Cité par l...
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- L’Economiste: Face aux horreurs du terrorisme, vous proposez de changer d’ère et de paradigme. Par quel moyen peut-on rompre avec les implications du choc des civilisations?
- Abdennour Bidar: Le choc des civilisations entre Islam et Occident est lié à des crises profondes, c’est-à-dire du fondement même des deux mondes. Du côté occidental, le sacré s’est dilué dans le relativisme des opinions, dans le matérialisme, et les grands idéaux de la modernité, qui ont servi pendant deux siècles de substitution au religieux. Du côté musulman, le sacré religieux s’est à l’inverse complètement solidifié, figé, dans une sous culture religieuse complètement stéréotypée, réduite le plus souvent à la mécanique de l’obéissance à la «sharia», aux traditions, au dogme. Et pour l’heure, toutes les aspirations de la jeunesse, notamment à un rapport plus libre au religieux, sont durablement contrariées par le poids du conservatisme. - Vous avez publié une tribune suite aux attentats de janvier à Paris. Quels sont les messages que vous vouliez véhiculer par rapport à cet événement tragique?
- Ces attentats doivent conduire la société française à entrer d’urgence dans une nouvelle ère par rapport à ses musulmans. Il faut en finir avec les amalgames qui font de l’islam, par essence, une religion intolérante, et qui font de tout individu de culture musulmane un être suspecté a priori de pratiquer une religion obscurantiste. Il faut que la France prenne confiance en sa composante musulmane et l’accepte pleinement. Inversement, il faut que du côté musulman, on en finisse avec le néoconservatisme qui bascule dans l’intégrisme religieux et qui refuse tout discours critique sur l’islam. Or, c’est une spiritualité qui a besoin aujourd’hui d’une réforme de fond. - A côté d’autres penseurs, vous vous interrogez sur les causes qui ont poussé les musulmans à en arriver là. Quelles sont, selon vous, les raisons de cette descente aux enfers?
- C’est le déni que quelque chose est malade dans une foi et une vision du monde qui n’ont pas bougé depuis des siècles. Beaucoup de musulmans se contentent de répéter avec nostalgie: tout ce qui se passe aujourd’hui, ce n’est pas l’islam que j’ai connu.. Mais où est-il aujourd’hui cet islam serein, pieux et discret, sage et puissant? Il faut avoir le courage de voir qu’il est trop souvent remplacé par la brutalité d’une religion basique, qui classe toute la vie de façon binaire en noir/blanc, halal/haram, et qui développe trop d’intolérance, de rigidité, sans parler de ses fantasmes de pouvoir politique.- Comment peut-on construire librement son rapport à l’islam dans des pays où religion et politique s’entremêlent?
- «La ikraha fi din», il n’y a pas de contrainte en religion. Comment une religion peut-elle donner autant d’ordres, imposer autant de comportements en matière de morale, voire de pratique, alors que le Coran, son propre texte sacré, est un appel à la liberté spirituelle? Dans beaucoup de pays musulmans, la conscience de l’individu est captive de trois pouvoirs conjugués. L’Etat autoritaire, des pouvoirs religieux qui énoncent la «sharia» en produisant des fatwas qui leur permettent de maintenir leur contrôle sur les masses, et un contrôle social, que Yadh ben Achour nomme une orthodoxie de masse. Résultat: la liberté personnelle en matière spirituelle reste difficile, sous surveillance.
- Pourquoi les musulmans de France n’arrivent-ils pas à être «assimilés» à la culture républicaine française, cimentée par un héritage judéo-chrétien?
- C’est un constat général. Il y a en France une réalité de l’intégration, et des millions de gens de culture musulmane parfaitement à l’aise avec toutes les dimensions de leur identité. Le discours de l’incapacité à s’intégrer est celui de l’extrême droite, qui voudrait faire croire que les musulmans sont définitivement une espèce à part. C’est évidemment ridicule.
- Vous interpellez les musulmans par rapport à leur relation avec la religion basée, selon vous, sur un rapport d’esclavage. Quel modèle prônez-vous?
