samedi 29 février 2020

Ils sont venus, ils étaient tous là, à la conférence de lancement du programme Intelaka tenue lundi dernier et réunissant les différents acteurs et partenaires du programme.
En rupture avec les dispositifs précédents, le programme Intelaka veut s’ériger en véritable stratégie nationale en faveur de l’entrepreneuriat et des TPE, en se déployant sur tout le territoire national grâce au réseau bancaire et en faisant la part belle au monde rural. Le nouveau paradigme du programme est l’efficience recherchée à travers une étroite collaboration et la synergie de tous les acteurs, gouvernement, banques, représentants des régions, Caisse centrale de garantie, Centres régionaux d’investissements, Chambres de commerce, associations professionnelles.
Les ressources sont à la hauteur de l’ambition. Huit milliards de dirhams sur trois ans, telle est l’enveloppe allouée à ce chantier. Les banques assortissent les prêts sans garantie à un taux de 2% et 1,75% lorsqu’il s’agit du monde rural. Quant aux start-up, il leur est dédié un prêt amorçage sans intérêt plafonné a 50 000 dirhams ne nécessitant aucune garantie.
La Caisse marocaine de garantie intervient pour cautionner à hauteur de 80% les prêts dans la limite de 1 200 000 dirhams. Le programme s’adresse aux entreprises existantes depuis au maximum 5 ans, et dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas 10 millions de dirhams, quelle que soit leur activité a l’exception du secteur immobilier. Jeunes porteurs de projets, professions libérales et exportateurs sont aussi la cible du programme.
L’engouement se ressent déjà. Les vannes de ce dispositif ont déjà été ouvertes et le flux du crédit a commencé à couler. Il sera renforcé par la mise en place d’une plateforme qui simplifiera les procédures et démarches. Les délais de réponses prévus sont de 48 heures.
Le programme ne s’arrête pas au financement. Un des maillons forts est l’accompagnement post création car la vallée de la mort guette les projets pendant les cinq premières années.
Les partenariats stratégiques avec certaines institutions ou associations professionnelles, comme l’OFPPT ou l’Ordre des experts comptables permettra une mobilisation de l’encadrement, de la formation, l’acquisition de savoir-faire dans le domaine du management. Le financement à lui seul n’étant pas le garant du succès d’un projet. Le quart des fonds consacrés à ce programme, soit 2 milliards de dirhams, seront dédiés au monde rural. Nous ne pouvons que nous réjouir de cet intérêt, mais imaginons qu’une campagne nationale pour booster l’entrepreneuriat féminin, renforcer le leadership des femmes menant à une plus grande participation dans la vie économique soit lancée avec la même envergure et ambition. Cela sachant que le potentiel féminin se trouve encore plus dans l’informel. Elle permettrait de déverrouiller les blocages culturels et agirait comme un véritable catalyseur du changement de la société. Aujourd’hui, le taux d’activité des femmes, en recul dans notre pays, se situe autour de 20%. Selon un rapport de la Société financière internationale un taux d’activité égal à celui des hommes permettrait d’augmenter le revenu par habitant de 50%.



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