jeudi 26 novembre 2015

Le co-développement en Afrique passe par le développement des infrastructures de transport et de la logistique. Un facteur décisif qui permettra de «développer structurellement les échanges intra-africains et avec les autres continents», a indiqué Miriem Bensalah Chaqroun. La présidente de la CGEM intervenait lors de l’ouverture du 1er Congrès africain des transports et de la logistique, hier à Rabat. Pour elle, «si l’Afrique a enregistré cette année un record en matière d’attraction des IDE, il reste encore un grand potentiel inexploité, à cause de la faiblesse des infrastructures dans le continent». Bensalah a rappelé que la mise à niveau du réseau des infrastructures en Afrique nécessite la mobilisation de 100 milliards de DH par an. Sauf que pour l’instant, les efforts menés atteignent dans les meilleurs des cas la moitié de ce montant. D’où l’importance de cette rencontre qui réunit les responsables et les opérateurs des différents Etats africains. C’est l’occasion notamment de «conclure des accords et des conventions entre les opérateurs marocains et africains lors des rencontres B to B. Car, nos entreprises sont déjà impliquées dans de grands chantiers, et ne demandent que faire plus et mieux», a expliqué la présidente de la CGEM. Elle a appelé à «dupliquer l’expérience marocaine en matière de développement des infrastructures de transport et de logistique». Les programmes menés depuis quelques années ont permis au Maroc de passer de la 94e à la 47e place mondiale au niveau de l’indice de la performance logistique entre 2007 et 2015, et de la 84e place à la 16e place en matière de liaison maritime. Cela a été rendu possible grâce à «la chance qu’a le Maroc d’avoir un Roi, favorisant le lancement de stratégies à long terme, sans avoir peur des échéances électorales», a expliqué Abdelilah Benkirane. Le chef du gouvernement ainsi que la présidente de la CGEM ont été unanimes à dire que désormais, «les richesses de l’Afrique doivent profiter en premier lieu aux populations locales». Néanmoins, «cela ne signifie pas d’écarter les collaborations avec nos autres partenaires. Mais ceux-ci doivent comprendre que nous pouvons aussi assurer nous-mêmes la planification de nos programmes et de les gérer», a estimé Benkirane.
Aujourd’hui, l’enjeu de ce premier congrès continental est de favoriser la mise en place de plateformes logistiques au niveau régional, pour compléter les infrastructures mises en place sur le plan national, comme l’a indiqué Aziz Rebbah, ministre de tutelle. L’objectif notamment est de «réduire le coût logistique en Afrique, qui est deux fois plus élevé par rapport à d’autres continents», a souligné Rebbah. Pour lui, le Maroc, qui a lancé une série de chantiers dans les différents domaines de transport routier, maritime et aérien, conforte actuellement ses ambitions africaines. Rabat veut actuellement «favoriser les conditions de développement de zones logistiques continentales, permettant de renforcer les flux en provenance et à destination de l’Afrique», a annoncé le ministre de l’Equipement et du transport.
M. A. M.
 



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