vendredi 6 mars 2020

L’Office européen des statistiques évalue lui aussi l’impact du coronavirus sur l’économie. L’inflation en zone euro a reculé en février 2020, selon un chiffre provisoire. Ce ralentissement à 1,2% intervient après trois mois d’accélération de l’inflation. En janvier, elle avait encore atteint 1,4%.En février, alors que l’épidémie du coronavirus s’étendait petit à petit à travers le monde, les prix de l’énergie ont reculé en zone euro (-0,3%, contre 1,9% en janvier). Ce mois-là, la consommation de pétrole en Chine a fortement reculé, ce qui s’est répercuté sur les prix de l’énergie.Le niveau d’inflation reste bien en deçà de l’objectif de la Banque centrale européenne (BCE), qui vise à maintenir un niveau d’inflation légèrement inférieur à 2%. L’inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac – qui exclut par conséquent les produits particulièrement volatils) a elle progressé à 1,2% contre 1,1% en janvier.De son côté, le taux de chômage dans la zone euro est resté stable en janvier à 7,4%, son niveau le plus faible depuis mai 2008, toujours selon Eurostat. Depuis qu’il est repassé en septembre 2016 sous le seuil symbolique de 10%, le chômage n’a cessé de reculer.Au pire de la crise de la dette, il avait atteint le taux record de 12,1% en avril, mai et juin 2013. Ce sont les Pays-Bas qui ont enregistré le plus faible taux de chômage en janvier à 3%. A l’autre bout de l’échelle, la Grèce a affiché le seuil le plus élevé (16,5% en novembre, dernier chiffre disponible), suivie de l’Espagne (13,7%). Dans les 28 pays de l’UE, le taux s’est établi à 6,6% en janvier, stable par rapport à décembre.En ce qui concerne la croissance dans la zone euro, elle devrait demeurer en deçà de la normale et avoisiner 1% par an en moyenne sur 2020-2021. L’impact de l’épidémie affaiblira les résultats au premier semestre de 2020, avaient indiqué les économistes de l’OCDE dans leurs perspectives économiques «Coronavirus: l’économie mondiale menacée» (cf. notre édition N° 5710 du 03/03/2020). Ils avaient prévenu que la croissance mondiale ne devrait pas dépasser 2,4% cette année.Pour tenter de limiter les répercussions économiques de l’épidémie, la banque centrale américaine (Fed) a baissé en urgence ses taux d’intérêt. Une décision inédite sous cette forme depuis la crise financière de 2008. Le G7 qui regroupe sept économies (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon) avait évoqué la possibilité de recourir à la relance budgétaire. De son côté, la Banque mondiale avait annoncé un plan d’urgence de 12 milliards de dollars pour aider les pays à contenir l’épidémie.F. Z. T.



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