Nouveau rebondissement dans la saga Samir. L’Etat vient à la rescousse des salariés de la raffinerie. Un montant de 35 millions de DH vient d’être prélevé d’un des comptes gelés de la Samir, domicilié à la banque Crédit Agricole. L’objectif de cette opération est d’assurer le versement des salaires du mois d’août aux 300 employés de la compagnie. La décision de déblocage aurait été prise sur «instruction de l’Etat», de sources concordantes. Mais cette solution reste de circonstance. En sera-t-il de même pour les mois à venir? «C’est prématuré. Attendons de voir ce qui ressortira du Conseil d’administration du 8 septembre prochain, s’il est maintenu», explique une source proche du dossier. Pour le moment, aucun plan social n’a été annoncé par le raffineur suite à la suspension de ses activités de raffinage, en début de ce mois. La réunion du CA, si elle demeure programmée, devrait en effet apporter une visibilité sur cet aspect du dossier, qui n’est pas des moindres. Elle devrait également aboutir à la concrétisation d’une augmentation de capital, en application aux recommandations de la Banque d’Affaires «Attijari Finances Corp», dans le cadre de la restructuration financière de la société. «Par contre, on devrait plutôt s’inquiéter de la situation des comptes de Samir. Si l’on y fait passer toutes les dettes qui viennent de surgir, le déficit sera énorme», anticipe la même source. «Il devrait sûrement être de l’ordre de 10 milliards de DH, sans compter les pénalités, indemnités, frais financiers, frais judiciaires car plusieurs procès sont lancés», poursuit-elle.
En attendant, le raffineur est dans une véritable impasse entre actionnaires et créanciers. Ces derniers réclament à la Samir un total de 20 milliards de DH, entre fournisseurs et banques, auxquels il faut ajouter 13 milliards de dus rien qu’à la Douane. Cette dernière a déjà déclenché une procédure d’Avis à tiers détenteur (ATD) à l’encontre des actifs du raffineur pour lui réclamer son argent. La quasi-totalité des comptes de la compagnie est aujourd’hui gelée.
Côté activité, le redémarrage des machines était prévu, sur la base des assurances avancées par le management du raffineur aux premières heures de sa rupture de stock en matière brute, dans la dernière semaine d’août. L’entreprise tablait en effet sur la livraison, mi-août, de deux cargaisons d’un total de 2 millions de barils qui devrait lui permettre de remettre du jus dans son circuit de raffinage. En attendant, pour maintenir l’approvisionnement du marché en carburants, l’Etat et le Groupement des pétroliers du Maroc (GPM) ont mis en place plusieurs mesures stratégiques. Le GPM, en l’occurrence, s’est organisé pour constituer une réserve de sécurité et transition de plus de 30 jours.
Safall FALL
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