vendredi 21 février 2020

Casablanca abritera les 6 et 7 mars prochains la troisième édition du forum des Panafricaines. Pour cette mouture, le réseau des femmes journalistes éponyme abordera le problème capital de l’urgence climatique. Un phénomène dont l’Afrique est la première victime au niveau mondial. Sur la photo, la présidente du comité permanent des Panafricaines et rédactrice en chef de Radio 2M Fathia El Aouni. (Les deux organismes à l’initiative de l’évènement) (Ph. Jarfi)Eveiller les consciences du peuple africain sur le risque climatique auquel est exposé le continent dans les années à venir et sur les moyens d’éviter ses lourdes retombées économiques et sociales.C’est dans cet esprit que les Panafricaines – réseau de femmes journalistes – tiendront d’ici quelques jours à Casablanca la troisième édition de leur forum éponyme. L’occasion de mettre à contribution les médias de plusieurs dizaines de pays pour en faire de véritables porte-voix afin d’interpeller citoyens, mais également pouvoirs publics, sur la question.La rencontre, prévue les 6 et 7 mars prochains et organisée par la chaîne Radio 2M ainsi que par son comité Parité et Diversité, rassemblera un total de 300 femmes journalistes issues de près de 54 pays du continent.Objectif: les outiller autant dans le fond que dans la forme pour conscientiser l’opinion publique et les dirigeants des régions concernées sur l’urgence climatique. «Notre évènement a été pensé pour informer et sensibiliser la population africaine en transférant suffisamment d’expertise aux médias présents.Des connaissances pointues qui porteront  sur l’impact du réchauffement planétaire ainsi que sur les différentes mesures d’atténuation à adopter», confie avec enthousiasme la présidente du comité permanent des Panafricaines et rédactrice en chef de Radio 2M Fathia El Aouni. Autre but visé, enseigner aux journalistes des éléments de langage précis  pour mieux alerter son public cible. «Chaque panafricaine devient, à l’issue de ce forum, capable de trouver les mots justes et impactants. Elle en devient ainsi une véritable ambassadrice dans son pays», ajoute la responsable.Le thème de l’urgence climatique, qui donne suite à celui des questions migratoires, n’est quant à lui pas fortuit. Cette question concerne par ailleurs le continent africain au plus haut point.«L’Afrique est la première victime du changement climatique.Sur les 10 pays au monde considérés comme étant les plus menacés par le réchauffement planétaire, pas moins de 7 sont africains, parmi lesquels le Nigeria, le Tchad ou encore la Sierra Leone. Des résultats publiés dans le dernier rapport du comité des experts intergouvernementaux sur les changements climatiques», confie ainsi El Aouni.Des effets dont la région n’est pourtant quasiment pas responsable, puisqu’elle n’est à l’origine que de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Néanmoins, tout n’est pas perdu pour autant. En effet, l’impact réel de ce phénomène s’explique à 80% par une mauvaise gouvernance. «Nous possédons encore en Afrique d’importantes ressources naturelles, dont notamment le Bassin du Congo qui constitue le deuxième poumon de la planète après la forêt amazonienne», souligne la présidente.La manifestation comprendra dans un premier temps un grand débat, qui comptera la présence d’éminents spécialistes de la question dont l’auteur du dernier rapport spécialisé sur les incidences du réchauffement climatique et directeur de Recherche à l’Institut de recherche pour le développement Arona Diedhou. Mais l’évènement inclura également un total de sept ateliers qui aborderont des solutions concrètes et d’actualité pour éviter le pire.Parmi ces dernières, l’agriculture durable, la gestion des ressources hydriques, la sécurité alimentaire ou encore le développement des villes durables. Des travaux qui donneront ensuite lieu à des plans d’actions médiatiques  classifiés par ordre de priorité.Une solution digitale pour un effet encore plus percutantCôté nouveautés, la troisième édition des Panafricaines – qui portera cette fois-ci sur l’urgence climatique -  comptera pour la première fois sa propre plateforme digitale. Un site qui permettra de stocker, rassembler et diffuser plusieurs centaines de reportages télévisés et d’émissions de radio sur la question. Ce qui permettra de toucher davantage l’opinion publique et les décideurs africains.Karim AGOUMI



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