QUI décroche à l’autre bout du fil lorsque vous composez le numéro de la mairie de Fès? Qui répond à votre e-mail sur un site lorsque vous adressez une requête aux services des travaux publics? Qui, enfin, est toujours là pour assurer une assistance téléphonique quand votre voiture tombe en panne? Cette personne s’appelle un conseiller de clientèle, ou téléconseiller.
Depuis le 22 juillet, dans l’enceinte du Centre Mohammed V des aveugles de Fès, le bureau de la section locale de l’Organisation alaouite pour la promotion des aveugles du Maroc (OAPAM), neuf personnes aveugles et malvoyantes démarrent une formation au métier de «conseiller». Une première d’après l’OAPAM. Selon Leïla Bennis, présidente de la section locale de l’ONG, cette formation vise à ouvrir de nouvelles perspectives d’emploi pour les handicapés visuels. Avec ses partenaires, l’ONG offrira à ses pensionnaires le matériel informatique adapté, nécessaire à l’apprentissage des métiers de standardiste et téléconseiller. Les premiers bénéficiaires de cette formation sont licenciés en droit. «Ils partent en stage de pré-embauche dans différentes entreprises dès le 3 août», indique Bennis. Ces stagiaires auront une indemnité de transport et de représentation de l’ONG, et seront reçus par Attijariwafa bank, l’Association marocaine de solidarité sans frontières (AMSSF), le Conseil communal de Fès et deux établissements d’assurance et de réassurance.
Ainsi, les candidats bénéficieront d’une première expérience professionnelle. A l’issue de cet apprentissage, certains postulants pourraient être embauchés. D’ailleurs, la présidente de l’OAPAM-Fès a tenu à les sensibiliser à l’assiduité durant la période du stage, car «l’entreprise ne reconnaît que les RH compétentes et rentables». En ce sens, le taux de réussite des bacheliers pensionnaires du Centre Mohammed V des aveugles de Fès est de 100%. Pour rappel, ce centre fait partie de quatre établissements au Maroc (Rabat, Casablanca, et Marrakech). Créé en 2004, il accueille annuellement entre 120 et 150 pensionnaires en primaire, collège et secondaire. «Notre budget (un million de DH) émane principalement d’un appui de SM le Roi, SAR la princesse Lamiae Assolh, et la mairie de Fès», indique Bennis. Entourée des lauréats de son établissement, celle-ci réclame l’intégration de ses bacheliers à l’institut du journalisme, l’ENCG, l’ENSA et d’autres grandes écoles…». «Ainsi, ils pourraient évoluer dans divers secteurs et avec beaucoup de professionnalisme», conclut-elle.
De notre correspondant, Youness SAAD ALAMI
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