Selon le site du média espagnol,
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‘‘La croissance africaine trouve dorénavant, en partie, son origine dans l...
POUR commencer, une cinquantaine de chauffeurs de taxi travaillent déjà pour Taxicom à Marrakech. Cette jeune marque ambitionne d’offrir à la ville ocre un nouveau service de courses, en développant son parc et une offre de services de qualité. L’originalité est que la commande peut se faire par le standard, qui régule 75% de la demande, mais aussi via son application mobile. Efficace. Géo localisé, le client n’a qu’à confirmer sa position et suivre sur le plan la progression du chauffeur, dont il est renseigné du nom, du numéro et de la marque automobile. Elles sont 3 sociétés de ce type à se partager le marché au Maroc. Pour Adil Harfaoui, manager et fondateur de Taxicom, «le potentiel du pays est énorme, à condition de bien maîtriser les ficelles du métier et s’adapter aux particularités de chaque région». A ce sujet, il avoue rencontrer quelques difficultés avec les chauffeurs marrakchis, notamment pour le respect du tarif au compteur. Une pratique surtout influencée par le tourisme.
A l’origine, la société opère depuis 3 ans dans les domaines de la géo localisation et du GPS. Poussé par sa passion des nouvelles technologies, Harfaoui s’est lancé voilà 5 mois dans le taxi. «Nous avons réussi à fidéliser près de 80% des chauffeurs, à qui nous ne demandons pour l’instant aucune compensation financière. Ils encaissent le prix de la course et les 10 DH de majoration pour le service. Nous réfléchissons actuellement à un montant forfaitaire d’abonnement mensuel pour les chauffeurs». Taxicom est opérationnel à Marrakech et à Casablanca, et devrait être lancé dès la fin de l’année à Fès et Agadir. A 35 ans, Harfaoui est en perpétuelle réflexion pour se développer et arriver à l’excellence. «L’essentiel est de toujours préserver une bonne image de la marque» rajoute-t-il. Du coup, le contrôle est rude. La moindre plainte de la clientèle est immédiatement suivie d’effet. Le chauffeur est alors sensibilisé sur le problème et invité à suivre les règles de base, comme la tenue, la ponctualité, un minimum de connaissances en langues étrangères et surtout l’honnêteté. En cas de défaillance répétée, la collaboration est suspendue. Toujours se réinventer. Le taxi touristique sera la prochaine nouvelle option proposée. A la journée ou à la demi-journée, il sera alors possible de s’offrir les services du chauffeur pour des montants forfaitaires, actuellement à définir, qui seraient à la fois raisonnables et compétitifs.
Noter les chauffeurs
L’APPLICATION permet à Taxicom de mettre en place un système de notation automatique des chauffeurs. Entre le moment où ils acceptent la course, via leur mobile fourni par l’entreprise, le compte à rebours se met en marche. Il s’agit de savoir si le délai d’arrivée annoncé est bien respecté. Primordial pour le client. A ceci s’ajoutent les plaintes et les commentaires enregistrés, le tout permettant à chaque chauffeur d’avoir une note. Les meilleurs d’entre eux seront alors affectés à la clientèle premium, comme celle des riads et hôtels et à la clientèle business. L’objectif étant de motiver les troupes, s’assurer de la qualité du service et renforcer les liens entre les chauffeurs et la société.
De notre correspondante, Stéphanie JACOB
Personne ne peut prédire quand un accident surviendra à son domicile. C’est la raison pour laquelle souscrire à une assurance habitation pour éviter les mauvaises surprises devient une nécessité. Que vous soyez locataire ou propriétaire, l’assurance «Multirisque» Habitation représente un élément primordial pour anticiper tout sinistre. En général, l’assurance habitation couvre à la fois les biens et les objets mobiliers contre tous les sinistres ou dommages involontaires causés aux occupants ou encore au voisinage. Elle comporte systématiquement un volet responsabilité civile qui couvre les dommages causés à de tierces personnes par l’assuré en tant que propriétaire du logement, par ses enfants, par le personnel domestique ou même par les animaux. La responsabilité civile couvre en fait toutes les personnes vivant sous le toit de l’assuré. Le contrat d’assurance regroupe généralement des garanties contre les risques tels que l’incendie, les explosions, les dégâts des eaux ainsi que le vol. D’autres risques relatifs aux catastrophes naturelles, aux bris de glace ou encore aux dommages subis par l’appareillage électrique et électronique sont également couverts.
Ceci dit, les assureurs offrent plusieurs packs sur mesure adaptables au type de logement. L’assuré a la possibilité de définir lui-même la valeur du bien et du contenu qu’il souhaite assurer. Le montant d’assurance varie selon plusieurs critères, tel que la valeur du bien et contenu. Par exemple si la valeur du logement correspond à un montant de 1 million de DH avec un mobilier évalué à 100.000 DH, l’assurance peut proposer le paiement d’un montant annuel de 500 DH. Certaines compagnies garantissent également la valeur à neuf du bien. Aussi si l’assuré dispose de plusieurs appareils électroniques et mobiliers de valeur, la souscription à cette option est fortement recommandée.
Pourtant, comme tous les contrats d’assurance, la multirisque habitation comporte aussi des cas de franchises et de limitations qui font que la couverture ne peut jouer que sous certaines conditions. La garantie des billets de banque est le cas le plus récurrent. La majorité des compagnies plafonnent les montants remboursés à des niveaux ridiculement bas (500 DH pour certaines) et ce, même en disposant d’un coffre-fort. Pour les bijoux et objets précieux, la couverture se limite, dans la plupart des cas, à 40 voire 50% de la valeur déclarée.
Pareil pour les dégâts d’eaux. Souvent ce désagrément est accompagné de très mauvaises surprises auprès de l’assureur. Pour certaines compagnies, les dégâts causés par une infiltration d’eau par la toiture, par exemple, ne sont pas considérés vraiment en tant que tel. Du coup, le remboursement dépasse à peine 10% de la valeur déclarée du mobilier détérioré.
Pour la couverture contre le vol, certains assureurs conditionneraient l’indemnisation par le délai durant lequel la maison est restée inhabitée, soit 90 jours.
Attention aux conditions générales!
Un contrat d’assurance habitation doit mentionner des informations essentielles telles que le contenu des garanties, la valeur du capital assuré, les plafonds d’indemnisation et les franchises. Attention tout de même aux conditions générales qui prévoient un certain nombre d’exclusions, variables d’un contrat à l’autre. Cela peut concerner notamment le terrain où se trouvent les locaux assurés, les arbres ou plantations diverses, les dommages aux appareils électriques causés par la foudre, le vol d’objets de valeur dans les dépendances ou encore les dommages résultant de l’exercice d’une activité professionnelle…
Pour faire jouer son assurance multirisque habitation, l’assuré dispose d’un délai pour déclarer le sinistre. Les délais de déclaration varient entre 24 heures et 5 jours, selon les compagnies. La constatation et l’évaluation des dégâts doivent être effectuées obligatoirement par voie d’expert agréé par la compagnie au risque de se voir rejeter le dossier.
A. Lo
• Céréales: 115 millions de quintaux contre 110
Le ministère de l’Agriculture vient de revoir les prévisions de récolte céréalière. Les chiffres définitifs font ainsi état d’une production de 115 millions de quintaux des trois principales céréales contre 110 millions annoncés initialement. Par céréale, le blé tendre vient en tête avec 56 millions de quintaux, 49% du total. Il est suivi par l’orge dont la récolte a porté sur 35 millions de quintaux (30%). Le blé dur occupe la 3e place avec une production de 24 millions de quintaux.
