jeudi 27 février 2020

Depuis le début de l’année, les prix du pétrole enregistrent de fortes fluctuations, passant d’un pic de 69 dollars/baril, la première semaine de janvier, à un creux de 53 dollars début février, suite à des craintes sur la propagation du coronavirusCoronavirus continue de souffler le chaud et le froid sur les divers marchés. Des effondrements boursiers et des fluctuations des cours des matières premières sont partout signalés, au fur et à mesure des annonces de décisions de mise en quarantaine ou de limitation de circulation des biens et des hommes.Dans ce contexte, le marché pétrolier paraît le plus affecté. Début de cette semaine, les cours de l’or noir se sont fortement repliés, pénalisés par l’avancée de l’épidémie hors de Chine dans un marché déjà excédentaire avec la perspective d’un ralentissement de croissance économique mondiale. Les prix du pétrole se repliaient fortement lundi, pénalisés par l’avancée de l’épidémie de pneumonie virale hors de Chine et ses potentielles conséquences sur la demande mondiale en or noir, dans un marché déjà excédentaire.Le Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 56,42 dollars le baril, en baisse de 3,54% par rapport à la semaine précédente. Alors que le baril américain s’est négocié à 51,52 dollars. Du coup, les acteurs du marché montent au créneau pour demander une adaptation de l’offre à la mesure des risques qui pèsent sur la demande.Autre signal défavorable pour la demande et les cours, la directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, a estimé, lors  d’une réunion du G20 à Riyad, que «le nouveau coronavirus mettait en péril la reprise de l’économie mondiale».Pour le Maroc, la situation est propice pour passer commande. Surtout que la facture énergétique pèse lourdement sur la balance commerciale. L’année dernière, elle s’est chiffrée à 76,4 milliards de DH pour un volume global de l’ordre de 24,3 millions de tonnes.De fait, les prix des matières premières fluctuent depuis le début de l’année. Ainsi, l’indice des prix des produits énergétiques, calculé par la Banque mondiale, a marqué un net repli en janvier 2020 (-3,2% après -3,1% en décembre 2019), tiré par une baisse des cours de pétrole de 3,4%.En revanche, l’indice des cours des produits non énergétiques s’est inscrit en légère hausse de 1,1%, sous l’effet du rebond des prix des produits alimentaires (+2,6%), malgré le repli de ceux des fertilisants (-2,4%).En moyenne, les cours du Brent se sont établis à 64 dollars le baril en janvier, en baisse de 3,4% par rapport à décembre. Ceci, après un pic de 69 dollars au début du mois, lié à une escalade des tensions entre les Etats-Unis et l’Iran. Mais le mois d’après, ils ont marqué un creux de 53 dollars, suite aux craintes sur la propagation du coronavirus en Chine. Sur l’année 2019, les cours du Brent  avaient baissé de 10% par rapport à l’année précédente passant de 71 à 64 dollars en moyenne.Le marché pétrolier devrait rester globalement excédentaire en 2020, dans un contexte marqué par une faiblesse de la demande mondiale et une forte expansion de l’offre américaine. Toutefois, le surplus pétrolier pourrait être allégé par une réduction de l’offre de l’Opep et ses alliés ou par de fortes restrictions sur la production de certains pays, notamment l’Iran, la Libye et le Venezuela.Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la croissance de la demande mondiale de pétrole devrait s’affaiblir en 2020 en marquant son plus lent rythme depuis 2011. Les raisons invoquées tiennent également à la faiblesse de la demande chinoise. Celle mondiale devrait également s’inscrire dans la même tendance.Pour soutenir les prix pétroliers, l’Opep et ses alliés, dont la Russie, ont prolongé jusqu’à fin mars 2020 leur accord de réduction de la production (-1,7 million de barils/jour), scellé en décembre 2019. Actuellement, les pays de l’Opep envisagent une réduction supplémentaire de 0,6 mbj, en réponse à une demande affaiblie par la crise du coronavirus.Par ailleurs, les cours du gaz butane se sont établis à 500 dollars la tonne en moyenne en janvier 2020, en hausse de 7% sur un mois et de 20% en glissement annuel. Ils ont atteint un pic de 591 dollars la tonne le 19 février, leur plus haut niveau depuis octobre 2018.Les prix du butane avaient chuté de 19% entre 2018 et 2019, passant de 519 à 420 dollars en moyenne.Blé tendre: L’offre s’annonce favorable A fin janvier dernier, les prix du blé tendre ont atteint 248 dollars la tonne en moyenne. C’est leur plus haut niveau depuis juin 2014. Le rebond est lié à une reprise de la demande, des contraintes logistiques provoquées par des manifestations en France et des inquiétudes sur les perspectives de récoltes dans certaines régions du monde. Les cours du blé ont, toutefois, reculé à 236 dollars la tonne la mi-février, dans le sillage de la crise du coronavirus. Les fondamentaux du marché restent globalement solides, avec des disponibilités importantes. Les perspectives des récoltes s’avèrent favorables dans plusieurs régions du monde. Selon la FAO, la production mondiale de blé en 2019/2020 devrait atteindre un record de 763 millions de tonnes, en hausse de 4,3% par rapport à la récolte précédente. A noter que la facture à l’import des blés s’est élevée à 9,2 milliards de DH en 2019 pour un volume de 3,85 millions de tonnes. Alors que celle du maïs avait atteint 5,2 milliards de DH.                                                                       Les cours des engrais se redressentLes prix du phosphate brut sont restés stables à 72,5 dollars la tonne en janvier 2020, leur plus bas niveau en 12 ans. En variation annuelle, la chute atteint 29%.En revanche, les prix des fertilisants (DAP) sont sur un trend haussier. Après un creux à 238 dollars la tonne en décembre 2019, ils ont rebondi de 11% en janvier 2020 pour s’établir à 265 dollars.Les pertes ont été ainsi ramenées à 31% en glissement annuel. Elles devraient continuer de se redresser en 2020, en lien avec la reprise de la demande et un ajustement de l’offre, notamment de la Chine.A.G.



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