- C’est à chacun de choisir le rapport qu’il doit avoir avec la pratique religieuse. Au lieu d’obéir mécaniquement aux dogmes transmis par la tradition, chacun est appelé à commencer par se demander quels sont ses besoins spirituels. On peut prier toute sa vie et ne pas progresser d’un centimètre sur le plan des qualités humaines, ni sur le plan intérieur de la connaissance de Dieu. Ai-je besoin de prier cinq fois par jour? Ai-je besoin plutôt de prendre au quotidien des moments de méditation? Voilà quelques unes des questions susceptibles d’aider chacun à remplacer une religion mécanique par une démarche plus personnelle, plus intelligente, qui concilie spiritualité et liberté.
Propos recueillis par
Mohamed Ali MRABI
Vent de reprise pour le secteur de la microfinance malmené par la crise depuis 2009. En effet, les premières mesures prises dans le cadre de la stratégie vision 2020 commencent à apporter leurs fruits. Les résultats obtenus ces dernières années laissent profiler une convalescence progressive du secteur. Le nombre de clients bénéficiaires a atteint 867.700 personnes en 2014 contre 797.700 en 2011, année marquant l’aggravation de la crise du secteur. Mais cette reprise reste encore loin des performances enregistrées en 2007, soit près 1,4 million de clients. Par contre en termes d’encours de prêts, «le volume réalisé en 2014, de près de 5,7 milliards de DH, dépasse légèrement celui de 2007 (près de 5,5 milliards de DH)», indique Mohammed El Mazouri, délégué général de la Fédération nationale des associations de microcrédit (FNAM).
«La crise au Maroc a cependant été à la fois moins grave et moins longue que celle des marchés auxquels elle est souvent comparée», selon un document publié en 2014 par l’IFC du groupe Banque mondiale. Ses auteurs rappellent que «la période la plus sévère a duré une année seulement et en 2011, le secteur s’était déjà stabilisé». Si aujourd’hui on peut évoquer une sortie de crise, c’est grâce aux actions entreprises pour assainir et consolider le secteur, menées dans le cadre de la première étape de la stratégie du secteur vision 2020 lancée en 2012 et dont les premiers bénéfices commencent à se faire ressentir, indique El Mazouri. Une stratégie appliquée suite à la crise qui a ébranlé un secteur encore dans ses premières années d’existence au Maroc. La microfinance a succombé à la conjoncture internationale marquée par la crise mondiale de 2008, mais surtout au laxisme dans le fonctionnement de certains opérateurs du secteur notamment en matière de maîtrise du risque et de solvabilité des clients. Ce qui a contribué au surendettement des clients bénéficiaires et des associations de microcrédit au niveau de la région de Ouarzazate. Une affaire s’est transformée en crise sociale avec une ampleur médiatique sur le plan national et international. Parmi les causes du surendettement, et par conséquent de l’insolvabilité de ces clients, on avance les crédits croisés qui permettaient de contracter plus d’un crédit.
«En 2008, les emprunts croisés représentaient près de 39% des portefeuilles des clients ayant bénéficié de deux prêts simultanés ou plus contre 12% actuellement», signale le responsable à la Fnam. Cette baisse revient aux mesures prises notamment dans le cadre du renforcement de la maîtrise du risque ainsi que la capacité d’endettement des clients, ce qui va permettre d’assurer leur protection par la suite. Parmi ces mesures, la mise en place par les grands AM Cs (associations de microcrédit) d’une centrale de risque informelle. «Depuis 2008, elles ont commencé à échanger des informations sur les impayés de leur clientèle pour limiter les risques liés aux prêts croisés», rappelle une source proche dossier. Quatre principales AM Cs (détenant près de 90% du marché) se sont intégrées à la centrale des risques, qui contrôle la solvabilité des emprunteurs: Al Amana, Attawfiq (Fondation Banque Populaire pour le microcrédit), Al Baraka (Fondep) et Ardi.