Trois régions, Doukkala, Chaouia et le Haouz concentrent plus de 45% de la production céréalière. Avec 16,7 millions de quintaux, les Doukkala ont plus que doublé leur récolte par rapport à la campagne précédente.
Le fait marquant de l’actuelle campagne, c’est le record réalisé par la culture du blé tendre. Le niveau atteint dépasse celui de la saison exceptionnelle de 2012-2013 qui s’était établi à 51 millions de quintaux.
Les conditions climatiques favorables conjuguées à l’utilisation des intrants (semences sélectionnées, engrais et mécanisation expliquent ces performances). Le rendement moyen a atteint 24,4 quintaux à l’hectare.
Le mégaprojet Wessal Casablanca port est sur de bons rails. «Déjà à fin 2014, l’investissement réalisé a atteint 1,8 milliard de DH sur les 6 milliards prévus», révèle l’ANP (Agence nationale des ports) lors de son dernier Conseil d’administration. (Cf.Edition du 2 avril 2014.www.leconomiste.com).
Pour le moment, les investissements engagés par l’Agence ont concerné la composante portuaire après avoir bouclé toutes les études. Les projets Wessal Casablanca port comprennent un nouveau port de pêche, un terminal de croisières, un chantier de réparation naval et un bâtiment administratif communautaire. Ces projets «vont introduire une mutation profonde de l’offre portuaire de Casablanca et de son mode d’exploitation», se félicite l’ANP.
Le port de Casablanca devrait, à moyen terme, se positionner dans le segment de la croisière. Avec à la clé une amélioration des conditions de transit. Les apports de la pêche gagneront également en volume et en qualité. «D’où la priorité accordée aux travaux de construction de la composante portuaire du mégaprojet», justifie l’Agence.
L’effort d’investissement engagé par l’ANP a concerné également plusieurs autres projets, notamment la réhabilitation des quais de commerce du port d’Agadir (120 millions de DH), le réaménagement du port d’Essaouira (120 millions), le dragage massif du port de Tan Tan (116 millions) et la réalisation de la nouvelle zone de plaisance au port d’Al Hoceïma (116 millions de DH). Dans le même élan, l’Agence a entrepris durant l’année 2014, des actions en phase avec la modernisation du processus de transit portuaire et de gouvernance. Sont citées dans ce cadre, la mise en concession du terminal charbonnier du nouveau port de Safi, la régularisation de la concession de la Marina d’Agadir, ainsi que le lancement de plusieurs autres opérations visant la promotion des investissements privés dans le secteur portuaire.
Conjuguées à la hausse du trafic portuaire, les recettes des concessions ont ainsi participé à la consolidation des indicateurs financiers de l’Agence.
Ainsi, les réalisations au titre de l’année 2014 affichent un chiffre d’affaires de 1,41 milliard de DH, en hausse de 13,7% par rapport à l’année précédente. La valeur ajoutée s’est établie à 843,8 millions de DH et le résultat net a pratiquement doublé à 66,3 millions de DH en comparaison avec 2013.
Trafic record en 2014
En 2014, l’activité des ports marocains a enregistré un trafic record de 115,1 millions de tonnes dont les
A. G.
Imad Barrakad, président du directoire de la Smit (Société marocaine d’ingénierie touristique), préfère parler d’une approche de syndication du risque entre le public et le privé. C’est la stratégie d’investissement touristique prônée par la Smit pour réussir le pari de la Vision 2020. Le public qui prend la main et amorce les investissements dans les zones émergentes pour les rendre attractives pour le privé. Cette politique a permis non seulement de développer le produit touristique, mais aussi de pallier la problématique de la crise financière qui impacte le secteur du tourisme ces dernières années.
- Acteur en quête de financements pour le secteur du tourisme, quelle approche adoptez-vous en ces circonstances peu favorables au secteur?- Imad Barrakad: La Vision 2020 a intégré dès sa conception les difficultés que connaissait déjà le secteur au niveau de l’investissement touristique en 2010. C’est ainsi que la stratégie s’est focalisée dès le départ sur la création de joint-ventures et outils de financement de diverses origines issus de la convergence des acteurs publics (Budget de l’Etat, Fonds Hassan II, etc.) pour permettre d’améliorer l’attractivité des territoires. Durant les quatre dernières années, le plus gros de l’investissement touristique a été porté par les partenariats public-privé avec des acteurs dont le profil et les ressources sont relativement adaptés aux investissements de long terme comme exigé par le tourisme. Cette approche a permis également la syndication du risque entre le public et le privé. La nouveauté est la mise en place de la politique d’amorçage des investissements comme levier du développement du produit touristique pour le rendre attractif aux yeux du privé. Cette approche a ainsi permis de pallier la problématique de la crise financière ayant impacté le secteur ces cinq dernières années.- Quelle place pour le privé dans ce modèle?
- A travers cette stratégie d’amorçage, l’Etat améliore l’attractivité des zones peu prisées par les investisseurs et plus particulièrement les zones émergentes balnéaires pour permettre au privé de jouer pleinement son rôle en complément à l’action volontariste de l’Etat. Un effet levier en quelque sorte mis en place par l’Etat pour accompagner le développement du produit touristique. A charge pour le privé de se constituer en groupement pour parvenir à la construction de produits touristiques, notamment le balnéaire avec une attractivité et une taille critique à même de rayonner à l’international. Je vous rappelle que le privé s’est engagé dans le cadre du contrat-programme national du tourisme à investir (à hauteur de plus de 50 milliards de DH) dans le développement d’une offre touristique pour réussir et répondre aux défis de la V2020.
La Smit a planifié le développement du produit touristique de telle sorte à ce qu’il permette de proposer une expérience touristique multiple, tant en termes d’attractivité que de variété de l’offre au niveau des différents écosystèmes touristiques à créer. Cette approche permet d’améliorer la rentabilité des investissements engagés par le privé et l’éclosion d’écosystèmes touristiques plus performants.- Quid des fonds touristiques de soutien?
- Les 5 fonds existants qui sont de petite taille devraient entrer à mon avis dans une logique de fusion afin d’atteindre une masse critique suffisante, se doter d’un actionnariat composé d’investisseurs alignés en termes d’attentes, et prévoir une sortie des banques commerciales de leur tour de table afin de permettre à ces dernières de se recentrer sur leur rôle de prêteur.- Les banques sont de plus en plus réticentes à financer les projets touristiques. Quelles sont les mesures qui sont prises?
- Nous sommes conscients de la frilosité des banquiers qui d’ailleurs n’est pas spécifique au secteur du tourisme… Néanmoins, durant ces quatre dernières années, les banques ont répondu favorablement à 80% des demandes dont les financements à concéder étaient adaptés au profil des actifs concernés portés par les investisseurs. Pour les zones émergentes, les financements ont concerné essentiellement les actifs hôteliers, touristico-résidentiels, commerciaux et de loisirs selon des quotités allant jusqu’à 60% s’agissant des hôtels. Maintenant, c’est vrai, les banques sont plus regardantes par rapport à la qualité de l’investisseur, sa capacité à porter le projet et à injecter les fonds propres nécessaires, sa stratégie d’exécution du business, et les investisseurs nationaux ont un rôle important à jouer pour rétablir la confiance.
Pour permettre au secteur privé et aux banques de s’investir davantage dans le secteur du tourisme et plus particulièrement dans les stations balnéaires repositionnées, nous sommes en discussion avec le ministère de l’Economie et des Finances pour mettre en place un fonds de garantie qui permettra de partager le risque avec les banques et donc de baisser le niveau de risque auquel sont exposées ces dernières. Cette baisse de risque permettra aux banques une utilisation plus importante de leur fonds propres et donc d’octroyer plus de crédit.
