisation de 11.000 hectares et d’amélioration de leur rendement. L’assiette foncière de l’Etat (Sodea, Sogeta et terre de domaine), mise à disposition sous forme de location ( à long terme), a permis la création de 86 projets dont 62 sont déjà opérationnels. Dans sa globalité, c’est un partenariat qui concerne 13.000 ha et qui a mobilisé 2,7 milliards de DH. Dix mille emplois permanents sont prévus à terme, précise-t-on auprès de l’Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya(ORMVAM).
«C’est un exemple révélateur de partenariat gagnant-gagnant et qui permet de valoriser des terrains mal exploités, encourager l’investissement dans des parcelles agricoles de bonne qualité (la majorité de ces terres se trouve dans un périmètre irrigué), créer des postes d’emploi, développer les nouvelles techniques en matière d’irrigation (arrosage goutte-à-goutte avec distributeurs d’engrais), nouveaux modes de conduite des exploitations et choix des plants certifiés», précise Yahia Ghoumari, chef de service de la production agricole à l’ORMVAM.
En contrepartie, les bénéficiaires de ces terres doivent mettre en place des outils de valorisation: stations de conditionnement et dépôts frigorifiques pour préparer la production à la commercialisation et l’exportation. Un travail qui nécessite la valorisation de la production des agriculteurs riverains des terres cédées via l’agrégation de leurs productions. Une qualité requise qui répond aux exigences du marché local et international. En amont, c’est le savoir-faire du «nucléus farm» qui est dispensé aux autres agriculteurs pour moderniser leurs modes de production et réaliser des bénéfices juteux. Jusqu’à la mi-septembre, 3.500 nouveaux hectares de la superficie cédée ont été plantés d’arbres fruitiers: orangers (90%), oliviers et grenadiers. 4.700 ha sont équipés en système d’irrigation localisée pour des économies en eau, 3 nouvelles stations de conditionnement construites par des investisseurs privés. Elles sont toutes agréées et exportent leurs productions vers la Russie, les USA et l’Angleterre. En matière de rentabilité, «la production est passée de 18 tonnes à 35 tonnes à l’hectare. Certaines parcelles produisent jusqu’à 50 t/ha. Pour une seule ferme de 448 ha, gérée par un agronome, le montant d’investissement a doublé en huit ans. Il est passé de 46 millions de DH à 92 millions de DH. Elle assure l’emploi à 180 ouvriers permanents avec des pics de 800 ouvriers/jour en période de cueillette», confie à L’Économiste Saïd Elkhounchafi, directeur du projet de la promotion des agrumes de l’Oriental.
De notre correspondant,
Ali KHARROUBI
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