vendredi 21 février 2020

L’heure est à l’inquiétude pour les producteurs français de tomates. Le ministère de l’Agriculture a confirmé la contamination de fruits en serre dans le Finistère par le virus Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV), sans danger pour les humains mais extrêmement virulent et faisant peser un risque économique pour la filière.La tomate est le premier légume consommé par les Français avec un peu plus de 13,9 kg par ménage et par an. La culture de tomates en France est la première culture légumière avec 712.000 t produites en 2018, selon des chiffres officiels.Le foyer est «circonscrit à une exploitation et deux serres dans le Finistère, en Bretagne (Ouest)», a déclaré le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume au lendemain de l’annonce par ses services de la confirmation de l’infection. «L’exploitation concernée a été confinée dans l’attente de la destruction des végétaux et de la désinfection du site dans les plus brefs délais», a-t-il indiqué. Tout en confirmant que la situation était sous contrôle.C’est l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui a alerté sur la présence de ce nouveau virus émergent qui menace la culture des tomates, piments et poivrons en France. Il est particulièrement dangereux pour les plantes qui y sont sensibles.Ce virus peut en effet se transmettre par les semences, les plants et les fruits infectés, ainsi que par simple contact, survivre longtemps sans perdre son pouvoir infectieux. Aucun traitement ou aucune variété résistante n’existe aujourd’hui contre lui.Les premiers signalements datent de 2014 en Israël et 2015 en Jordanie. En 2018, le virus est signalé au Mexique, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Italie. Depuis, la distribution géographique du ToBRFV a évolué avec des déclarations confirmées en Chine, Turquie, Grèce, Pays-Bas, Royaume-Uni et Espagne. Il a été éradiqué en Allemagne et aux Etats-Unis.En 2019, des mesures d’urgence ont été adoptées au niveau européen afin de répondre à cette émergence. Dans ce contexte, l’Agence a mené une évaluation de risque pour la France métropolitaine. Ceci tant pour les filières professionnelles que pour les productions familiales qui représentent des volumes significatifs.L’Anses a tenu à rappeler l’importance du respect de la réglementation européenne sur les importations de semences et les plants, avec des exigences particulières pour les importations de fruits. Elle recommande de mettre en place un plan de surveillance adapté, de signaler rapidement la présence du virus sur une aire de production et de viser l’éradication dans ces structures. Enfin, il est nécessaire d’informer les particuliers et les professionnels sur les risques et les mesures de prévention à mettre en œuvre.Il est préconisé en outre de mettre en place un plan national pour garantir une surveillance structurée et une détection précoce du virus. Ce qui permettra d’appliquer rapidement les mesures de lutte. A cela s’ajoute l’arrachage des plantes (symptomatiques et asymptomatiques) dans l’unité de production contaminée et destruction par le feu après autorisation réglementaire. Le tout couplé à des mesures de prophylaxie strictes comprenant notamment la mise en place d’un vide sanitaire adapté sur le site de production.F. Z. T. 



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