vendredi 21 février 2020

Bernard Muselet, nouveau président du directoire de Crédit du Maroc a repris un groupe en bonne santé. Il a publié un ratio de solvabilité de 14,73% à fin 2019, soit plus de 2 points au-dessus des exigences réglementaires (12%) et un ratio Tier 1 à 11,50% contre 9% requis. La banque a dégagé un bénéfice de 509 millions de DH en baisse de 13,6% en 2019.Retraités des éléments exceptionnels (cession de terrain en 2018 et contrôle fiscal en 2019), les profits affichent une hausse de 7,6%. Après deux exercices consacrés au renforcement des fonds propres, Crédit du Maroc va distribuer 50% de son résultat social soit 18,70 DH par action contre 8 DH une année auparavant. «Sauf cas de force majeure, le taux de distribution devrait rester autour de 50% à l’avenir», relève Karim Diouri, DGA Finances Groupe.Le secteur doit composer avec une croissance économique au ralenti et une activité réglementaire dense et plus exigeante en capitaux propres. Cela impose entre autres, une meilleure sélection des risques. L’année dernière, le coût du risque de la banque a augmenté de 6,6% à 321 millions de DH, soit 0,7% du portefeuille de prêts.Cette hausse est en partie imputée à la dégradation du portefeuille des PME au dernier trimestre 2019 et dans une moindre mesure, à l’augmentation des créances en souffrance dans la banque de détail.Retraités des éléments exceptionnels (cession de terrain en 2018 et contrôle fiscal en 2019), les profits affichent une hausse de 7,6%. La banque va investir 1 milliard de DH dans le projet d’entreprise 2020-2022 tout en stabilisant le coefficient d’exploitation autour de 52%Par ailleurs, son évolution découle d’une anticipation des normes prudentielles, notamment la circulaire 19G sur le classement et le provisionnement des créances. Les créances en souffrance sont couvertes à hauteur de 90,8% par les provisions contre un taux de couverture moyen de 69% dans le secteur.Sur le plan commercial, la banque a augmenté ses encours du crédit à l’habitat de 5,6% à 14 milliards de DH et ceux du crédit à la consommation de 10,4% à 4 milliards de DH. Elle continue de renforcer ses positions sur le crédit à l’habitat (6,71% de part de marché), le crédit à la consommation (7,30%) ou encore la bancassurance (10%).Sur ces différents compartiments, elle affiche des parts de marché supérieures à sa part de marché «naturelle» qui se situe autour de 5%, se félicite Bernard Muselet. Le développement du portefeuille de crédit et la performance des métiers spécialisés ont contribué à la hausse de 4,3% du produit net bancaire, à 2,4 milliards de DH.En hausse de 3,4% (+2,6% hors éléments exceptionnels) à 1,3 milliard de DH, les charges d’exploitation ont absorbé 53,8% des revenus de l’exercice. Après un bilan globalement positif du dernier plan stratégique Cap 2020, la banque va s’engager sur de nouveaux objectifs sur les trois prochaines années.«C’est un projet de développement qui s’inscrit dans la continuité mais, sera marqué par de profondes transformations», note Muselet. Il y a d’abord la construction du siège qui est plus qu’un projet immobilier, insiste le management. En outre, la banque va changer de système d’information et réviser son modèle d’agence. En tout, elle investira 1 milliard de DH dans le projet d’entreprise 2020-2022 tout en stabilisant le coefficient d’exploitation autour de 52%.F.Fa



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