mercredi 22 juillet 2015

La formule Uber gagne le Maroc. L’application mobile pour services de transport fait  des adeptes dès son lancement, mardi 21 juillet, en phase test à Casablanca. «Nous avons des retours positifs. Beaucoup sont intéressés par la découverte de nos services», confie Meryem Belqziz, DG d’Uber Maroc. Si certains découvrent à peine le concept, la majorité des premiers usagers connaissent déjà l’application, qu’ils ont eu l’occasion de tester en Europe ou aux Etats-Unis.
Aujourd’hui en phase de «calibrage», Uber offre un service restreint. «Quelques problèmes d’ordre technique sont soulevés, mais nous y travaillons pour améliorer le service», tient à préciser  Belqziz. Après cette phase test, la filiale marocaine d’Uber (qui emploie 3 personnes) compte se lancer officiellement d’ici septembre ou octobre prochain. Après Casablanca, d’autres villes sont ciblées. Il s’agit de «Rabat, Marrakech et Tanger et éventuellement d’autres villes en fonction du potentiel», annonce  le management d’Uber.  
Pour l’heure, les premiers clients du service de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) font appel à l’application pour effectuer des trajets à l’intérieur de la ville de Casablanca (Sidi Maârouf, gares…). Quant aux tarifs, ils sont «un peu plus chers que ceux d’un taxi et moins chers que ceux pratiqués par les sociétés de transport touristique», fait valoir le management. A titre indicatif, un trajet vers l’aéroport Mohammed V coûte en moyenne 300 DH.
Pour le management d’Uber, une polémique similaire à celle déclenchée au lancement d’Uber Pop en France n’a pas lieu d’être, puisque l’application mobile a recours aux services des professionnels et non des particuliers. «Nos partenaires ont des licences de transport touristique et transportent déjà des passagers en toute légalité au Maroc», relève la DG. En réalité, Uber ne joue qu’un rôle intermédiaire qui met en relation clients et transporteurs. Pour le moment, les taxis ne font pas partie de son réseau. La desserte de l’aéroport pourrait éventuellement provoquer une levée de boucliers auprès de la corporation des grands taxis, redoutée par son lobbying et ses résistances au changement.
Rappelons que le 25 juin dernier, le gouvernement français avait décidé d’interdire Uber Pop, suite aux violentes manifestations des taxis qui ont eu lieu partout en France. Le 3 juillet, Uber France désactive le service Uber Pop de son application, qui permettait à des particuliers de transporter des particuliers en ville pour compléter leurs revenus.
A signaler que les premières applications de service VTC au Maroc ne datent pas d’hier. D’autres entreprises ont investi ce créneau dès 2014. Il s’agit entre autres de Taxiii (racheté entre-temps par l’émirati Careem), itaxi… pour ne citer que ces deux concepts.
L’on assiste aujourd’hui à une ruée vers ce secteur, avec le risque de reproduire le même sort que celui des sites de deal qui ne cessent de faire des petits depuis quelques années.

Mode opératoire

Pour bénéficier des services de cette nouvelle plateforme, il suffit de télécharger l’application pour s’inscrire et inclure ses coordonnées bancaires (les passagers payent par carte bancaire). Une carte s’affiche alors avec le positionnement des véhicules les plus proches du site de l’utilisateur. Ce dernier n’a plus qu’à effectuer sa commande et attendre que le chauffeur le plus proche de sa position vienne  le chercher. «En général, les délais d’attente se limitent à quelques minutes», assure Meryem Belqziz. Les chauffeurs partenaires sont d’ailleurs incités à fournir un service de qualité via un système de notation par les passagers.
Uber, basée à San Francisco, a été valorisée à 50 milliards de dollars en 2015. Ses applications sont commercialisées dans plus de 320 villes dans le monde.

Aziza EL AFFAS



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