jeudi 26 novembre 2015

Mis sous pression pour se préparer – en une année transitoire au lieu de 3 ans dans des marchés plus matures – à la libéralisation des prix, le distributeur d’hydrocarbures se prépare à cette nouvelle configuration de marché. Les marges de manoeuvre seront étroites pour les distributeurs. Les efforts se feront essentiellement sur les marges. Ça se jouera au centime près. Mohamed Raihani, directeur général de Vivo Energy Maroc, est plutôt convaincu que «c’est la qualité et la diversification de l’offre et du service, ainsi que les capacités de stockage», qui feront la différence. Le patron s’empresse d’ailleurs de démonter quelques a priori: «La baisse des prix ne sera pas systématique. A partir du 1er janvier, nous serons totalement à la merci du marché international». Sur le registre réglementaire, l’arrivée de la loi sur les hydrocarbures est certes opportune, selon le responsable. Mais cet opérateur pense que l’Etat devrait davantage se positionner en accompagnateur plutôt que de mettre l’accent sur les sanctions et le contrôle sévère. « Cette configuration du marché est inédite pour  l’ensemble des intervenants du secteur. Même pour l’Etat. Nous devons donc essayer de passer cette courbe d’apprentissage, ensemble, en bonne intelligence», suggère Raihani. Sur le volet stratégique, le groupe a déjà consenti d’importants investissements sur cet aspect – 100 millions de dollars sur les 5 dernières années – et compte rester sur cet effort financier à court et moyen termes. Cela se fera notamment via la densification et la montée en  qualité de son réseau de distribution. Sur ses 340 stations brandées Shell opérationnelles aujourd’hui, une douzaine devrait s’ajouter chaque année. «Nous comptons maintenir ce rythme sur les prochaines années, tout en reprenant des stations aux emplacements stratégiques pour enrichir l’offre», annonce le management. Le groupe avait déjà annoncé quelque 300 millions de dollars d’investissement sur les 3 prochaines années. «Les partenariats développés récemment avec des grandes chaînes de restauration rapide -notamment Burger King et Monsieur  Brochette- entrent dans cette dynamique d’amélioration de la qualité de service dans les stations», rappelle Raihani. Sur le volet approvisionnement, le distributeur rassure, en dépit de l’arrêt de la Samir: «Les membres du GPM se sont mobilisés pour garder un stock stratégique de 30 jours, en plus des stocks utiles variables auprès de chaque opérateur». Le segment lubrifiants n’est pas en reste. Le groupe vient de rendre opérationnelle l’extension de son site de production de Roches Noires, à Casablanca, pour un investissement de 8 millions d’euros. Si le marché local reste stratégique, l’orientation de l’offre sera plutôt vers les marchés à l’export, plus particulièrement en région subsaharienne.  Le groupe s’estime aujourd’hui 2ème du marché avec 23,5% de part sur le marché carburant, et une croissance annuelle supérieure au marché (+2 à 3%). En 2014, le groupe affichait un chiffre d’affaires de 12 milliards de DH.
S. F.
 



from MarocPress.com http://ift.tt/1QJwjPx

0 commentaires :

Enregistrer un commentaire