D’autres mécanismes sont également en train d’être mis en place pour améliorer l’attractivité des capitaux privés dans le secteur du tourisme afin d’assurer un développement plus rapide des composantes hôtelières et d’animation en respect de l’intégrité du positionnement touristique projeté.- Mais les entraves à l’investissement ne sont pas que sur le plan du financement. Comment peuvent-elles être levées?
- Bien sûr! Nombre de lacunes persistent comme les délais de mobilisation du foncier qui nuisent à la rentabilité et à l’image. A cela s’ajoute les glissements importants dans les délais d’instruction des projets impactant significativement l’engagement des investisseurs et leur perception du secteur créant un scepticisme pour le financement du secteur. A la Smit, nous avons identifié 5 mesures qui amélioreraient davantage l’attraction des capitaux privéd dans le développement du produit touristique. Parmi elles, la mise en place d’un «one-stop-shop pour le tourisme», la simplification des procédures des incitations liées à l’investissement touristique conventionné, l’amélioration du dispositif incitatif en vigueur pour le développement des produits touristiques, la constitution d’une réserve foncière stratégique….
Propos recueillis par Badra BERRISSOULE
PRÈS de 8 hectares. C’est la superficie ayant connu des incendies de forêts en ce début d’été 2015 dans le Souss. En
Les arganiers trinquent
L’ÉVOLUTION du nombre total des incendies enregistrés le long de la période 2003/2014 pour toute la DREFLCD montre une très faible fluctuation entre l’année 2009 et l’année 2003, avec des écarts ne dépassant pas 9 incendies. Une fluctuation relativement semblable est aussi notée entre les années 2012 et 2014. Cependant, les années 2010 et 2011 constituent une exception fortement anormale avec un multiplicateur dépassant la valeur de 10 fois. En ce qui concerne le nombre total annuel des déclenchements de feux de forêts, l’année 2011 est une année exceptionnelle pour la DREFLCD d’Agadir avec 39 départs de feux. L’année 2010, avec 23 départs de feux, est une exception pour la même direction d’Agadir.
Concernant l’évolution de la superficie totale incendiée de la DREFLCD, deux périodes se différencient clairement. Une période entre l’année 2003 et l’année 2009 avec une moyenne de moins de 100 ha par année et une fluctuation au maximum de 457 ha en 2004. Et une seconde période allant de l’année 2010 à l’année 2013 avec une moyenne de 1.748 ha avec un pic exceptionnel en 2010. Durant la période 2010-2014, les CR de plaines et du territoire d’arganier ont été les plus touchées par le nombre de déclenchements. Il s’agit des territoires qui constituent les couloirs et les sites de campement des troupeaux nomades des provinces sahariennes. Pour les forêts du Haut Atlas à base d’écosystèmes de thuya et chêne vert, les forêts les plus touchées en superficie sont Iffesfassen, Mesguina et Ida Ouzal.
De notre correspondante, Fatiha Nakhli
BONNE nouvelle à la veille de la fête du trône. Les tanneurs de la capitale spirituelle sont rassurés sur leur avenir. En effet, deux des trois tanneries de la médina sont entièrement restaurées. Il s’agit des tanneries de Sidi Moussa et Aïn Azliten dont la réhabilitation s’inscrit dans le cadre du programme de restauration des monuments historiques (MH) de Fès, mené à l’initiative du Souverain. Rappelons qu’une nouvelle impulsion a été donnée à ce programme, en novembre dernier, grâce à des instructions royales fermes. Le but étant de donner une nouvelle vie à des endroits de haute charge historique. L’opération a connu un degré maximal de mobilisation. Elle vise à sauvegarder l’histoire ancestrale et baliser l’avenir d’un métier qui se fait dans des cuves mondialement connues. Il s’agira principalement d’animer la médina et créer une dynamique économique auprès de ses habitants, artisans et commerçants. C’est de cette manière que l’on pourra lutter contre le marasme économique et social, l’exclusion, la pauvreté, et l’extrémisme. D’ailleurs, tous les chantiers de la restauration sont menés dans une optique participative, incluant la main d’œuvre locale.
Pour le cas des tanneries de Chouara, Sidi Moussa, et Aïn Azliten, à titre d’exemple, les travaux ont démarré le 15 janvier. Ils ont été confiés à «Badr Béton», une entreprise qui dispose de nombre de références dans la restauration de la médina. Pour respecter les délais de réalisation (10 mois), Badr Béton a déployé de gros engins (grues et matériels) s’appuyant sur l’expérience d’ouvriers rodés. Ces derniers sont mobilisés en permanence afin de livrer le projet selon le planning fixé par les autorités. Ainsi, en sept mois seulement, Sidi Moussa et Aïn Azliten ont été évacuées et mises à neuf. Comme pour ces deux tanneries, la célèbre Chouara était dans un état de délabrement très inquiétant. Aujourd’hui, elle est restaurée à 50% et les travaux se poursuivent pour rendre à cet édifice son lustre d’antan. A noter que la mise à niveau de ces trois sites de production de cuir s’inscrit dans le cadre du programme de la restauration de 27 monuments. L’opération coûte quelques 75 millions de DH (hors études).
Au total, près de 800 tanneurs travaillent le cuir dans les trois tanneries visées par le projet de réhabilitation. La cure de jouvence de leurs unités vise à insuffler une nouvelle dynamique au secteur et surtout éviter des drames d’effondrement de sites historiques. Durant les travaux de restauration, les maâlems tanneurs ont perçu une indemnité mensuelle de 2.500 DH. Idem, les apprentis ont touché un salaire de 2.000 DH. Dans quelques semaines, les 800 tanneurs réinvestiront leurs fosses pour travailler le cuir et offrir un beau spectacle aux visiteurs. A ce titre, les bazaristes, commerçants et autres qui offrent une vue panoramique sur Chouara devront payer désormais une mensualité permanente au profit de l’association des tanneurs. C’est ce qui ressort d’un arrêté communal voté à l’unanimité lors de la session d’avril.
Signalons que les tanneurs de la médina produisent quotidiennement environ 10.000 peaux traitées. De quoi alimenter plusieurs activités de cuir. Sauf qu’actuellement, le secteur vit des moments difficiles alors qu’il était la référence de la ville. En tout cas, le soutien de cette activité permettrait de préserver l’emploi et sauvegarder une activité économique et un pan important de l’artisanat national. Et c’est dans cet objectif que ce projet a été proposé, adopté et encouragé par le Souverain.
Travaux de sauvegarde
Les travaux de restauration des trois tanneries ont été axés sur le renforcement des structures et la réhabilitation totale des constructions (murs, plafonds, réservoirs (sahrijs), réseaux d’électricité et d’eau). En outre, un système de collecte des déchets pour limiter la pollution et préserver l’environnement a été mis en place. Ceci en parfait accord avec les corporations des tanneurs, conscients de l’importance de la sauvegarde de la tannerie traditionnelle. Pour les autorités, ce projet va donner un nouvel élan à un secteur artisanal, grand pourvoyeur d’emploi et d’attraction touristique par excellence. Signalons enfin que la tannerie Chouara, située dans le quartier Blida de l’ancienne médina de Fès, attire, à elle seule, plus de 90% des visiteurs marocains et étrangers. S’étalant sur près de 7.200 m2 dont 4.000 m2 couverts, elle comprend 193 ateliers, occupant plus de 419 artisans et produisant quotidiennement de 2.977 à 5.132 peaux de cuir traitées.