Mis en place en 2009, le crédit bureau est venu unifier le système d’appréciation des risques qui regroupait la Centrale des risques de Bank Al-Maghrib (BAM) et trois autres entités privées. Selon notre source, «cette refonte répond à une insuffisance du système antérieur, peu fiable, et ne permettant pas de prendre en compte l’ensemble du périmètre, ni d’apprécier le niveau d’endettement global». «La mise en place du crédit bureau avait pour objectif le suivi du comportement des emprunteurs, la prévention contre l’endettement croisé et le surendettement et un accès au crédit plus large notamment pour les PME». Ces dispositifs ont permis une réduction significative du niveau de l’endettement croisé entre les AM Cs, est-il indiqué.
Coût de l’inclusion
On reproche aux associations de microcrédit de gagner de l’argent au détriment d’une population déjà marginalisée avec des moyens limités. Cela par l’application des taux de rendement supérieurs à ceux pratiqués par les banques, avancent les ONG qui défendent le dossier des clients d’Ouarzazate. Pour elles, les taux élevés, plus de 20%, appliqués par les associations de microcrédit figurent parmi les causes de l’insolvabilité d’une partie des clients. Certes, les opérateurs affichent des ambitions d’ordre social, mais leur mission principale reste l’inclusion financière au profit d’une population dépourvue de toute offre dans ce sens, tient à préciser un responsable d’une association de microcrédit. «Le coût de l’inclusion est estimé par la profession à plus de 13%, auquel il faut ajouter d’autres charges d’exploitation, y compris le coût financier», est-il expliqué. On rappelle que les associations de leur part empruntent sur le marché financier. Ce qui explique la réclamation de la mise en place d’un nouvel environnement institutionnel qui tient compte de notre réalité, notre contexte mais aussi des meilleures pratiques au niveau international, signale El Mazouri. Pour lui, l’objectif est de parvenir à la pleine inclusion sociale et financière au moyen de l’élargissement des services financiers à des millions de personnes et qui sont toujours exclues.
Noureddine EL AISSI
Comme prévu, le système bancaire converge vers les standards prudentiels internationaux. Suivant la réforme de Bâle III, Bank Al-Maghrib avait opté en 2013 pour une approche progressive pour mettre à jour certaines règles prudentielles. La réforme fortement mobilisatrice de fonds nécessite un certain temps d’adaptation. Le processus a démarré depuis janvier 2014 et s’achèvera en 2019. Deux approches majeures ont donc fait l’objet de circulaires déposées au secrétariat général. Publié au Bulletin officiel, les dispositions privilégiées concernent les fonds propres et le ratio de liquidité à court terme.
Dédiée à la consolidation des fonds propres, la première mesure tend à améliorer la qualité et la quantité des fonds propres des banques afin de renforcer leur capacité à absorber les pertes résultant des tensions financières et économiques. Celle-ci stipule donc la détention de fonds propres de haute qualité en regard des expositions au risque. Concrètement, le capital social et les réserves doivent en effet être la principale composante des fonds propres. Les actions ordinaires et assimilées doivent représenter un ratio de 4,5%. Le total des fonds propres doit, de son côté, former un ratio de 8%.
Cette règle est soutenue par la mise en place d’un dispositif destiné à favoriser la conservation des fonds propres. Les banques sont ainsi tenues à constituer, en dehors des périodes de tension, des marges de fonds propres qu’elles peuvent mobiliser lorsqu’elles enregistrent des pertes. Des restrictions s’appliquent aux distributions discrétionnaires prélevées sur les bénéfices, comme les dividendes, lorsque le coussin minimum n’est plus respecté. Il s’agira pour les banques de simplifier la structure de leurs fonds propres et de renforcer leurs critères d’éligibilité. Les ajustements se font ainsi au niveau des fonds propres de base et non plus partagés sur les fonds propres de base et les complémentaires.
