«Avez-vous des filières de logistique?» C’est principalement la question qu’ont reçue le plus les représentants des établissements d’enseignement supérieur réuni du 17 au 20 septembre dernier à la Foire internationale de Casablanca pour le Forum international des bac+2 et bac+3. «Cela s’explique par l’essor que connaît le secteur au niveau national. Etant donné que les bac+2, bac+3 connaissent un peu plus le marché de travail, ils s’adaptent à ses besoins», indique un responsable à Mundiapolis. Les étudiants ne sont pas les seuls à s’être adaptés à cette nouvelle tendance du marché du travail. Les établissements se sont également mis à proposer des formations de cours de soir ou en week-end pour satisfaire les besoins pour cette catégorie d’étudiants/salariés. La grande majorité des 250 écoles exposant au forum propose cette formation.
Après la logistique, arrivent les filières «business». Par exemple, à Mudiapolis comme à l’ESCA, l’on s’intéresse surtout aux Mastères Marketing et gestion des ressources humaines. L’université Al Akhawayne par contre met en avant ses MBA commerce et finances. L’université basée à Ifrane dispose en effet d’une antenne à Casablanca où sont dispensés des cours de soir et de week-end. Le prix total d’un mastère ou MBA dans une de ces écoles coûte autour des 100.000 à 150.000 DH l’année.
L’offre publique occupe elle aussi une place importante. Plusieurs universités proposent des formations professionnelles dans la plupart des filières. Globalement, l’offre est répartissable en deux catégories. Des formations, licence et mastère professionnels dans les filières techniques, assurées par des établissements comme l’école nationale supérieure d’électricité et mécanique. Et les filières «business» dans lesquelles les ENCG se distinguent. Là aussi, c’est surtout les filières de Marketing et gestion qui attirent le plus d’étudiants. En plus de la bonne réputation dont ils jouissent auprès des professionnels, ces établissements se distinguent également à travers leurs prix bien plus bas que leurs «concurrents privés». Les deux années de mastères coûtent ainsi entre 60.000 à 50.000 dirhams.
L’abondance de l’offre de formations n’est toutefois pas suivie par les banques. «En plus d’être chères, les offres de crédits pour l’enseignement sont très mal vendues et ne ciblent que les étudiants alors que dans la majorité des cas, ce sont les parents qui s’occupent de la facture», estime un responsable marketing d’une école privée. En plus des frais de dossiers, les taux d’intérêt varient selon les banques de 5,95 et 6,5% hors taxes. Ce qui n’est pas particulièrement encourageants pour des jeunes bac+3 en début de carrière. Pour la plupart des étudiants, le financement se fait sur fonds propre ou avec l’aide des parents. Les cas où l’entreprise participe à la formation de leurs salariés restent quand même rares. Reste que les établissements se sont adaptés à cette situation et proposent des paiements par tranches mensuelles ou trimestrielles selon la capacité du candidat. Certaines écoles vont jusqu’à rallonger le paiement en dehors de la période de la formation contre une garantie, souvent prenant forme de chèque en bois !
La garantie de la CCG
Les prêts à l’enseignement ne séduisent pas les étudiants malgré l’effort qui a été déployé pour renforcer l’offre. En 2008, la Caisse centrale de garantie a lancé en 2008, un fonds de garantie des prêts pour des étudiants poursuivant leurs études dans des filières précises. Il finance des frais d’inscription et/ou de scolarité pouvant atteindre 100%, dans la limite de 250.000 DH sur des durées pouvant aller jusqu’à 144 mois, tout en bénéficiant d’une exonération de la TVA pour le financement des études dans un établissement supérieur privé au Maroc.
Mehdi LAHDIDI
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