mercredi 26 février 2020

Dans la mise en œuvre du programme Intelaka, Al Barid Bank (ABB), la banque postale, et le Crédit Agricole du Maroc (CAM) ont décidé d’y aller ensemble. Un partenariat qui vise plusieurs objectifs. Outre la synergie entre les deux intervenants pour le financement des TPE, le document insiste sur le développement d’un ensemble d’actions pour l’inclusion financière.Il s’agit aussi d’assurer l’inclusion digitale pour permettre la réduction des contraintes géographiques et temporelles, dans le monde rural où l’habitat est dispersé. Les deux banques se targuent d’avoir développé un programme de digitalisation profitable aux citoyens dans ces régions très enclavées.Autre objectif, développer des synergies destinées à améliorer les services proposés à forte valeur ajoutée au profit de leurs clientèles respectives. Dans cette affaire, chacune des banques dispose d’un savoir-faire et d’une proximité avec les populations ciblées par le programme Intelaka dans le monde rural et périurbain.En effet, depuis son lancement il y a une dizaine d’années, ABB a vu pas moins de 4,5 millions de comptes ouverts, «témoignant de la confiance investie dans cette jeune banque», pour reprendre l’expression d’un responsable. Selon lui, elle est également «un acteur important sur le marché des émissions de cartes bancaires, puisqu’elle revendique 23,11% de parts de marché monétique, occupant ainsi la deuxième position sur ce créneau. A fin 2019, «notre parc comptait aujourd’hui 886 GAB, soit la 4e position», est-il indiqué.Quant aux souscriptions à Barid Bank Mobile (BBM), elles ont enregistré une évolution de +11,7%, en glissement annuel pour porter le stock à plus de 1 million de comptes à fin 2019. Les transactions à travers ce moyen ont évolué de +71,3%, soit +6,5 millions d’opérations. La part des transactions réalisées par BBM est passée de 1% en 2016 à 16% en 2019, couronnant ainsi les efforts de la banque dans l’inclusion numérique.Pour ce qui est des crédits, Al Barid Bank a enregistré une évolution moyenne annuelle de 33% entre 2014 et 2019 en croissance continue. Mais ce responsable ne livre pas les montants ni les premiers chiffres d’affaires réalisés au cours de l’année dernière.Dans ce partenariat, le Crédit Agricole dispose d’une expertise dans ce domaine. Avant même le lancement de ce programme, cette banque a développé plusieurs produits à travers notamment la Fondation pour le microcrédit, Tamouil El Fellah pour les exploitations d’une taille supérieure à celles éligibles au microcrédit, mais sans être au cœur du système bancaire classique.Pour le programme Intelaka, les deux banques ont décidé d’œuvrer pour couvrir les communes de moins de 20.000 habitants. Celles qui en ont plus ne seront pas en reste.Plateforme de données, échange des données…De même, ABB et le CAM se sont engagés à travailler ensemble pour le recensement des projets et à envisager des solutions que chacun des établissements pourra proposer à sa clientèle rurale et urbaine. Ils ont commencé à développer une plateforme de notation de la TPE et assurer un processus de traitement fluide et rapide des demandes d’ouverture de comptes et de crédits. Ils se sont engagés à échanger les données pour couvrir l’ensemble des étapes d’octroi et de suivi des financements. Cela va de l’instruction au déblocage sans oublier le remboursement des crédits.Dans cette opération, les deux partenaires se sont entendus sur les modalités de portage des risques et sur la définition d’un objectif de taux d’acceptation des dossiers de crédit cible. La gouvernance n’est pas en reste. Elle sera prise en charge par un comité de pilotage bipartite. De même, la convention de partenariat fera l’objet d’un reporting trimestriel au ministère des Finances et à la Banque centrale.L’écrasante majorité des TPEOfficiellement, le programme Intelaka devra contribuer à la création annuelle de près de 27.000 nouveaux emplois et l’accompagnement supplémentaire de 13.500 entreprises. Même si dans le monde rural, les interventions du CAM et de l’ABB seront délicates. Car, dans les activités agricoles, «l’écrasante majorité des exploitations entrent dans la catégorie de la TPE, quand elles ne se classent pas dans la micro-entreprise. A peine 2 à 3% s’inscrivent dans les autres définitions que sont les PME ou autres», a déclaré dernièrement Tarik Sijilmassi, président du CAM.Le partenariat avec ABB a trait aussi au financement spécifique de la TPME pour laquelle il est impératif de développer une nouvelle philosophie qui permet de tenir compte de la volonté de ces jeunes de créer leurs projets et de l’emploi. D’ailleurs,  le programme Al Moustatmir Al Qaraoui prévoit la création de 5 emplois en 5 ans.M.C.



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