De notre correspondant, Youness SAAD ALAMI
• L’appétit médiatique de Patrick Drahi
Patrick Drahi, le patron d’Altice (SFR, Numericable) gonfle son portefeuille de médias. Il va racheter le groupe Next Radio TV, qui comprend notamment la radio RMC et la chaîne d’info en continu BFMTV, pour environ 595 millions d’euros, en association avec son PDG Alain Weill. Le patron d’Altice pourra reprendre d’ici 2019 la totalité du capital d’un des seuls groupes audiovisuels indépendants de France. Patrick Drahi a acquis le quotidien Libération en juin 2014 et L’Express en février 2015 et une douzaine d’autres magazines. Il a révélé son intention de racheter les magazines Stratégies, Coiffure de Paris et Cosmétique Mag. Il est la troisième fortune française et la 57e mondiale, selon le classement annuel du magazine américain Forbes, qui valorise ses actifs à 20,36 milliards d’euros.
Né le 20 août 1963 à Casablanca, Patrick Drahi est un homme d’affaires et entrepreneur franco-israélien résidant en Suisse depuis 1999. Ce fils de deux profs de maths est passé par les plus grandes écoles de la République, enchaînant maths sup, maths spé et l’école Polytechnique avant de se spécialiser dans les télécoms.
«En réaction à l’article paru dans l’Economiste 4577 du 28 juillet 2015, la Wilaya de la région du Grand Casablanca tient à préciser que le nouvel arrêté gubernatorial réglementant les horaires d’ouverture et de fermeture des débits de boissons alcooliques ou alcoolisés a, en réponse aux attentes manifestées par les professionnels, élargi les durées d’ouverture de ces établissements, et a supprimé les autorisations exceptionnelles de fermeture tardive.
Concernant les locaux de vente de boissons alcooliques ou alcoolisés à la bouteille, le nouvel arrêté fixe les horaires d’ouverture et de fermeture des rayons dédiés à la vente des boissons alcooliques ou alcoolisés respectivement à 11 h et 20 h dans le but d’organiser cette prestation.
D’autre part, il y a lieu de signaler que le nouvel arrêté a été élaboré après consultation des professionnels et en concertation avec leurs représentants qui ont accueilli favorablement les nouvelles dispositions contenues dans ledit arrêté lors de la réunion tenue au siège de la Wilaya en présence de tous les intervenants concernés»
ENFIN le bout du tunnel pour le projet de loi réglementant la profession de comptable agréé par l’Etat. Elle a été votée à l’unanimité le 7 juillet dernier au Parlement après deux lectures et une batterie d’amendements. Sa publication au Bulletin Officiel devrait s’effectuer à la rentrée, indique El Ghali Khadir, président de l’association des comptables agréés au Maroc (ACAM). «Les premiers jalons de l’Organisation des comptables agréés seront posés à partir de septembre», explique-t-il . Dés lors, une commission composée de professionnels et de représentants du ministère de l’Economie et des Finances procédera, dans un délai maximum de douze mois, à dresser la liste des Comptables Agréés. Il sera également du ressort de cette commission d’organiser les premières élections du Conseil National de l’Organisation des comptables agréés. A l’instar de l’Ordre des Experts Comptables, l’entité chapeautera la profession et veillera au respect de la déontologie et la promotion des bonnes pratiques. A cet effet, elle dispose de pouvoirs disciplinaires et de sanctions à l’égard des professionnels ayant commis des fautes professionnelles ou toute contravention aux dispositions législatives et réglementaires.
Les professionnels estiment que globalement, ils ont obtenu gain de cause. «Le texte convient à la profession et permettra son assainissement», se félicite El Ghali Khadir. Pour lui, il s’agit d’un projet équilibré dont «la qualité est pareille à ses semblables dans les autres pays européens».
L’un des principaux acquis est l’ouverture du métier aux jeunes. En effet, l’article 21 de la loi donne aux détenteurs d’une licence bac+3 (publique, ou équivalente) en économie, finances, comptabilité ou gestion d’entreprises l’accès à la profession après un examen d’aptitudes et un stage de deux ans dans un cabinet d’un comptable agréé.
Quant aux anciens, le titre de comptable agréé reviendra aux titulaires d’une licence en gestion, économie, finances et inscrits à la patente depuis au moins cinq ans, aux titulaires d’un bac+2 ans, assorti d’une ancienneté de 9 ans, prouvée par la patente ainsi que les bacheliers justifiant 12 ans d’expérience. Les sans-diplômes doivent être inscrits depuis au moins 18 ans. Pour les professionnels qui ne rentrent pas dans ces critères, le législateur a prévu un examen d’aptitudes organisé par l’Organisation. Il s’agit là du seul point noir de ce texte pour l’association qui espérait le minimum possible de contrainte à l’entrée du métier. «Cet examen ne figurait pas dans les premières versions de la loi. Le gouvernement l’a imposé pour qu’il n’y ait pas d’intrus dans le métier. Cela nous a un peu gênés. Notre idée était d’ouvrir la profession à tout le monde», estime Khadir. Il n’en demeure pas moins que le nombre de comptables agréés va être multiplié par cinq grâce à la nouvelle loi. Cet effectif passera de 800 actuellement à 4.000 dès les premières années d’application. «Ce chiffre ne doit pas faire peur. Les PME marocaines souffrent de manque de conseillers. 4.000 c’est peu comparé aux autres pays de la région», estime-t-il. Les derniers amendements ont concerné les diplômes nécessaires pour accéder à ce métier. La version validée par les Conseillers prévoyait que les lauréats des écoles privées accrédités par l’Etat aient la possibilité de le faire. Amendement refusé par l’Etat étant donné qu’il n’existe pas de texte réglementant l’équivalence entre les diplômes des écoles privées et les écoles publiques.
Mehdi LAHDIDI
La librairie les insolites organise une rencontre avec Jean-Yves Berthault, pour la dédicace de son ouvrage: Mademoiselle S, le 31 juillet.
Cette correspondance érotique des années 20, découverte par hasard par Jean-Yves Berthault, ancien consul de France à Tanger, dévoile la folle passion d’une femme pour son jeune amant. Un trésor épistolaire écrit dans une langue recherchée, souvent crue et d’une grande modernité. L’audace des mots, la transgression, s’imposent en même temps que celles des gestes, et si Mademoiselle S. nous fait partager ses fantasmes les plus fous, elle nous révèle avant tout une magnifique et tragique histoire d’amour.
Cette série épistolaire publiée chez Gallimard sea présenter à Tanger pour la première fois au Maroc par l’auteur à la librairie les insolites le vendredi 31 juillet 2015 à partir de 19h00.
Librairie les insolites
28, rue Khalid Ibn Oualid
Tanger
Konaté (pseudonyme) travaille pour l’association espagnole Caminando Fronteras, qui fournit une aide humanitaire aux migrants à Tanger. Il prenait un thé dans le quartier quand les violences ont éclaté.
On m’a dit qu’il fallait que je parte car j’étais noir. Pourtant, j’ai un travail, j’ai mes papiers. Mais ces soirées-là, où ça chauffe, il n’y a aucune distinction. Ce ne sont rien d’autre que des scènes de justice populaire : les assaillants accusent les Noirs d’être des squatteurs, des alcooliques, à l’origine de problèmes d’insécurité dans le quartier (RFI évoque des expéditions commanditées par des promoteurs immobiliers pour pousser au départ les migrants squatteurs NDLR). Comme ils estiment que les autorités ne prennent pas suffisamment le problème au sérieux, ils ont décidé de les chasser eux-mêmes. Ils font l’amalgame entre « Noir-sans-papier-insécurité », alors qu’il y a beaucoup d’habitants en situation régulière à Boukhalef, qui payent leur loyer.
Ce sont des groupes organisés avec un chef qui donne des ordres. Ils sortent le plus souvent le vendredi, après la prière du soir, et visent à la tête, ce qui laisse penser qu’ils veulent blesser mortellement. Ils entonnent des chants racistes en arabe tels que « on ne veut plus voir ces singes ici « ou « c’est notre guerre sainte ! « .
