mercredi 19 février 2020

Jonathan Powel (à gauche) et Brian Mahoney se sont lancés dans l’aventure de la réalité virtuelle en 2015. Pour se faire une clientèle dans le domaine, ils ont dû batailler, à l’instar des nombreuses startups américaines qui se sont positionnées sur le secteur (Ph. ANA)Dans leur petit studio à Baltimore (Maryland), Brian Mahoney et Jonathan Powel poursuivent leur rêve de tech en­trepreneurship, en investissant un secteur qui en est encore à ses débuts, la réalité virtuelle. Brian, avec son expérience de dix ans dans l’industrie du jeu vidéo, et Jonathan, issu du monde du design graphique, ont monté ensemble Look On Media en 2015.Dans les locaux de cette startup spécialisée dans la réalité virtuelle et les vidéos en 360°, que nous avons visitée l’été dernier dans le cadre du programme d’échange américain IVLP (International Visitor Leadership Program), l’ambiance est détendue.«Le projet ne nécessite pas beaucoup d’investissement. Et puis nous vivons comme des étudiants! Au démarrage, le plus difficile a été de convaincre les clients de l’intérêt de cette technologie. C’était dur les deux premières années. Aujourd’hui, elle est plus connue, elle est même en pleine expansion», confie Brian.«C’est la première fois que nous voyons la technologie des jeux vidéos utilisée pour tellement d’applications différentes, plus pratiques. Nous avons des fusions de technologies intéres­santes», ajoute-t-il.Les deux trentenaires ont de plus en plus de clients. Principale application, la formation. La startup conçoit des simu­lations virtuelles pour la formation des collaborateurs des compagnies presta­taires de services, comme des fournis­seurs d’électricité, de gaz, de soins, ou encore, pour les pompiers.Petit à petit, Look On Media découvre les usages potentiels de la technologie des jeux vidéos. Elle a, par exemple, créé des mondes en 3D pour des départements de pédiatrie dans des hôpitaux, où les enfants sous traitement peuvent vivre des immersions dans «des plages avec des pirates ou dans une forêt avec des créatures magiques». La startup, qui s’intéresse aussi à l’éducation, a en outre développé un musée virtuel où les uti­lisateurs peuvent découvrir des oeuvres d’art perdues.Formation, éducation, conception d’univers virtuels…, Look On Media propose plusieurs applications. Dans ses locaux, quelques ordinateurs, une guitare électrique, un micro, des figurines, quelques livres, des casques de réalité virtuelle… Ses fondateurs n’ont pas besoin de plus pour leurs projets créatifs (Ph. ANA)Entreprendre dans la réalité vir­tuelle est pour l’heure un véritable défi. «C’est une technologie nouvelle et nous n’avons pas encore de data permettant de montrer sa puissance. Cela dit, avec nos projets, nous avons des exemples concrets à montrer à nos clients et nous pouvons les convaincre plus facilement d’y adhérer», souligne Jonathan.Un projet prend en général trois à quatre mois. Et à chaque fois, c’est l’occasion pour les deux startuppers de découvrir de nouveaux secteurs, comme l’ensei­gnement, l’industrie pharmaceutique, les énergies renouvelables… Pour créer des univers réalistes, ils font appel à des experts. Passionnés par leur activité, ils ambitionnent d’agrandir leur équipe, tout en gardant leur liberté créative.Au Maroc, la technologie du video gaming est surtout utilisée par des star­tups pour développer des serious games à l’intention de grands groupes, ou des jeux éducatifs destinés à des publics jeunes. En termes de formation, l’uni­versité Mohammed VI des sciences de la santé fait partie des rares utilisateurs de réalité virtuelle. L’université a même monté un centre de simulation pour ses étudiants en médecine. Son slogan, «ja­mais la première fois sur le patient!».Ahlam NAZIH



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