vendredi 28 février 2020

Il faudra attendre jusqu’au 3 mars prochain pour que soit dévoilés les résultats de l’étude Digital Trends Morocco 2020. «C’est l’étude que le groupe des annonceurs du Maroc (GAM) mène annuellement pour essayer d’identifier et anticiper les évolutions dans le domaine du digital au Maroc», souligne Youssef Cheikhi, président du GAM.Ce baromètre, publié chaque année depuis 5 ans maintenant, met à la disposition de l’écosystème (annonceurs, agences, marketeurs…) des données sur le secteur, pour comprendre en profondeur les niveaux de transformation que subissent les différents métiers du marketing, des médias et de la communication et surtout pour avoir une vision plus claire sur l’évolution des métiers du digital.«Nous avons constitué un échantillon de 450 annonceurs représentant 38 secteurs d’activité et opté pour 3 approches pour enrichir davantage les résultats», explique Soufiane Al Khatiri, de la commission digitale du GAM et Senior research manager chez Inwi. L’étude a déjà démarré. Elle sera présentée lors de l’African Digital Summit, qui se tiendra les 18 et 19 mars prochains.Le cabinet Opinionway, spécialisé dans les études et le sondage d’opinions, a été désigné pour sa réalisation. Le GAM constitue l’unique représentant des annonceurs au Maroc. Créé en 1984, le groupement compte une centaine d’entreprises membres, représentant environ 90% des investissements publicitaires.Invité pour présenter les tendances du digital en Chine, Abdelhak Benkerroum, fondateur et directeur d’Eastheimer International, recommande aux entreprises marocaines à s’en inspirer. «Arrêtez de regarder au Nord (France, Espagne…), regardez vers l’Est!» recommande-t-il. De pays réputé pour copier les modèles et technologies occidentales, la Chine est devenue un pays d’inspiration pour des économies avancées telles que les Etats-Unis et l’Europe.«Aujourd’hui, de grandes multinationales américaines demandent à leurs sièges sociaux implantés en Chine de les renseigner sur ce qui s’y passe en termes d’adoption du digital afin de l’implémenter dans d’autres pays du monde, y compris les Etats-Unis et l’Europe», explique Abdelhak Benkerroum.Pour lui, ce qui freine certaines tendances digitales en Europe ou les pays industrialisés est l’intransigeance sur la protection des données privées et la data, les lois… «En Chine, ce problème n’existe pas. Les Chinois peuvent sacrifier les privilèges pour la commodité. Si l’adoption d’une technologie rend la vie plus pratique, ils sont prêts à communiquer leur numéro de carte bancaire, l’âge, le statut matrimonial…».De ce fait, il est normal pour le Chinois d’avoir des caméras à reconnaissance faciale dans les rues, ou de communiquer ses informations personnelles à un support commercial ou non, de s’envoyer des contrats ou réaliser des paiements via WeChat, l’application de messagerie la plus utilisée en Chine, sans se questionner sur Tencent, le géant chinois du numérique.Les Chinois sont très ouverts à l’adoption de nouvelles technologies, mais cela n’empêche qu’il y a une loi sur la protection de données. «La loi oblige les sociétés étrangères ayant des bureaux en Chine à garder la data des citoyens chinois dans un serveur localisé dans le pays», soutient Benkerroum.Reconnaissance faciale, IA, robotique«La tendance en Chine est à la reconnaissance faciale, l’intelligence artificielle ou encore la robotique pour l’assistance des personnes, notamment âgées ou malades», constate Abdelhak Benkerroum, fondateur et directeur d’Eastheimer International, l’un des keynoteurs invités. Diplômé de l’école de commerce d’Aix-Marseille Provence, il est installé en Chine depuis 6 ans où il gère sa société de formation et conseil dédiés à de grandes sociétés comme Alibaba, mais aussi des PME. Il est également professeur visitant à EMLyon Shanghai.Modeste KOUAME



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