Le plus grave, c’est que cela se passe souvent sous l’œil des policiers qui n’interviennent pas. Vendredi, le Sénégalais a été tué à quelques mètres du commissariat de Boukhalef. Des personnes dont on a détruit les appartements ou qui ont été blessées ont attendu des heures pour déposer plainte. Tout est fait pour dissuader les Noirs africains de rester ici.
Notre Observateur Konaté transmet des médicaments à deux résidents de Boukhalef, un Ivoirien et un Sénégalais, actuellement soignés à l’hôpital Mohamed V. Ici des photos des blessés prises à l’hôpital.
En réaction à ces attaques, une centaine de Noirs africains ont défilé dans les rues de Tanger pour dénoncer les violences dont ils sont régulièrement victimes, avant d’être dispersés par la police. Ces épisodes haineux se sont multipliés ces six derniers mois. Il y a quinze jours, dans le même quartier, quatre personnes avaient été blessées à l’arme blanche dans une attaque similaire.
Lundi, une présence policière renforcée était visible dans les rues du quartier Boukhalef. Le parquet de Tanger a annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie et affirme avoir arrêté plusieurs personnes dans les deux camps, accusées d’être impliquées dans les violences de vendredi. Contacté par France 24 pour s’exprimer sur le sujet, le conseil régional des droits de l’Homme pour Tanger, organisme étatique du ministère des Affaires étrangères, n’était pas disponible ce lundi.
La région de Tanger compterait plus d’un millier de migrants subsahariens, dont environ 800 dans le quartier Boukhalef, en attente de passer en Espagne. D’après les chiffres officiels, le Maroc compterait 30 000 sans-papiers sur son territoire.
Selon Times 24 Info
Une ancienne grenade désactivée datant des années 1930 a été trouvée ce mercredi matin dans le jardin arrière de la cour d'appel de la ville de Fès, selon les autorités locales de la wilaya de Fès.
Il ressort de l'enquête menée par les services compétents qu'il s'agit d'une ancienne bombe à main rouillée et désactivée datant des années 1930, a-t-on précisé de même source.
Après enquête et analyse, l'engin a été transporté et détruit selon le...
"ils sont symboles de votre unité nationale.''
‘‘A la fin des années 1970, à Fès, au Maroc, à la sortie des mosquées, on vendait des images reproduites mécaniquement avec les personnages d'Ali et de ses deux fils, de Joseph ou autre… Elles étaient affichées dans les rues, les souks, les librairies … Une scèn...
Face au grand déficit en termes d’habitat, le Maroc cherche de nouvelles pistes, notamment dans le créneau de l’habitat locatif. Le manque en logement est évalué à 580.000 unités. Nabil Benabdallah a promis de ramener ce chiffre à 400.000 unités à la fin du mandat du gouvernement Benkirane en 2016. La promotion de l’offre d’habitat locatif est érigée parmi les priorités de la tutelle. L’objectif est de favoriser un meilleur accès au logement. Cela concerne particulièrement les catégories vulnérables, qui ne disposent pas des moyens pour acquérir un appartement même dans l’habitat social. C’est dans ce sens que s’inscrit la volonté du gouvernement de lancer une nouvelle dynamique sur le marché locatif. Pour le département de Nabil Benabdallah, cette nouvelle orientation doit être basée sur des principes directeurs. Il s’agit d’abord de l’instauration d’un climat de confiance entre bailleurs et locataires. Et c’est à ce niveau que les problèmes surgissent. Ce qui explique la méfiance entre les deux parties. D’où l’importance d’accompagner ce dispositif par la mise à niveau du cadre juridique, comme cela est prévu dans la nouvelle approche de dynamisation du secteur. Une nouvelle loi a été votée dans ce sens en 2014. Elle permettra d’assainir les relations entre les parties prenantes et d’accélérer le développement du marché de l’habitat locatif. Théoriquement, tous les ingrédients semblent réunis pour donner un coup de pied dans la fourmilière et favoriser un meilleur accès à ce type de logement. Néanmoins, la tutelle se dit consciente des difficultés de mise en œuvre. Cela concerne notamment l’importance de la mobilisation de logements à louer. Nabil Benabdallah a appelé à plusieurs reprises à résoudre la problématique des habitats non occupés, qui doivent favoriser le renforcement de l’offre de location. L’Etat pourra également compter sur son bras armé dans le secteur immobilier, à savoir Al Omrane ou sur les filiales immobilières de la CDG, pour la construction d’habitations dédiées à la location. Une approche qui s’inspire de l’expérience française avec les HLM, comme l’avait précisé Benabdallah. En revanche, il va falloir tirer des enseignements des limites du modèle français. Pour rappel, de nombreuses défaillances avaient marqué le développement de ce type d’habitat en France. Le grand risque est surtout la «ghettoïsation» de ces zones d’habitation. Pour l’instant, le département de Benabdallah souligne qu’il s’agit de simples idées à examiner, qu’il faudra encore approfondir avant de choisir le modèle à adopter.
M.A.M.
Dans son système de gouvernance, la Commune urbaine d’Agadir (CUA) a opté pour une gestion directe. C’est le cas, notamment, pour la collecte des déchets ménagers de la commune. Résultat, une réduction importante du coût de gestion. En effet, ce coût se situe autour de 236 DH par tonne à Agadir contre 350 DH dans les villes qui ont opté pour la gestion déléguée. A Agadir, la municipalité gère elle-même ce service de manière efficace puisque les rues de la ville sont propres. En fait, 460 agents sont engagés pour la collecte quotidienne des déchets qui oscillent entre 350 à 400 tonnes par jour.
L’année dernière, la commune a aussi lancé une expérience de tri sélectif des déchets ménagers comme modèle de coopération avec la société civile. L’objectif étant une gestion plus respectueuse de l’environnement. Le choix s’est porté sur les quartiers à habitat vertical comme public cible, notamment au quartier Assalam. Les responsables prévoient d’initier cette opération cette année auprès du secteur balnéaire et des quartiers résidentiels, pour la généraliser à toute la ville par la suite. «Nous sommes prêts à distribuer des bacs sélectifs privés aux citoyens pourvu qu’ils adhèrent», a déclaré Mohamed El Halaissi, vice-président du Conseil communal d’Agadir. Pour ce qui est de l’enfouissement des déchets, la commune fait appel à Tecmed. Or, l’ombre au tableau est la lixiviation, censée être bien traitée par cette entreprise.
Le SDAU enfin finalisé
La reconstruction d’Agadir selon un schéma d’aménagement classique a fait ressortir sa vulnérabilité quant à la planification et à la gestion urbaine. Pour l’Agence Urbaine d’Agadir (AUA), il était primordial de mettre en place un Schéma d’aménagement urbain du Grand Agadir (SDAU). Outre le souci de maîtriser le développement urbain et territorial, le projet du SDAU ambitionne de relever les défis posés sur le plan économique, social et environnemental.
L’objectif étant la promotion de la métropole d’Agadir en tant que pôle majeur de développement au niveau national. Lors de son dernier Conseil d’administration tenu il y a quelques jours, l’AUA a annoncé que le SDAU est finalisé et pratiquement prêt pour homologation.
Or, ce n’est pas le cas alors que cela présente un risque pour la nappe phréatique. C’est ainsi que la commune travaille activement avec la GIZ sur ce volet pour trouver une solution. Pour ce qui est de la mobilité, la commune urbaine d’Agadir a initié un Plan de déplacement urbain du Grand Agadir (PDU). C’est une démarche de planification à moyen terme qui impose une coordination entre tous les acteurs concernés pour élaborer un projet global en matière d’aménagement du territoire et des déplacements. Le PDU constitue donc un outil cadre incitant à l’émergence d’une culture commune sur les déplacements urbains et intercommunaux.