L’autre principal changement concerne le ratio de liquidité à court terme qui remplacera le coefficient de liquidité. BAM impose aux banques de disposer d’une quantité importante d’actifs liquides pour couvrir les sorties nettes de trésorerie dans une période de forte tension. L’objectif est d’atteindre un ratio de liquidité de 100% à l’horizon 2019. Les établissements sont actuellement en période d’observation jusqu’au premier semestre 2015. Ils devront ensuite respecter un ratio de liquidité de 60% à partir du second semestre de la même année. Le ratio sera ensuite augmenté de 10 points chaque année jusqu’en 2019.
C’est bien connu. La réglementation du secteur financier marocain est l’une des plus verrouillées. C’est d’ailleurs ce qui a épargné au Maroc les effets catastrophiques de la crise financière mondiale. Cette réglementation devrait être consolidée en mettant en place d’autres dispositions, notamment l’approche des notations internes.
A. Lo
• De plus en plus de révélations sur les réseaux de corruption de la Fifa
• Le dossier n’a pas livré tous ses secrets
Le scandale de la Fifa continue de faire des vagues. Le rapport de la justice américaine qui poursuit 14 hauts responsables de la Fifa révèle que l’organisation de la Coupe du monde aurait été «dérobée» au Maroc. Selon Loretta Lynch, ministre américaine de la Justice, l’attribution de la Coupe à l’Afrique du Sud est entachée de corruption.
10 millions de dollars auraient été versés aux dirigeants de la Fifa pour que cette décision d’attribution soit prise en faveur de l’Afrique du Sud. Une somme qui devait servir à la construction de stades dans des pays en développement, ainsi que le précise Lynch. «La compétition était très serrée. Le Maroc avait obtenu finalement 10 voix contre 13 pour l’Afrique du Sud. Ce qui a fait la différence ce sont les voix de Sepp Blatter, dont le vote compte pour deux et qui avait promis de ne pas intervenir, et Chuck Blazer, membre du comité exécutif de la Fifa», se rappelle Saad Kettani, président délégué du Comité de candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2010. Coïncidence: ce même Chuck Blazer est la «taupe» du FBI qui a permis à la justice américaine de bien ficeler son dossier sur la Fifa.
C’est lui et Jack Warner, ancien vice-président de la Fifa, qui ont encaissé le plus gros cachet sud-africain. Warner, qui s’est rendu mercredi, a été accusé d’avoir sollicité et accepté des pots-de-vin pour le choix de la nation hôte pour les éditions 1998 et 2010 de la Coupe du monde. Mais l’accusation est axée sur la Coupe de 2010, y compris une allégation selon laquelle un paiement en espèces de 10.000 dollars a été collecté à partir d’une chambre d’hôtel à Paris d’un responsable de haut rang du comité de candidature sud-africaine.
Certaines parties laissent entendre que le Maroc serait mouillé. Cependant, il n’y a pas de certitude pour l’heure. Blazer, de son côté, l’aurait informé que de hauts fonctionnaires de la Fifa, le gouvernement sud-africain, et l’Afrique du Sud Comité de candidature, étaient prêts à prendre des dispositions pour payer 10 millions de dollars pour «soutenir la candidature africaine».
Ces allégations, Farida Jirari, membre du comité de candidature du Maroc, les rejette complètement. «Le dossier du Maroc était suffisamment solide. Nous n’avions pas besoin de recourir à la corruption», explique-t-elle. Mais toujours pas de réaction officielle du côté marocain. La quasi-majorité du gouvernement est mobilisée par la rencontre de haut niveau Maroc-France.
Par contre, l’Afrique du Sud défend bec et ongles «sa Coupe». Le ministre sud-africain de la Présidence, Jeff Radebe, a démenti les accusations en arguant que le cabinet «Ernst & Young» qui a audité l’organisation de la manifestation n’a jamais fait mention d’une quelconque infraction en Afrique du Sud…
En tout cas, une chose est sûre. Le dossier n’est qu’à son début. C’est ce que promet en tout cas la justice américaine. Blanchiment, comptes cachés, millions de dollars de pots-de-vin: elle a dressé un état des lieux accablant d’une corruption «endémique» au sein de la Fifa. Pendant ce temps-là, Sepp Blatter tient tout de même à organiser le congrès annuel de l’organisation au cours duquel se déroulera l’élection du nouveau président pour la Fifa, ce 29 mai. Ses 14 collaborateurs risquent 10 à 20 ans de prison.
