mercredi 25 novembre 2015

«La progression du titre d’Alliances devrait se maintenir encore quelque temps», assure un analyste. Rien que depuis le début de ce mois, le cours a repris des couleurs et a augmenté de 14%. L’action s’échange désormais à 43 DH. Il semble que l’actionnaire majoritaire soit derrière cette embellie enregistrée ces dernières semaines. «Sinon qui d’autre s’intéresserait à ce titre, sachant que le marché ne dispose d’aucune visibilité sur l’activité ou les ambitions de l’entreprise», commente le trader. Le plan de sauvetage de l’entreprise devrait passer inévitablement par une augmentation de capital. Mais comment effectuer une telle opération alors que le prix de l’action est largement en dessous de sa valeur nominale (100 DH). «C’est là qu’intervient l’actionnaire majoritaire en achetant des titres Alliances pour se rapprocher de la valeur nominale», affirme un broker. Le processus semble enclenché. Mais le titre revient de loin. L’action s’était fortement dégradée pour se limiter à 27 DH, son plus bas niveau historique. La méfiance ne s’est pas encore entièrement estompée. Elle est loin l’époque où l’action s’échangeait à 675 DH. Les investisseurs préfèrent, aujourd’hui vendre le titre Alliances. Et ce même après l’annonce de l’emprunt obligataire (ORA) en août dernier. «Un grand nettoyage s’est ensuite opéré dans les portefeuilles des particuliers», explique le trader. Ces derniers ont effectué, en octobre dernier, des opérations d’apports de titre auprès des gestionnaires d’OPCVM. En l’absence de visibilité sur l’avenir de l’entreprise, les porteurs d’actions Alliances multiplient les procédures pour réduire le risque d’une exposition directe sur le marché.
Très endetté, le groupe tente de conclure des arrangements avec les banques ainsi qu’avec les détenteurs de sa dette privée. Le plan de restructuration financière vise principalement la diminution significative de l’endettement financier (d’environ 3  milliards de DH) ainsi que la réduction du besoin en fonds de roulement à hauteur de 3,7 milliards de DH (à l’horizon 2017). Mais pour le groupe, l’option la plus recevable reste la vente à réméré d’une partie de son foncier auprès des banques. D’ailleurs, la société demande le soutien des porteurs d’obligations. Ils devront approuver le programme de restructuration arrêté par le groupe, lors d’une assemblée générale prévue le 28 décembre prochain.
A.Lo
 



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