Après les phases diagnostic, phase I ; et scénario, phase II, l’étude est aujourd’hui en phase d’élaboration d’un plan d’actions. En tant qu’acteur central en matière de planification et d’aménagement, l’Agence urbaine d’Agadir (AUA) participe aux travaux du comité de suivi et de celui de contrôle du PDU. Celui-ci va être livré le 31 mai prochain, nous apprend-on à la Municipalité. La phase I prévoit le lancement de la première ligne de BHNS (Bus à haut niveau de service) qui reliera le port à Tikiouine en passant par la ville nouvelle, le souk et le complexe universitaire.
L’étude de faisabilité de cette première ligne intra-muros a été livrée. Ainsi, il est prévu de transporter entre 40.000 à 60.000 usagers par jour par ces bus de 18 mètres articulés, avec des navettes toutes les 5 minutes. Ce moyen de transport est rapide, confortable, plus respectueux de l’environnement et moins coûteux.
Sachant que 1 km en tramway est égal à 4 km en BHNS! Il faut noter que l’étude du projet d’implantation d’un BHNS à Agadir est initiée par la commune en partenariat
avec l’agglomération de Nantes Métropole. Une deuxième ligne BHNS devrait relier Aït Melloul à Agadir en passant par Inezgane et Dcheira. «Nous envisageons de mettre en place des parkings gardés, gratuits, afin d’encourager les citoyens à utiliser le BHNS au lieu de la voiture», explique Mohamed El Halaissi. En attendant cette révolution du paysage de la mobilité locale, le transport en commun dans le Grand Agadir et jusqu’à Chtouka Ait Baha, est dominé par la société Alsa. 200.000 usagers empruntent chaque jour les 201 bus mis en service par Alsa.
Eclairage public
L’ensemble des moyens sont mis en œuvre dans les voies, les espaces publics et milieu d’agglomération à l’intérieur de la ville pour la sécurité des citoyens. Ainsi, de Anza à Tikiouine, en passant par Agadir, il y a en tout 34.000 points lumineux. Pour une facture annuelle de 36 millions de DH. Mais il est possible de réduire cette facture en jouant sur la tension. Il n’est, en effet, pas nécessaire d’utiliser un éclairage à 250 volts durant la nuit entière.
Il s’agira de baisser la tension à 150 ou 100 volts selon les plages horaires, ce qui permettra de réduire le gaz à effet de serre. « La ville d’Agadir est un grand chantier de rénovations d’éclairage public, le grand défi étant d’avoir un éclairage homogène, efficient et économique », explique Housseine Oukessou,vice-président de l’AUA.
De notre correspondante, Fatiha NAKHLI
DERNIÈRE ligne droite pour les prochaines élections. Le gouvernement vient de finaliser les préparatifs des scrutins prévus à partir de la première semaine d’août, à travers l’adoption des derniers décrets relatifs à cette opération, lors du dernier conseil du gouvernement. Une occasion pour Abdelilah Benkirane de tacler l’opposition, en affirmant que l’exécutif «refuse qu’une autre partie lui dérobe son droit de déterminer le calendrier électoral». Certaines formations avaient réclamé un report des prochains scrutins en motivant leur demande par les «contraintes liées aux vacances». Sur ce point, le chef du gouvernement a été on ne peut plus clair: «les élections se dérouleront selon le calendrier défini, et si l’exécutif a fait preuve de flexibilité en acceptant un premier ajournement de juin à septembre, aujourd’hui, il n’y a plus lieu de réviser les dates fixées», a-t-il indiqué. Quoi qu’il en soit, le gouvernement se dit actuellement prêt pour les prochaines échéances. Les 5 derniers textes réglementaires adoptés complètent le dispositif juridique relatif à l’organisation de l’opération électorale. Le premier décret porte sur la détermination du nombre des sièges à pourvoir au niveau de chaque région et leur répartition au niveau des préfectures et provinces. Le décret adopté en conseil du gouvernement précise que le nombre de sièges prévus pour les élections régionales s’élève à 678, dont 428 pour la liste générale. Les 250 sièges restants seront consacrés à la liste nationale des femmes, soit 37% du total. Il faut dire que ce texte a mis l’accent sur la représentativité féminine, en imposant une part qui ne peut être inférieure au tiers au niveau de chaque circonscription. Ce qui permettra d’assurer une représentativité féminine qui varie entre une et 9 élues en fonction de chaque préfecture ou province. Car, le nombre de sièges devra «varier en fonction de la taille de la population de chaque circonscription, tout en veillant à la garantie de l’équité territoriale dans leur répartition», est-il indiqué. Le 2e décret concerne la détermination du nombre des arrondissements et leurs limites géographiques, ainsi que leurs dénominations et le nombre de sièges à pourvoir lors des prochaines élections communales. Là aussi, la répartition des sièges devra prendre en considération «l’évolution démographique au niveau des arrondissements». Mais ce texte ne tranche pas la question des limites géographiques, qui seront définies par décision du ministre de l’Intérieur.
Parallèlement, d’autres textes ont été adoptés, dont le décret portant sur la détermination du corps électoral des représentants des organisations professionnelles, appelées à participer aux élections de la Chambre des conseillers. Il fixe les critères de classification de ces instances parmi les organisations les plus représentatives, afin d’être en mesure de prendre part à la course électorale. Parmi les conditions évoquées, outre la légalité de ces structures, le nombre des postes d’emploi, le chiffre d’affaires au niveau de la région relevant d’une circonscription électorale. Sur la base de ce décret, le gouvernement a adopté un autre texte déterminant les organisations professionnelles les plus représentatives, dont les représentants sont éligibles au prochain scrutin relatif à la Chambre des conseillers. Les données actuelles montrent que la CGEM, avec ses antennes régionales, répond aux différents critères fixés, et peut être considérée comme l’organisation la plus représentative au niveau régional.
Campagne électorale
LE gouvernement veut mettre fin à la situation d’anarchie qui marque les campagnes électorales, notamment en matière d’affichage et de publicité. Cette année, un décret adopté interdit d’exploiter les façades des lieux de cultes, des mausolées, des zaouias ou des cimetières dans l’affichage des campagnes des candidats aux élections.
Cette interdiction s’étend également aux bâtiments gouvernementaux et de service public, aux différents espaces des universités et facultés, ainsi qu’aux lieux historiques, aux plaques de signalisation routière et aux panneaux des publicités commerciales.
M.A.M.
La profession du transitaire monte en gamme. L’avant-projet de loi, soumis à la consultation publique depuis le 22 juillet, a pour ambition de réorganiser le corps de «ces auxiliaires de l’administration des douanes».
L’objectif est de répondre aux défis majeurs de la dynamique du commerce extérieur, est-il souligné dans la note de présentation du ministère des Finances. A cet effet, le projet de texte vise à redéfinir les droits et obligations des opérateurs, à aligner la pratique marocaine sur les standards internationaux et à rehausser le professionnalisme du commissionnaire en douane. Tout d’abord, la terminologie change. C’est «le commissionnaire en douane» au lieu du transitaire agréé.
