mardi 25 février 2020

 Les actifs de la finance islamique mondiale pourraient atteindre 4.000 milliards de dollars dans un avenir proche. Malgré la baisse de 2014, l’évolution linéaire montre une croissance moyenne de 6% entre 2012 et 2017Etablir un lien direct entre le financement des ODD et le financement participatif. Tel est l’enjeu de la conférence et les masters classes organisées par Al Akhdar Bank, banque participative filiale du groupe Crédit Agricole du Maroc et la société islamique pour le développement du secteur privé (ICD), à Casablanca.«L’enjeu est d’assurer, à travers ce type de rencontres, une coopération étroite et efficace entre les acteurs locaux et les institutions internationales et ce dans le but de créer de nouvelles synergies permettant de drainer l’investissement privé, de favoriser la création d’emploi et apporter des opportunités de croissance», souligne Amir Khan, directeur du département de Développement des institutions financières de la Société islamique de développement du secteur privé (ICD).D’entrée de jeu, Mohamed Benyahia, SG du Secrétariat d’Etat auprès du ministère de l’Energie, des Mines et du Développement durable, précise que «le financement international et sa mobilisation tardent à venir. Il reste très faible par rapport aux besoins. Selon les derniers chiffres de 2018, nous totalisons environ 149 milliards de dollars d’aide publique au développement». Ce qui est très peu par rapport aux besoins.Les experts évaluent le besoin de financement des ODD entre 5.000 et 7.000 milliards de dollars, dont une bonne partie pour les pays en voie de développement. Toutefois, d’autres leviers d’action existent dont la mobilisation des ressources domestiques, la mise en place du cadre adéquat ou encore l’implémentation de nouveaux instruments pour leur mobilisation. C’est à ce niveau qu’interviennent les banques participatives.Le lancement récent de ce marché au Maroc permettra aux acteurs impliqués (banques, compagnies d’assurance, fonds d’investissement, entrepreneurs ou encore investisseurs privés) de jouer un rôle significatif dans la mobilisation des ressources complémentaires et des mécanismes de financement alternatifs afin d’atteindre les ODD.Toutefois, «la finance participative connaît plusieurs défis notamment en matière de diversification des produits ou encore de refinancement. Le marché national recèle un fort potentiel», admet Fouad Harraze DG d’Al Akhdar Bank.Les banques participatives restent sur un segment à forte capacité de croissance, pourvu que le coût du crédit soit attractif. Des efforts sont également à réaliser en termes de célérité dans le traitement des dossiers, qui traînent entre la signature des documents d’achat d’un bien, leur légalisation et le temps que la commission de la banque rencontre le concessionnaire, lors de l’achat d’une voiture, pour valider les transactions.En définitive, le secteur souffre des lourdeurs et paperasse, face à la banque classique qui est plus réactive dans le traitement des dossiers. L’écosystème de la finance participative (banques, compagnies Takaful, fonds d’investissement, …) est appelé à contribuer à l’élargissement du champ des opportunités de financement des projets à caractère social et environnemental.M.Ko. 



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