lundi 27 juillet 2015

Après une période de volatilité exacerbée qui a duré plusieurs semaines, le Masi tente tant bien que mal de se maintenir au-dessus des 9.600 points, marquant une performance annuelle de 0,75% jugée «correcte» par les spécialistes du marché. La Bourse semble cependant être «sur le chemin de la reprise», selon les analystes du Crédit du Maroc Capital. Le marché boursier évolue depuis début mars dans une spirale baissière après avoir atteint un plus haut annuel de 10.527 pts le 9 mars dernier. La Bourse reste incontestablement tributaire de nouvelles introductions. A cela s’ajoutent les anticipations des résultats semestriels à l’instar d’IAM qui vient de dévoiler ses résultats, ainsi que l’accélération de la réforme du marché des capitaux.  
S’agissant de l’analyse par secteur, l’électricité représentée par Taqa Maroc marque une hausse de 26,35% depuis le début de l’année. Il faut dire que le rendement de l’action s’élève à 5,18%. Entraîné par la hausse de ses valeurs (Ciments du Maroc, Lafarge,  Holcim et Afric Industries), le secteur du bâtiment et des matériaux de construction s’est apprécié de 18,17% depuis le 1er janvier 2015. La bonne mine du secteur est portée notamment par la croissance de Ciments du Maroc. Le titre de la filiale d’Italcementi Group s’est apprécié de 35,74% depuis le 1er janvier 2015, et de 50,12% en un an et demi. En effet, le groupe a enregistré en 2014 un PER de 16,93%.
Dans l’attente d’une OPA effective entre Lafarge Maroc et Holcim qui verra la part de marché des deux cimentiers réunis dépasser les 65%, le cours de l’action Lafarge Maroc suit une tendance haussière de 15,01% et grimpe de 42,21% depuis le 1er janvier 2014. Pour sa part, Holcim Maroc voit sa performance annuelle s’élever à 21,85%. Le bénéfice par action s’est nettement amélioré de près de 60% après avoir perdu 34,5% entre 2013 et 2014. Afric Industries fait partie des vedettes de ce secteur. Le groupe a vu son titre prendre 9,41% lors du premier semestre 2015. Le bénéfice net par action de la filiale d’Aluminium du Maroc a crû de 8,7% sur un an.
Les transporteurs profitent quant à eux de l’effet d’aubaine dû à la chute des cours de pétrole depuis octobre 2014, ce qui leur a permis d’accroître leurs marges sur le coût de revient. Le cours de CTM, le spécialiste de transport de voyageurs, s’apprécie de 38,46% depuis le 1er janvier 2015, portant son niveau de performance depuis le début de l’année 2014 à 114,29%. Timar, l’autre prestataire logistique présent en Bourse, voit son niveau se bonifier de 19,67% depuis le 1er janvier 2014 à 415 DH après une violente correction la semaine dernière. Dans le même registre, l’indice du secteur des services aux collectivités représenté par Lydec signe une performance de 11,70% depuis le début de l’année.
Les valeurs cycliques du marché ne semblent pas réagir immédiatement aux résultats favorables de l’économie à l’issue de ce premier semestre 2015. Fort heureusement, les indices phares de la place se repositionnent petit à petit sur les fondamentaux.

Les retombées sur les secteurs cotés

La croissance du PIB lors du premier semestre (4,2% en moyenne) témoigne d’une reprise économique. Une amélioration qui trouverait son origine à la production céréalière record (110 millions de quintaux). Et des Finances publiques en progression de 3,1% due essentiellement à l’attribution de la Licence 4G aux opérateurs télécoms pour un montant de 2 milliards de DH et au recul des dépenses de compensation de 58,9%. Bank Al-Maghrib prévoit une accélération du taux de croissance de 4%. Force est de constater qu’à l’issue du premier semestre 2015, les firmes cotées en Bourse ne profite pas de la tendance économique favorable actuelle. Le secteur bancaire a réalisé une timide progression de 2,1% de ses encours crédits qui se traduit en Bourse par une variation positive de 2,24% depuis le début de l’année. Une croissance fragilisée par les faibles demandes de crédit des entreprises, selon les professionnels d’Attijari intermédiation. L’indice du secteur des télécoms marque une hausse timide de 1,19% plombé par la baisse tarifaire en vigueur. Les sociétés immobilières s’engagent dans un mouvement de déstockage massif de leurs produits finis et de réduction d’acquisition du foncier. La production de logements est en repli de 9,6% à l’issue du premier semestre 2015, transcrite en Bourse par une dégringolade de 27,50% de son indice sectoriel. Le tourisme demeure la véritable source d’inquiétude. Impacté par des facteurs exogènes, son taux d’occupation est passé à 38% en fin mai, illustré par le niveau de son indice sectoriel «loisirs et hôtels», en perdition de 25,67%.

A. I. L.



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