M. L.
L’émergence des nouvelles technologies et leur généralisation ont totalement transformé les codes de fonctionnement et d’échanges dans la majorité des secteurs. En effet, le monde numérique et la cyber-activité ont pris une ampleur telle qu’ils sont devenus incontournables. «Internet est devenu le 6e continent. L’humanité crée tous les 6 mois plus de données qu’elle n’en a créées de toute son histoire», précise Richard Olszewski, conseiller stratégique des salons Préventica.
Des avancées qui ne peuvent s’accomplir pleinement sans un arrêt sur les risques émergents, inhérents aux nouveaux procédés, techniques ou encore installations. Des menaces, qui sont rarement abordées mais qu’il serait dangereux de minimiser vu les effets négatifs existants, soit immédiats ou différés et cumulés. «Nous devons absolument mieux déchiffrer et connaître ces technologies à court terme. L’objectif étant de préparer les assureurs à la mise en place d’une politique adéquate d’anticipation ou encore de prudence», explique Younes Saih, président de l’Agrepi Maroc. C’est dans ce contexte que l’Association marocaine des ingénieurs agréés du CNPP (spécialistes dans la maîtrise des risques incendies, malveillance, santé et sécurité au travail ou encore environnement) a organisé une conférence sous le thème: «Les nouvelles technologies, risques et assurances». Une menace de plus en plus pressante. En témoignent les 117.000 cyber-attaques enregistrées chaque jour à travers le monde! Attaques qui ne sont généralement identifiées qu’après coup et quelques mois plus tard. «En France, 70% des entreprises, qui ont subi une attaque informatique majeure et n’avaient pas prévu de plan de continuité ou de reprise, déposent le bilan au bout de 5 ans», affirme le consultant.
Les attaques électroniques ne représentent plus un simple risque virtuel. Elles menacent dorénavant jusqu’à… la pérennité d’une entreprise ou encore son chiffre d’affaires directement. Le danger est en perpétuelle évolution vu qu’il n’y a plus besoin de se faire hacker. Les utilisateurs donnent eux-mêmes accès à leurs données rien qu’en cliquant sur des accords d’accès sur les différents réseaux sociaux sans réellement savoir sur quoi portent ces protocoles. Il n’empêche qu’en moyenne, 80% des cyber-attaques se font via des manipulations humaines. Les institutions étaient des cibles de choix dans un premier temps, mais les opérateurs économiques (y compris les PME) ne sont plus à l’abri, soit pour des raisons politiques (attaques de sites d’entreprises soupçonnées d’aider Israël par exemple), pour des motivations personnelles (vengeance de salariés licenciés) ou encore pour des raisons idéologiques (cyber-intimidation d’entreprises dans la chimie/parachimie par des activistes écologiques). «Il n’y a plus de limites, les seules limites sont celles de l’imagination humaine», soutient l’expert. Pour l’heure, beaucoup de moyens sont alloués au développement, alors que la sécurité ne reçoit pas les mêmes budgets. S’y ajoute le manque de culture informatique au sein de l’entreprise. Ce qui représente un risque non négligeable vu que tout est virtualisé ou en passe de l’être.
