vendredi 28 février 2020

Voté en décembre 2017, le programme de développement régional (PDR) du territoire Fès-Meknès prévoit un ensemble de projets visant la promotion de la compétitivité économique de la région. D’un investissement prévisionnel de l’ordre de 33,8 milliards de DH, ce programme quinquennal table sur la réalisation de quelque 197 projets. Lesquels devraient chambouler la région et booster sa compétitivité. En attendant, plusieurs voix s’élèvent pour la concrétisation de chantiers d’envergure, à même d’assurer un bel avenir pour une circonscription de plus de 4 millions d’habitants. Décryptage.Tout porte à croire que les projets inscrits dans le PDR de Fès-Meknès connaîtraient une véritable impulsion. Chantiers de dédoublement de voies, barrages et projets hydrauliques, infrastructures culturelles et économiques et ZAI d’Aïn Chegag sont prévus. (Ph YSA) ■ Infrastructures, transport et mobilité… les prioritésVoilà 4 ans que Mohand Laenser a été élu à la tête du conseil régional Fès-Meknès. Le doyen des présidents de régions connaît très bien la situation de sa circonscription puisqu’il avait déjà présidé aux destinées de la région Fès-Boulemane, sous l’ancien découpage. L’ex-ministre de l’Intérieur est conscient également des difficultés de ce territoire, enclavé par rapport au littoral et peu attractif pour les investissements. Pour endiguer cette situation, le PDR a priorisé la transformation de la région en une région d’accueil attractive, principalement par l’amélioration de l’infrastructure, du transport (dédoublement des voies Fès-Taounate, et Fès-Ifrane) et de la mobilité, le développement de l’emploi et de la formation. La protection de l’environnement, le développement du milieu rural et le renforcement de l’aire métropolitaine Fès-Meknès, ne sont pas en reste. Etabli à l’issue d’une large opération de concertation, le pacte Etat-région vise aussi la consolidation et la mise en valeur des activités traditionnelles à fort potentiel de développement.■ Agriculture, tourisme et économie numérique aussiPrioritaire dans la vision du conseil régional, la promotion d’une agriculture intégrée se base sur une zone fertile constituée des plaines de Saïss, mais aussi le pré-rif, Fès, Meknès, El Hajeb, Boulemane et bien d’autres localités. Toutefois, pour doper les cultures, il faut rationaliser la gestion des ressources hydrauliques. En ce sens, la déclinaison régionale du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027 prévoit la réalisation de quatre grands barrages d’un coût global de 6,7 milliards de DH au niveau de la région Fès-Meknès. Ces barrages auront une capacité totale de 1,287 milliard m3. A noter que la capacité globale de stockage actuelle du bassin du Sebou s’élève à 5,549 milliards m3 et sera portée à plus de 8 milliards après l’achèvement des travaux de ces barrages. Par ailleurs, le développement du tourisme, l’appui à l’émergence de l’économie numérique et la modernisation et la diversification de l’artisanat, figurent également en priorité. Il en est de même pour l’appui aux activités et la diversification économique. Ce qui s’appuiera sur le développement du secteur industriel, la promotion de la logistique, le renforcement des services et bien sûr l’appui à l’économie numérique.■ Une zone d’accélération industrielle à l’étudeLe PDR de Fès-Meknès prévoit des projets identifiés couvrant l’ensemble des besoins de la région. Au total, 2.233 projets ont été identifiés pour un coût global de 46 milliards de DH. Pour les réaliser, des organes efficaces de pilotage et de suivi sont mis en œuvre. Ces organes veilleraient sur l’amélioration de l’attractivité régionale. Laquelle passerait également par la réalisation d’une zone d’accélération industrielle (ZAI) dans la localité d’Aïn Cheggag (Province de Sefrou). D’un investissement prévisionnel de 1,5 milliard de DH, ce projet qui sera déployé sur une superficie de 500ha, sera réalisé dans un délai de 3 ans. Le financement, quant à lui, sera pris en charge par le Conseil régional Fès-Meknès, les ministères de l’Intérieur, les Finances, l’Industrie et l’aménagement du territoire. Auparavant, il faut asseoir un modèle de développement territorial qui répond aux attentes et aux besoins de la région, conformément aux hautes orientations royales. Rappelons enfin qu’un protocole d’accord portant sur l’aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion de la ZAI Fès-Meknès a été signé le 16 octobre 2019. Cette zone prévoit une partie pour l’industrie du cuir, une cité universitaire et une zone franche à Ras El Ma. «Ce qui devrait assurer un bel avenir pour la région surtout grâce à l’implication effective du secteur privé», invite un haut responsable territorial.Des leviers de développementLe PDR entend contribuer à la réduction des disparités sur le terrain grâce à une nouvelle génération de projets. Lesquels permettront la création de richesses et de nouveaux emplois ainsi que la mise en place de nouveaux leviers de développement permettant d’améliorer le cadre de vie de la population. Dans cette optique, le projet de la ZAI d’Aïn Cheggag, à titre d’exemple, mise sur la bonne gouvernance du foncier collectif avec une planification urbaine «globale, inclusive, prospective et sociale», la mise en œuvre d’un chantier pour les zones logistique, universitaire, aéroportuaire, et industrielle. «Le tout devrait se faire dans une vision métropolitaine et durable», souhaitent les partenaires du projet. «Une fois livrée, cette zone devrait accueillir une partie de l’écosystème automobile et aéronautique à l’instar de Casablanca, Kénitra et Tanger. Pour séduire ces industries, il faut leur offrir des avantages compétitifs et comparatifs, notamment une prime à l’emploi et une imposition préférentielle… ce qui pourrait servir de locomotive pour les nouveaux entrants», concluent-ils.De notre correspondant permanent, Youness SAAD ALAMI 



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