La nouvelle législation veut éviter la confusion que suscite le terme «transitaire» qui désigne, sous d’autres cieux, le transporteur de marchandises. Ensuite, le texte précise la qualité du commissionnaire dont la mission «consiste à établir les déclarations douanières et à accomplir les démarches pour le passage des marchandises en douane». De même qu’il clarifie certaines conditions d’accès à la profession et introduit de nouvelles exigences pour en garantir l’intégrité et la compétence. Car, en vertu du nouveau texte, la profession devient une pièce maîtresse de l’organisation du corps des commissionnaires. Elle est ainsi consultée pour ce qui est de l’octroi des agréments et des dossiers disciplinaires. Jointe par L’Economiste pour avoir plus de précisions sur les changements majeurs, l’Association des transitaires n’a pas jugé opportun d’émettre pour le moment des commentaires. Pour la simple raison qu’elle n’a pas été destinataire de la mouture finale du texte introduit par l’administration des douanes dans le circuit d’adoption. La profession reconnaît toutefois avoir été consultée pour émettre ses observations.
Pour encadrer et responsabiliser le métier de commissionnaire, trois organes seront créés.
En tête, le groupement professionnel qui sera érigé en interlocuteur unique auprès de l’administration et des pouvoirs publics de manière général. Son rôle est de veiller «à la moralité de ses membres et à l’intégrité de la profession».
Pour assurer le recouvrement de ses dettes douanières, il est prévu la création d’un fonds commun de garantie. Il sera principalement alimenté par des contributions des commissionnaires et des produits des amendes visés par le projet de loi. Les modalités de calcul des contributions, le fonctionnement ainsi que le contrôle seront fixés par voie règlementaire.
Le 3e organe tient en la création d’une commission consultative. Celle-ci sera chargée de donner son avis sur les demandes d’octroi des agréments, d’instruire les dossiers disciplinaires et de proposer éventuellement des sanctions.
Le régime disciplinaire clarifié
L’avant-projet de loi sur l’organisation de la profession de commissionnaire en douane ambitionne d’améliorer le régime disciplinaire appliqué actuellement. Ceci, via l’élimination de l’arbitraire dans la prise des sanctions, en limitant le pouvoir discrétionnaire de l’administration. Désormais, il sera fait appel à l’avis de la commission consultative où vont siéger les membres de la profession.
Les sanctions disciplinaires seront hiérarchisées en fonction de la gravité des fautes commises. Elles peuvent aller du simple avertissement à un retrait définitif de l’agrément. Tout comme il peut s’agir d’un retrait provisoire assorti d’une amende.
A. G.
• Solaire: Lancement des pré-qualifications pour Noor IV
La Morocco agency for solar energy (Masen) lance la procédure de pré-qualification pour le développement de la 4ème et dernière phase du complexe Noor. D’une capacité d’un minimum de 50MW, Noor IV sera technologie photovoltaïque. S.F.• Et calendrier maintenu pour Noor I
Mustapha bakkoury, le président de directoire de Masen, a réaffirmé hier le respect des délais de mise en service de Noor I, première composante du complexe solaire de Ouarzazate. Une première composante qui devrait être opérationnelle dans les prochains mois. L’agence s’attaquera, dès début 2016, à la phase suivante du Plan solaire, à savoir la centrale de Midelt. S.F.• Ciments du Maroc: des bénéfices en hausse
Malgré l’atonie du secteur BTP, Ciments du Maroc parvient à maintenir ses niveaux de ventes en quasi équilibre à fin juin 2015. Les réalisations sont en progressions sur les autres segments d’activité de l’industriel avec une performance de 27% pour le béton prêt à l’emploi et les granulats. Au terme du premier semestre, le cimentier a enregistré une augmentation de 7,6% de ses revenus à 1,92 milliard de DH. Le résultat brut d’exploitation s’inscrit en hausse de 8% à 802 millions de DH. La filiale d’Italcementi a bouclé les six premiers mois de l’année avec un résultat net en amélioration de 10% à 501 millions de DH. A.Lo• CTM investit 110 millions de DH
Le groupe CTM investit 110 millions de DH dans l’acquisition d’une cinquantaine d’autocars. Ces derniers vont renforcer la flotte de transport de voyageurs qui compte déjà plus de 200 véhicules. H.E.• Le nouveau président de l’APSB élu en septembre
L’Association marocaine des sociétés de Bourse (APSB) connaîtra son nouveau président à la prochaine rentrée. L’actuel bureau convoquera début septembre une assemblée générale pour élire le nouveau président de l’association. M.A.B. • Changement d’exercice comptable pour Sanam Agro
Sanam Agro change la date de clôture de son exercice social. Généralement à cheval sur l’année, la société a opté de faire coïncider son exercice comptable avec l’année civile. Il commencera donc le 1e janvier pour clôturer le 31 décembre. M.A.B.• Grands taxis: L’offre Berlingo arrive
Citroën Maroc vient de donner le coup d’envoi à son offre taxi adressée aux professionnels. Comme nous l’annoncions en exclusivité dans notre édition du 24 février 2015, il s’agit du nouveau Berlingo spécialement conçu par PSA pour répondre aux attentes des utilisateurs. Doté d’un moteur 1,6 l Turbo diesel HDI, le véhicule a été rallongé de 30 cm. Ses sièges 2-2-3 permettant, selon ses concepteurs, une meilleure accessibilité au 3e rang (3 places arrière). L’offre comprend également un financement à 100%, sans avance et sans frais de dossier. A.E.• L’AMDI renforce son expertise
A la suite de décisions de son Conseil d’administration, l’AMDI accélère son plan de transformation en agence d’exécution du volet investissement de stratégies sectorielles. Elle vient ainsi de renforcer ses équipes par deux grosses pointures. Othmane Kotari, ancien banquier d’affaires chez Deutsche Bank rejoint l’Agence en tant que directeur du Business Développement. Son background dans les transactions mondiales de l’industrie aéronautique va enrichir la palette de compétences sectorielles de l’agence. L’AMDI s’est par ailleurs adjoint les services d’un senior advisor spécialisé dans l’industrie automobile: Khalid Qalam, plus de 25 ans d’expérience chez les géants mondiaux du secteur (Valeo, Fiat Chrysler,…). A.S.• Des ambassadeurs pas payés depuis longtemps!
Une vingtaine d’ambassadeurs n’ont pas reçu leur salaire depuis plusieurs mois. Compte tenu de leur fonction de représentation du Maroc dans leur pays d’accueil, il est délicat de protester ouvertement de cette négligence sans précédent à leur égard. De manière générale, on note une dégradation dans la gestion des salaires des personnels de l’Etat. Malgré nos recherches, il n’a pas été possible de comprendre si cette situation est la faute du ministère des Finances et de sa Paierie principale des Rémunérations (ex-Doti, ex-Drpp….), ou bien celle du Ministère des Affaires étrangères, lequel est tenu par …. Un ancien ministre des Finances! N.S.• Ahizoune, nouveau président de Maroc Cultures
Mounir El Majidi quitte la présidence de Maroc Cultures et du festival Mawazine après plus de 8 ans, passant le flambeau à Abdeslam Ahizoune. Sous la présidence de El Majidi, Mawazine s’est élevé au rang des plus grands festivals du monde et a également permis de créer et développer de nouveaux métiers dans l’industrie locale du spectacle. A.B.• Deux nouvelles SDL à Rabat
La ville de Rabat emboîte le pas à Casablanca. Le conseil de la ville de Rabat a adopté, hier lors de sa dernière session normale, le point portant sur la société de développement local (SDL) Rabat région services, qui sera chargée de la gestion de la nouvelle plateforme de commercialisation en gros des produits agricoles, agro-alimentaire et de pêche dans la région de Rabat. Le coût de la première tranche de ce complexe, dont le site est prévu dans la commune de Sidi Yaya des Zaers, est estimé à 450 millions de DH. Lors de cette session, le conseil de la ville devrait également adopter la création d’une deuxième SDL baptisée «Rabat animation» dédiée à l’animation des activités culturelles. N.E.A.• Nouvel entrant dans la gestion d’hôtel
Le paysage de la gestion hôtelière voit arriver un nouvel acteur. Dotée d’un capital de 1 million de DH, African Hôtel Management Casablanca aura pour objet la supervision et la coordination d’activités hôtelières et tout ce qui s’y rattache. M.A.B.
