mercredi 19 février 2020

Le Premier ministre tunisien désigné Elyes Fakhfakh a annoncé en fin de semaine dernière la composition de son futur gouvernement. Toutefois, le retrait de l’un de ses principaux partenaires, le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, rend son sort incertain.Elyes Fakhfakh, ancien ministre des Finances, a été désigné après l’échec d’un premier cabinet formé sous la houlette d’Ennahdha après les législatives du 6 octobre, et largement rejeté par le Parlement. Parmi la liste de ministres annoncée samedi soir, plusieurs sont issus d’Ennahdha, bien que ce parti ait annoncé un peu plus tôt dans la journée qu’il se retirait du gouvernement.«La décision d’Ennahdha met le pays dans une situation difficile qui nous oblige à étudier les possibilités juridiques et constitutionnelles», a indiqué le Premier ministre désigné. «Nous avons décidé avec le président de la République de mettre à profit ce qui reste des délais constitutionnels pour chercher une issue», a-t-il ajouté, laissant entendre que la liste pourrait notamment être modifiée.Fakhfakh a été nommé le 20 janvier par le président Kais Saied pour former dans un délai d’un mois un cabinet susceptible de convaincre la majorité des députés. La liste présentée la semaine dernière compte une moitié de personnalités présentées comme indépendantes, notamment chargée des ministères régaliens.Parmi les ministères qui devaient revenir à des membres d’Ennahdha figurent la Santé, le Transport ou encore l’Enseignement supérieur. Ennahdha réclame la formation d’un gouvernement d’unité nationale incluant le deuxième parti au Parlement, Qalb Tounès, formation libérale dirigée par Nabil Karoui, poursuivi pour fraude fiscale, mais celui-ci avait été écarté des négociations.A défaut de gouvernement d’ici le 15 mars, Kais Saied aura la possibilité de dissoudre le Parlement et de déclencher des élections anticipées, organisées dans un délai de trois mois. Tant qu’un nouveau cabinet n’obtient pas la confiance du Parlement, le gouvernement sortant continue à gérer les affaires courantes.Un projet de loi contesté visant à faire passer le seuil électoral à 5% a été adopté vendredi dernier en commission. Ce qui ouvre la voie à un vote sur ce texte qui renforcerait l’emprise des gros partis, alors que le Parlement actuel est morcelé en une vingtaine de formations.F. Z. T. avec agences



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