Dans son système de gouvernance, la Commune urbaine d’Agadir (CUA) a opté pour une gestion directe. C’est le cas, notamment, pour la collecte des déchets ménagers de la commune. Résultat, une réduction importante du coût de gestion. En effet, ce coût se situe autour de 236 DH par tonne à Agadir contre 350 DH dans les villes qui ont opté pour la gestion déléguée. A Agadir, la municipalité gère elle-même ce service de manière efficace puisque les rues de la ville sont propres. En fait, 460 agents sont engagés pour la collecte quotidienne des déchets qui oscillent entre 350 à 400 tonnes par jour.
L’année dernière, la commune a aussi lancé une expérience de tri sélectif des déchets ménagers comme modèle de coopération avec la société civile. L’objectif étant une gestion plus respectueuse de l’environnement. Le choix s’est porté sur les quartiers à habitat vertical comme public cible, notamment au quartier Assalam. Les responsables prévoient d’initier cette opération cette année auprès du secteur balnéaire et des quartiers résidentiels, pour la généraliser à toute la ville par la suite. «Nous sommes prêts à distribuer des bacs sélectifs privés aux citoyens pourvu qu’ils adhèrent», a déclaré Mohamed El Halaissi, vice-président du Conseil communal d’Agadir. Pour ce qui est de l’enfouissement des déchets, la commune fait appel à Tecmed. Or, l’ombre au tableau est la lixiviation, censée être bien traitée par cette entreprise.
Le SDAU enfin finalisé
La reconstruction d’Agadir selon un schéma d’aménagement classique a fait ressortir sa vulnérabilité quant à la planification et à la gestion urbaine. Pour l’Agence Urbaine d’Agadir (AUA), il était primordial de mettre en place un Schéma d’aménagement urbain du Grand Agadir (SDAU). Outre le souci de maîtriser le développement urbain et territorial, le projet du SDAU ambitionne de relever les défis posés sur le plan économique, social et environnemental.
L’objectif étant la promotion de la métropole d’Agadir en tant que pôle majeur de développement au niveau national. Lors de son dernier Conseil d’administration tenu il y a quelques jours, l’AUA a annoncé que le SDAU est finalisé et pratiquement prêt pour homologation.
Or, ce n’est pas le cas alors que cela présente un risque pour la nappe phréatique. C’est ainsi que la commune travaille activement avec la GIZ sur ce volet pour trouver une solution. Pour ce qui est de la mobilité, la commune urbaine d’Agadir a initié un Plan de déplacement urbain du Grand Agadir (PDU). C’est une démarche de planification à moyen terme qui impose une coordination entre tous les acteurs concernés pour élaborer un projet global en matière d’aménagement du territoire et des déplacements. Le PDU constitue donc un outil cadre incitant à l’émergence d’une culture commune sur les déplacements urbains et intercommunaux.
Après les phases diagnostic, phase I ; et scénario, phase II, l’étude est aujourd’hui en phase d’élaboration d’un plan d’actions. En tant qu’acteur central en matière de planification et d’aménagement, l’Agence urbaine d’Agadir (AUA) participe aux travaux du comité de suivi et de celui de contrôle du PDU. Celui-ci va être livré le 31 mai prochain, nous apprend-on à la Municipalité. La phase I prévoit le lancement de la première ligne de BHNS (Bus à haut niveau de service) qui reliera le port à Tikiouine en passant par la ville nouvelle, le souk et le complexe universitaire.
L’étude de faisabilité de cette première ligne intra-muros a été livrée. Ainsi, il est prévu de transporter entre 40.000 à 60.000 usagers par jour par ces bus de 18 mètres articulés, avec des navettes toutes les 5 minutes. Ce moyen de transport est rapide, confortable, plus respectueux de l’environnement et moins coûteux.
Sachant que 1 km en tramway est égal à 4 km en BHNS! Il faut noter que l’étude du projet d’implantation d’un BHNS à Agadir est initiée par la commune en partenariat
avec l’agglomération de Nantes Métropole. Une deuxième ligne BHNS devrait relier Aït Melloul à Agadir en passant par Inezgane et Dcheira. «Nous envisageons de mettre en place des parkings gardés, gratuits, afin d’encourager les citoyens à utiliser le BHNS au lieu de la voiture», explique Mohamed El Halaissi. En attendant cette révolution du paysage de la mobilité locale, le transport en commun dans le Grand Agadir et jusqu’à Chtouka Ait Baha, est dominé par la société Alsa. 200.000 usagers empruntent chaque jour les 201 bus mis en service par Alsa.
Eclairage public
L’ensemble des moyens sont mis en œuvre dans les voies, les espaces publics et milieu d’agglomération à l’intérieur de la ville pour la sécurité des citoyens. Ainsi, de Anza à Tikiouine, en passant par Agadir, il y a en tout 34.000 points lumineux. Pour une facture annuelle de 36 millions de DH. Mais il est possible de réduire cette facture en jouant sur la tension. Il n’est, en effet, pas nécessaire d’utiliser un éclairage à 250 volts durant la nuit entière.
Il s’agira de baisser la tension à 150 ou 100 volts selon les plages horaires, ce qui permettra de réduire le gaz à effet de serre. « La ville d’Agadir est un grand chantier de rénovations d’éclairage public, le grand défi étant d’avoir un éclairage homogène, efficient et économique », explique Housseine Oukessou,vice-président de l’AUA.
De notre correspondante, Fatiha NAKHLI
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