QUI décroche à l’autre bout du fil lorsque vous composez le numéro de la mairie de Fès? Qui répond à votre e-mail sur un site lorsque vous adressez une requête aux services des travaux publics? Qui, enfin, est toujours là pour assurer une assistance téléphonique quand votre voiture tombe en panne? Cette personne s’appelle un conseiller de clientèle, ou téléconseiller.
Depuis le 22 juillet, dans l’enceinte du Centre Mohammed V des aveugles de Fès, le bureau de la section locale de l’Organisation alaouite pour la promotion des aveugles du Maroc (OAPAM), neuf personnes aveugles et malvoyantes démarrent une formation au métier de «conseiller». Une première d’après l’OAPAM. Selon Leïla Bennis, présidente de la section locale de l’ONG, cette formation vise à ouvrir de nouvelles perspectives d’emploi pour les handicapés visuels. Avec ses partenaires, l’ONG offrira à ses pensionnaires le matériel informatique adapté, nécessaire à l’apprentissage des métiers de standardiste et téléconseiller. Les premiers bénéficiaires de cette formation sont licenciés en droit. «Ils partent en stage de pré-embauche dans différentes entreprises dès le 3 août», indique Bennis. Ces stagiaires auront une indemnité de transport et de représentation de l’ONG, et seront reçus par Attijariwafa bank, l’Association marocaine de solidarité sans frontières (AMSSF), le Conseil communal de Fès et deux établissements d’assurance et de réassurance.
Ainsi, les candidats bénéficieront d’une première expérience professionnelle. A l’issue de cet apprentissage, certains postulants pourraient être embauchés. D’ailleurs, la présidente de l’OAPAM-Fès a tenu à les sensibiliser à l’assiduité durant la période du stage, car «l’entreprise ne reconnaît que les RH compétentes et rentables». En ce sens, le taux de réussite des bacheliers pensionnaires du Centre Mohammed V des aveugles de Fès est de 100%. Pour rappel, ce centre fait partie de quatre établissements au Maroc (Rabat, Casablanca, et Marrakech). Créé en 2004, il accueille annuellement entre 120 et 150 pensionnaires en primaire, collège et secondaire. «Notre budget (un million de DH) émane principalement d’un appui de SM le Roi, SAR la princesse Lamiae Assolh, et la mairie de Fès», indique Bennis. Entourée des lauréats de son établissement, celle-ci réclame l’intégration de ses bacheliers à l’institut du journalisme, l’ENCG, l’ENSA et d’autres grandes écoles…». «Ainsi, ils pourraient évoluer dans divers secteurs et avec beaucoup de professionnalisme», conclut-elle.
De notre correspondant, Youness SAAD ALAMI
Dommage que les députés n’ont pas joué le jeu. Ils étaient à peine une dizaine à faire le déplacement pour assister à la réunion de la Commission des finances où Mohamed Boussaid présentait l’exécution du budget 2015 pour les 6 premiers mois. Il devra enchaîner aujourd’hui avec la Chambre des conseillers. En tout cas, la plupart des indicateurs sont au vert et la situation macroéconomique est meilleure que les prévisions. D’ailleurs, le ministre a saisi cette occasion pour corriger certaines hypothèses de la loi de finances, comme 5% pour le taux de croissance (4,4% selon les prévisions). Et cela sous l’effet de l’amélioration de la valeur ajoutée du secteur agricole pour atteindre 15%. La production des céréales a atteint le niveau record de 110 millions de quintaux, contre 68 millions l’année écoulée, soit une progression de 62%. Cette correction s’explique également par la baisse des prix des matières premières et par les signaux de relance de l’économie de l’Union européenne. Le déficit budgétaire atteindra 4,3% à la fin de cette année. L’endettement est à 63,4% du PIB. «Ce niveau ne bougera pas cette année et on prévoit sa baisse à partir de 2016», a souligné le ministre des Finances. Ce n’est pas le cas du PIB non agricole qui s’est ralenti pour se maintenir autour de 3% contre 4,6% comme moyenne au cours des dernières années. Cela s’explique par le recul de la demande extérieure au niveau du textile et des mines. Le ministre a également abordé l’amélioration des exportations qui ont progressé de 6,4%, face à la régression des importations de 8,6%. Du coup, le déficit commercial a reculé de 24%. Résultat: la moyenne de couverture des importations par les exportations a progressé de 8,3%. Ce qui fait dire au ministre que l’amélioration du déficit commercial est le produit du recul de la facture énergétique de près de 30%, lié à la baisse des prix à l’international. Et cela malgré le recul de 19% de la valeur du dirham par rapport au dollar. Idem pour la facture céréalière dont les quantités importées baisseront de 22% à cause de l’excellente campagne agricole de cette année. A cela s’ajoutent les exportations des nouveaux métiers du Maroc et les phosphates et dérivés. Ainsi, à fin juin dernier, l’industrie automobile a réalisé 24,1 milliards de DH, soit plus de 13,6% par rapport à la même période de l’an dernier, l’agroalimentaire 12,4 milliards de DH (+17,7%) et l’électronique 4 milliards de DH (0,3%). Ce n’est pas le cas de l’aéronautique et le textile-cuir qui ont reculé respectivement de 3,7 et 1,8%. Quant aux transferts des MRE, et malgré la crise dans les pays d’accueil, ils ont enregistré une hausse de 5% pour atteindre 29,1 milliards de DH lors des six premiers mois de cette année.
Cette tendance à la hausse s’étend également aux IDE qui ont progressé de 19,9%, pour s’établir à 16,9 milliards de DH à fin juin dernier. Cela traduit la confiance dont bénéficie le Maroc auprès de ses partenaires financiers et des investisseurs étrangers, a souligné Mohamed Boussaid. Toutes ces performances impactent positivement le niveau des réserves de change qui ont progressé pour s’établir à 198 milliards de DH, soit la couverture de six mois d’importation. Ces exploits des secteurs tournés vers l’extérieur impactent positivement le déficit du compte courant de la balance des paiements qui régresse pour la troisième année successive et qui ne devra pas dépasser 2,8% du PIB d’ici la fin de cette année. Seules ombres au tableau, le tourisme et le BTP qui trinquent.
Recul des recettes fiscales
A fin juin, les recettes fiscales ont enregistré un repli de 1,3% (1,2 milliard de DH) par rapport à la même période de l’année dernière. Si l’IR a progressé de 5%, l’IS a régressé de 4%. Cela s’explique par la baisse des paiements spontanés, a noté le ministre. Même tendance à la baisse de la TVA à l’importation (-4,8%) en lien avec le recul de la facture énergétique. La TIC a également régressé de 4,4% sous l’effet du recul des recettes fiscales sur le tabac. Pour le ministre, ce recul est dû au coût de certaines dispositions prises et aux recettes exceptionnelles de 1,1 milliard de DH générées au titre de la cession d’une partie de Maroc Telecom au cours de la même période de 2014. Les recettes non fiscales ont également enregistré une baisse de 30,3% (5,2 milliards de DH). Le ministre a fait valoir les recettes exceptionnelles de 2 milliards de DH enregistrées l’année dernière avec la vente du reste du capital de la BCP aux banques populaires régionales. Autre motif invoqué: le retard de la mobilisation des dons des pays du Golfe à hauteur de 6,3 milliards de DH.
M.C.