mardi 28 juillet 2015

Face au grand déficit en termes d’habitat, le Maroc cherche de nouvelles pistes, notamment dans le créneau de l’habitat locatif. Le manque en logement est évalué à 580.000 unités. Nabil Benabdallah a promis de ramener ce chiffre à 400.000 unités à la fin du mandat du gouvernement Benkirane en 2016. La promotion de l’offre d’habitat locatif est érigée parmi les priorités de la tutelle. L’objectif est de favoriser un meilleur accès au logement. Cela concerne particulièrement les catégories vulnérables, qui ne disposent pas des moyens pour acquérir un appartement même dans l’habitat social. C’est dans ce sens que s’inscrit la volonté du gouvernement de lancer une nouvelle dynamique sur le marché locatif. Pour le département de Nabil Benabdallah, cette nouvelle orientation doit être basée sur des principes directeurs. Il s’agit d’abord de l’instauration d’un climat de confiance entre bailleurs et locataires. Et c’est à ce niveau que les problèmes surgissent. Ce qui explique la méfiance entre les deux parties. D’où l’importance d’accompagner ce dispositif par la mise à niveau du cadre juridique, comme cela est prévu dans la nouvelle approche de dynamisation du secteur. Une nouvelle loi a été votée dans ce sens en 2014. Elle permettra d’assainir les relations entre les parties prenantes et d’accélérer le développement du marché de l’habitat locatif. Théoriquement, tous les ingrédients semblent réunis pour donner un coup de pied dans la fourmilière et favoriser un meilleur accès à ce type de logement. Néanmoins, la tutelle se dit consciente des difficultés de mise en œuvre. Cela concerne notamment l’importance de la mobilisation de logements à louer. Nabil Benabdallah a appelé à plusieurs reprises à résoudre la problématique des habitats non occupés, qui doivent favoriser le renforcement de l’offre de location. L’Etat pourra également compter sur son bras armé dans le secteur immobilier, à savoir Al Omrane ou sur les filiales immobilières de la CDG, pour la construction d’habitations dédiées à la location. Une approche qui s’inspire de l’expérience française avec les HLM, comme l’avait précisé Benabdallah. En revanche, il va falloir tirer des enseignements des limites du modèle français. Pour rappel,  de nombreuses défaillances avaient marqué le développement de ce type d’habitat en France. Le grand risque est surtout la «ghettoïsation» de ces zones d’habitation. Pour l’instant, le département de Benabdallah souligne qu’il s’agit de simples idées à examiner, qu’il faudra encore approfondir avant de choisir le modèle à adopter.

M.A.M.   



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