La Réserve fédérale a finalement maintenu inchangés ses taux d’intérêt au niveau zéro après la réunion de son comité de politique monétaire organisée les 16 et 17 septembre à Jackson Hole alors que les marchés pariaient sur une hausse. Des taux qu’elle n’a pas augmentés depuis 2008. La présidente Janet Yellen s’est expliqués sur les raisons de ce choix. Selon elle, les turbulences financières récentes, les incertitudes économiques, notamment dans les pays émergents, suffisent pour ne pas toucher aux taux d’intérêt. Les risques liés au ralentissement de la croissance chinoise sont toujours présents.
Une décision très mal reçue pour la majorité des investisseurs. «La Fed avait une occasion de relever ses taux et elle a choisi de ne pas profiter de cette occasion, alors qu’il n’y en aura peut-être plus beaucoup», déplore Sam Stovall de Standard & Poor’s Capital IQ. Pour justifier cet attentisme, le comité monétaire de la Fed a fait allusion aux «récents développements dans l’économie et la finance mondiale», qui ont, selon lui «quelque peu freiné l’activité aux Etats-Unis». La Fed nous dit quelque chose d’extrêmement important, c’est qu’elle est beaucoup plus à l’écoute de l’économie mondiale que ne le voudrait son mandat, se résumant théoriquement à gérer l’inflation et le marché de l’emploi aux Etats-Unis, a estimé Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. Une hausse aurait été préjudiciable selon les experts américains. Mais pour l’expert Jean-François Delcaire, gérant chez HMG finance, «la Fed réévaluera ses taux d’intérêt dans un futur proche».
Sur les places boursières, l’inquiétude était perceptible. La Bourse de Paris s’enfonçait nettement vendredi à la mi-séance en perdant 2%. L’indice CAC40 perdait 93,05 points dans un volume d’échanges de 1,85 milliard d’euros. La veille il avait pourtant gagné 0,20%.
La Bourse de Londres évoluait sur la même tendance dans la matinée du vendredi 18 septembre. L’indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 41,84 points ou 0,68% par rapport à la clôture de la veille, à 6.145,19 points. En revanche, les marchés asiatiques, à l’exception de Tokyo, et les monnaies des pays émergents, étaient orientés à la hausse sur fond de soulagement des investisseurs. Shanghai a clôturé vendredi 18 septembre en hausse de 0,38% au terme d’une autre semaine tumultueuse (-3,20%), tandis qu’à Hong Kong, l’indice Hang Seng avait gagné 0,30%. Sydney a augmenté de son côté de 0,46% et Séoul de près de 1%. A la clôture de la séance du jeudi 17 septembre, Wall Street avait mal réagi à la décision de la Fed. Le Dow Jones a cédé 65,21 points à 16.674,74, tandis que le Nasdaq grimpait de 4,71 points à 4.893,95.
Y. E.
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