A. At.
• Don royal contre la Sida au Sénégal
Avant de quitter le Sénégal, le Souverain a remis un don de plus de 2 tonnes de médicaments pour traiter les malades du Sida. Ce don, offert par la Fondation Mohammed VI pour le développement durable, a été remis au Conseil national sénégalais de lutte contre le Sida. M.C.• Maroc-France: Un dispositif de type Cifre sera mis en place
En marge de la rencontre de haut niveau entre les deux pays, un protocole d’accord a été signé entre l’ANRT et le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST). L’objectif est de développer le dispositif Cifre – Conventions industrielles de formation par la recherche permettant de subventionner toute entreprise qui embauche un doctorant pour le placer au cœur d’une collaboration de recherche avec un laboratoire public (voir aussi page 12). S.F.• .. La jeunesse et le sport sont aussi concernés
Un programme d’échange et de coopération, entre le ministère français de la Ville, de la Jeunesse et des sports et le département marocain de la Jeunesse et des sports, a été établi dans le domaine du sport et des activités de la jeunesse 2015-2016. Ce programme d’échange porte sur la coopération en matière de sport de masse, l’organisation de manifestations sportives internationales, l’échange d’experts, la formation de cadres, le développement des échanges de volontaires dans le cadre du service civique français et la mobilisation de fonds européens au bénéfice des échanges de jeunes (voir aussi page 12). S.F.• .. Une déclaration d’intention «Famille, Solidarité et Egalité»
C’est l’intitulé du document signé jeudi dernier par le secrétariat d’Etat français chargé de la Famille, des personnes âgées et de l’autonomie, le ministère marocain de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social. Cet accord vise à développer les échanges d’expérience et les bonnes pratiques dans les domaines de la promotion des droits des femmes, des droits des personnes handicapées, de la médiation familiale, de la protection de l’enfance et de celle des personnes âgées (voir aussi page 12). S.F.• .. Un accord sur l’espace extra-atmosphérique
Le Centre français d’études spatiales (CNES), le Centre royal de télédétection spatiale (CRTS) et le Centre royal d’études et de recherches spatiales (CRERS) ont conclu un accord-cadre portant sur le domaine de l’utilisation de l’espace extra-atmosphérique à des fins pacifiques. L’accord concerne les activités spatiales suivantes: applications civiles issues des données de l’observation de la Terre, développement de projets communs applicatifs, recherche scientifique et radiocommunications (Voir aussi page 12).S.F.• African Banker: Série de récompenses pour le Maroc
Le Maroc collectionne les distinctions. Quatre établissements financiers ont été récompensés lors de la 9e édition des trophées African Banker. Banque Populaire décroche ainsi le graal en remportant le prix de banque africaine de l’année. Attijariwafa bank a été consacrée meilleure banque en Afrique du Nord. BMCE s’est vu décerner le titre de «banque socialement responsable de l’année». La Fondation Attawfiq a reçu, pour sa part, le trophée de l’inclusion financière. A.Lo• Transport en commun: Délai supplémentaire pour les cartes professionnelles
Face à la demande, les conducteurs professionnels détenteurs de la carte professionnelle N°3 (transport en commun de moins de 15 personnes) et souhaitant détenir la carte N°1 (plus de 15 personnes) bénéficieront d’un nouveau délai. Le ministère de l’Equipement et du transport recevra ainsi les demandes du 1er juin au 31 septembre. A.Na• 101 projets de recherche financés
Les financements des 101 projets de recherche retenus lors de l’appel à projets lancé l’an dernier par le ministère de l’Enseignement supérieur (sur un total de 396 soumis) seront enfin débloqués. Les conventions de financement seront signées lundi prochain. Une enveloppe totale de 300 millions de DH sera octroyée. A.Na• Comarit: Les derniers bateaux vendus à Algésiras
Les quatre derniers bateaux en saisie de la Comarit à Algésiras viennent d’être vendus aux enchères, selon nos informations. Il s’agit du Boughaz, Banasa, Al Mansour et d’Ibn Batouta, des bateaux qui ont marqué l’histoire du transport maritime au détroit. Le montant total a atteint près de trois millions d’euros, soit un peu plus de 30 millions de DH. A.A.• L’Anapec signe 5 conventions à Al Haouz
L’Anapec fait escale ce vendredi à la province d’Al Haouz, dans le cadre de ses initiatives locales pour l’emploi. A cette occasion, trois conventions seront signées avec les sociétés Domaine Amanar et Dome Sport et Loisirs, et l’hôtel Beachcomber, afin de les accompagner dans leur recherche de ressources humaines qualifiées.
