A quelques jours de Aïd Al Adha, les gadiris se plaignent encore des prix élevés des moutons. Avec l’ouverture officielle du souk pour les moutons, l’arrivée des éleveurs venus de l’extérieur des centres urbains a pu diversifier le choix de l’offre locale. Le souk officiel accueille plusieurs races, venues de partout du Maroc, mais fortement demandées par les gadiris. L’ indétrônable «Sardi», le «Guilie», race connue des plateaux de l’Oriental ainsi que le «Bergui», race ovine de la région de Khénifra. Des éleveurs locaux y exposent également leurs troupeaux. L’affluence des vendeurs a fait légèrement baisser les prix de vente à quelques jours de la fête. En effet, globalement les prix sont jugés élevés par rapport à l’année dernière. Ils vacillent entre 2.500 et 3.500 DH pour un mouton moyen de moins d’une année. Les prix peuvent aller jusqu’à 4.500 DH pour un «Sardi» de taille moyenne. Ces prix répondent à la seule règle de l’offre et de la demande. Du côté des vendeurs, ces prix sont normaux et se justifient par le coût élevé de l’alimentation du bétail. Mais du côté des acheteurs, l’offre de cette année est trop cher par rapport à l’année dernière, et il n’y a pas assez de choix suivant les bourses de chacun. L’intervention des intermédiaires dans la vente des moutons en est pour quelque chose. «Dans le souk officiel, les éleveurs ont intérêt à vendre leurs troupeaux le plus tôt possible pour minimiser le coût d’entrée et de sortie et l’alimentation du bétail. Les intermédiaires, eux, n’hésitent pas à faire de la surenchère» affirme un vendeur sur place. En effet, les prix de vente des moutons diffèrent d’un souk à un autre selon l’offre et la demande. Ces intermédiaires déplacent leurs troupeaux là où la demande dépasse l’offre, et donc là où les prix sont élevés. Les moyens de communication et les moyens de transport facilitent ce mouvement rapide et créent cette variation rapide de l’offre et de la demande. Il est toutefois à noter que dans les environs de Agadir Ida Outanan, les petites bergeries fleurissent et diversifient l’offre. A Aït Melloul, Sidi Bibi, Laqliâa, ou Biougra, des éleveurs locaux profitent également de la période de Aïd Al Adha pour faire des bénéfices. Etant à la base des fournisseurs pour les boucheries locales, ces éleveurs alimentent le marché en moutons et profitent de la période pré-souk pour vendre à des prix avantageux. Au kilogramme, le prix du mouton cette année est de 54 DH. Cette formule qui se pratique principalement au niveau des grandes surfaces de vente arrange certains acheteurs qui évitent les surenchères pratiquées dans le souk ou chez les éleveurs particuliers. La recherche d’une certaine garantie quant à l’alimentation des ovins est un facteur qui pousse également vers cette formule. Néanmoins, avec le versement des salaires des fonctionnaires de l’administration publique le 22 septembre, aucune baisse notable des prix n’est envisageable.
De notre correspondante,
Sabrina BELHOUARI
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