mercredi 2 septembre 2015

IL est des meetings où la présentation des programmes cède devant le populisme et les injures. A Fès, qualifiée souvent de laboratoire politique, les propos virulents de Abdelilah Benkirane venu soutenir les candidats du PJD avant-hier, ont atteint le sommet de tout ce qui décrédibilise la politique. Le meeting tenu ce 31 août au complexe sportif de Fès par le numéro un du PJD, est une «belle» démonstration du discours «haineux». Ce dernier a consacré ses attaques d’ une heure environ, à ses principaux adversaires, en l’occurrence, Hamid Chabat, le SG de l’Istiqlal (PI), et Ilyas El Omari, le n°2 du parti Authenticité et modernité (PAM). Le patron de ce dernier, Mustapha Bakkoury, n’a pas non plus été épargné.
Avec Chabat, Benkirane semble avoir un compte à rendre personnel. Il lui a réservé le gros de son allocution le traitant d’ailleurs  tour à tour de voyou, menteur, voleur, etc. Devant quelques milliers de militants (8 à 10 mille selon  un responsable du complexe, 20 à 30.000 d’après l’estimation de Benkirane), le leader du PJD ira jusqu’à qualifier son adversaire  «d’héritier de l’esprit colonial, d’Oufkir et d’adepte du complot contre Fès, la ville sacrée, Oum El Koura (la Mecque)». «Au début de son 1e mandat, Chabat a fait de bonnes choses pour la ville mais après, il s’est consacré à remplir ses poches et à ses affaires personnelles…il a même valorisé la criminalité», accuse Benkirane. Et d’ironiser: «avec cette chaleur, en arrivant à Fès,  j’ai voulu me baigner dans la plage de Chabat, mais je n’y ai trouvé aucune goutte d’eau…». «Ce vendeur de rêves a réuni les forgerons de cette ville pour construire une réplique de la Tour Eiffel. Il voulait construire l’arc de triomphe aussi… quel sot», se moque-t-il. Plus grave, le chef du PJD a accusé ouvertement le maire de Fès «d’acheter des voix à 350 DH». Il a oublié au passage qu’il préside la commission des élections et que ses accusations sont passibles de poursuites si elles sont justifiées.  
Dans une autre tentative d’intimidation, Benkirane s’est acharné sur Ilyass El Omari (numéro deux du PAM) qu’il a traité de «bandit»  et sa formation de «gang». Pour le chef du gouvernement, de ce parti «ne reste aujourd’hui que Bakkoury, une marionnette, comme l’ont été Benaddi et Biaddillah… il est difficile pour lui de devenir «zaïm» du jour au lendemain», martèle-t-il. Benkirane ne dira, enfin, aucun mot sur la liste de Driss Azami et son 6e dauphin, condamné à 6 mois de prison ferme et porté disparu après l’avis de recherche lancé à son encontre. Sic!o
Y.S.A     
 



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