Deux autres accords seront conclus avec le Comité provincial du développement humain d’Al Haouz et l’Espace provincial des associations Al Haouz, dans le but de soutenir les porteurs de projets d’auto-emploi, ainsi que les jeunes souhaitant s’insérer sur le marché du travail. A.Na• Nicolas Hulot à Fès ce vendredi
Nicolas Hulot, envoyé spécial du président français pour la protection de la planète, est attendu ce vendredi 29 mai à Fès. L’invité par l’Université Euromed et l’Académie Hassan II des sciences et technique y animera une conférence sur «les changements climatiques, menaces et opportunités». Le rendez-vous est donné au palais des congrès à 18h. Y.S.A.
• Violence contre les femmes: Fès mobilise la Méditerranée
Fès accueille ce vendredi le 7e forum international des femmes méditerranéennes. Initié par le centre Isis pour femmes et développement et la Fondation de la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS-Bureau de Rabat), sous le Haut patronage de SM le Roi, l’événement se déroule sous la thématique de «La montée de la violence contre les femmes dans la région Mena». Y.S.A.• Tanger: Le torchon brûle entre El Omari et Yacoubi
Les relations ne semblent pas aller au mieux entre le maire de Tanger Fouad El Omari et le wali Mohamed Yacoubi. Lors d’une récente sortie sur les colonnes d’un média de la place, le maire a tiré à boulets rouges sur la wilaya et sur le manque de coordination avec cette dernière, qui maintient, jusqu’à maintenant, le silence. Il s’est aussi plaigné d’un manque de transparence sur l’état d’avancement des projets du méga-chantier Tanger-Métropole, que la wilaya mène, selon El Omari, en solo. A.A.
Le festival de Fès des Musiques sacrées du monde s’achève en beauté ce week-end avec la saeta, cantico espiritual, les Andalousies de Mohamed Briouel suivies d’un spectacle inédit de l’Emirati, Hussain Al Jasmi.
Vendredi 29 mai, place à la musique de chambre avec hautbois, clarinette, basson et 3 voix exceptionnelles qui chantent la saeta de Séville à l’image des déclamations poétiques d’antan. La saeta est ce chant mystique où l’homme peut crier et chanter, à Dieu, à la Vierge, la profondeur de ses émotions. A travers romances, peteneras et seguiriyas, l’âme de l’Andalousie et des processions sévillanes sera sublimée. Un spectacle d’une dimension profondément spirituelle et aérienne sera donné, à 16h30, au musée Batha. Bab Makina recevra, pour sa part, l’orchestre arabo-andalou de Fès dirigé par Mohamed Briouel. Le rendez-vous est donné aux festivaliers à 21h, pour une fresque andalouse. Y participent des artistes de renom comme Beihdja Rahal (Algérie), Sonia Mbarek (Tunisie), Benjamin Bouzaglo, Sanaa Maharati, Nabyla Maan, et Marouane Hajji (Maroc). Sous la main du maître Mohamed Briouel, la musique andalouse rayonnera de mille et une facettes des grandes écoles du Maghreb au Liban. «Remplis nos coupes, la brise se prépare. Les étoiles s’emploient à freiner leur course. L’aurore nous offre sa blancheur de camphre. Depuis que la nuit a repris son ambre noir». C’est dans ces termes que les Andalousies seront chantées.
