vendredi 21 février 2020

L’engagement du secteur privé dans le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises se concrétise. La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a dévoilé, lors de la rencontre de mobilisation des acteurs régionaux (le 17 février), son projet de contribution pour l’accompagnement des jeunes entreprises bénéficiaires des offres Intelaka. Les membres de la Confédération patronale ont ainsi exposé devant les ministres des finances et de l’intérieur, les walis, les directeurs de Centres régionaux d’investissement, et les banques, les grandes lignes de ce dispositif de «commande privée» qui profitera aux TPME et porteurs de projets. Objectif : faciliter à cette population qui, souvent, a de grandes difficultés à décrocher les premiers marchés, le début de l’exploitation.
En gros, le privé s’engage sur des commandes d’un milliard de DH à injecter dans tous les secteurs d’activités (biens et services), avec à la clé une trésorerie en cash de 300 millions de dirhams. La CGEM veillera sur une répartition régionale équitable pour que les commandes profitent aux opérateurs de tout le territoire. De plus, le privé promet un accompagnement individuel et opérationnel de la part des professionnels, sur les plans technique et administratif.
Dans le détail, ces «premières commandes» seront réservées exclusivement aux jeunes promoteurs du programme «Intelaka», et n’ayant bénéficié d’aucun autre programme ou financement autre, à part en fonds propres.
Il s’agira de commandes d’un montant maximum de 1 000 DH (HT) à 50 000 DH (HT) parfaitement corrélées au montant du prêt octroyé par la banque. Ce plafond devra être consommé sur une durée maximale de 3 ans.
Le promoteur ne pourra prendre que les commandes issues de sa région. Chaque région ayant sont «stock» de commandes remises par les entreprises de la même région. Et les travaux ou livraison devront se faire dans cette même région. La livraison est assortie d’une attestation de «bonne exécution» à la fin de la prestation, remise par l’entreprise ayant passé commande. A noter que pour aspirer à des commandes futures, le bénéficiaire ne doit pas avoir une commande avec une «note négative» pour l’obtention de l’attestation de bonne exécution.
D’après les explications des membres de la CGEM, les commandes ne peuvent être cumulées en même temps. Une seconde commande pourra être prise dans la limite du plafond et sous réserve de l’obtention de l’attestation de «bonne exécution» obtenue lors de la commande précédente. Le délai maximum de réalisation (ou de livraison de la commande) ne pourra excéder une année.
Au volet des modalités de règlement, une avance de 30% est payable à la commande. Les factures seront payées exclusivement par virement bancaire ou chèque barré non endossable, sans aucun délai de paiement.
D’après la CGEM, ce dispositif de «première commande» permettra au jeune porteur du projet de gagner en confiance et de démarrer son activité. L’entreprise ayant passé cette première commande sera non seulement indulgente et accompagnera le jeune dans la réalisation technique de sa commande mais également dans sa gestion administrative (Bon de livraison, PV de réception, facturation, etc.)
L’avance de 30% payable à la commande sera versée au promoteur, ce qui lui permettra d’alléger sa trésorerie, et donc cela correspondra à un apport financier de la part de l’entreprise commanditaire.
Par ailleurs, les jeunes promoteurs bénéficieront de commandes issues d’entreprises de leur propre région. Ce qui permettra de promouvoir chacune des régions individuellement sans concurrence aucune entre elles. Casablanca – Settat et Rabat-Salé-Kénitra pesant lourd en termes de répartition régionale des entreprises, il sera demandé aux entreprises ayant des filiales, agences, unités de production dans les autres régions d’orienter une partie de leurs commandes dans les dites régions.
Pour les entreprises commanditaires, c’est une manière pour chacune de participer au Programme intégré d’appui et de financement des entreprises. Chacune des entreprises jouera ainsi son rôle citoyen et permettra d’envoyer un signal fort à nos concitoyens pour améliorer l’image de l’entreprise et de l’entrepreneur.
Elles pourront bénéficier d’un label «Entreprise citoyenne et solidaire», à condition d’avoir réglé la totalité des montants au promoteur. Ce label pourra être apposé sur ses documents officiels. Les fédérations sectorielles pourront, également, bénéficier dudit label.
Ces dernières doivent s’engager sur des montants à collecter auprès de ses adhérents en faisant la promotion du programme, et en les invitant à inscrire leurs commandes sur la plateforme informatique dédiée par la CGEM au programme.
Dans les communications de la CGEM sera mentionnée les contributions des fédérations et de la CGEM.
La plateforme informatique mise en place par la CGEM sera publique, et l’on pourra y voir les entreprises ayant contribué et aussi les contributions sectorielles. Pour que ce projet prenne forme, la CGEM organisera une séance de signature officielle d’une convention avec le GPBM, le ministère des finances, le ministère de l’intérieur, le ministère du commerce et de l’industrie, le ministère de l’énergie et des mines, le ministère du tourisme, et les ministères de tutelle des fédérations sectorielles. Cela en présence effective des présidents de fédérations, et des présidents de régions de la Confédération patronale. A noter que les CGEM régions assureront la gestion locale et la promotion du projet.



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