Samedi 30 mai, un autre hommage sera rendu à l’Afrique. Rappelons-le, le continent est célébré cette année par le festival sous la thématique, «Fès, au miroir de l’Afrique». Ainsi, à 16h30, le Sénégalais Faada Freddy donnera son concert au musée Batha. L’art du gospel, revu par un rappeur africain de son vrai nom Abdoul Fatah Seck. Percussions corporelles, battements de choeurs et claquements de doigts, innovent l’âme d’une soul musique très africaine et innovatrice. «Quand on ne sait où l’on va, qu’on sache d’où l’on vient». C’est de ce proverbe sérère que s’inspire Freddy qui propose une formule sans autre instrument que la voix et les percussions corporelles. Entre battements de cœurs et claquements de doigts, Faada Freddy fascinera avec sa voix particulière au service d’une pop music raffinée. Le soir, le très attendu Hussain El Jasmi se produira à Bab El Makina. Sa voix et ses mélodies résonneront dans les entrailles du monument emblématique situé à quelques pas du palais royal. L’artiste qui s’inscrit on ne peut mieux dans le courant musical khaliji de la péninsule arabique est très sollicité par le public marocain. Les festivaliers de cette clôture viennent de différentes villes du Royaume. Certains ont préféré les musiques sacrées de Fès au Mawazine de Rabat. En tout cas, ils apprécieront le timbre vocal de Hussain El Jasmi, dont le grain renvoie aux voix des pêcheurs de perles ou des poètes bédouins.
Marée humaine
Neuf jours de fête
Badr Rami
Youness SAAD ALAMI
Le Souss, dernier havre de paix pour des espèces en voie de disparition comme l’ibis chauve.
A l’origine, l’ibis chauve
La seule population mondiale d’ibis chauves se trouve dans le Souss. Cette espèce d’oiseaux rares est d’ailleurs à l’origine de la création du PNSM. La dernière population sauvage viable d’Ibis arrive à se maintenir dans la région de Souss Massa au niveau de cette aire protégée du PNSM et du site de Tamri, au nord d’Agadir, du côté de Cap Ghir. Afin de réhabiliter l’espèce, un plan de conservation a été lancé dans le cadre d’une convention de coopération entre l’administration des eaux et forêts et Bird Life International. L’objectif étant d’assurer la quiétude des ibis dans des sites de reproduction convenables. Tout en réduisant le risque de mortalité accidentelle. Ceci, en plus de l’implication des communautés locales en faisant ressortir leur propre intérêt derrière la conservation de l’ibis. Fortement influencée par les conditions climatiques régnant dans la région, la productivité reste un indicateur important qui permet d’évaluer le succès des actions entreprises pour la conservation. Parmi ces actions, le gardiennage permanent des sites de nidification pour empêcher le dérangement des oiseaux pendant cette phase critique de leur cycle biologique, et l’aménagement de points d’eau au niveau des falaises de nidification. Cette dernière mesure permet aux couples nicheurs de s’abreuver sans être obligés de dépenser une énergie précieuse à chercher de l’eau loin des nids. A l’issue de la saison de reproduction de 2014, la population de l’ibis chauve a connu, dans le Souss Massa, la nidification de 124 couples parmi lesquels 115 couples reproducteurs ont donné naissance à 280 poussins. Avec un taux de survie de 68%, 192 poussins ont réussi l’envol, attribuant à la population une productivité de 1,6 poussin par couple. Il faut rappeler que l’estimation de la taille de la population des ibis dans la région est réalisée deux fois par semaine, par le comptage simultané des oiseaux, au moment où ils rejoignent leurs dortoirs à Tamri et au PNSM. Aujourd’hui, la région de Souss Massa montre que la population des ibis chauves compte le plus grand nombre de couples reproducteurs, jamais recensés depuis le lancement du programme de conservation de cette espèce.
L’oued Souss, réserve ornithologique
Fatiha NAKHLI
D’excédentaire en 2008, le solde du compte courant s’est depuis lors dégradé pour s’établir à moins 5,8% du PIB l’année dernière. Une situation qui a amené le gouvernement à s’endetter pour subvenir aux besoins des importations des marchandises. L’analyse sur une longue période de la Direction des études du ministère des Finances avance deux raisons principales. Il y a d’abord le rythme plus accéléré de l’import par rapport aux exportations. A tel point que le niveau du déficit commercial dépassait la valeur totale des exportations entre 2011 et 2013. Mais l’ampleur des achats à l’extérieur est en lien, selon le ministère des Finances, avec «le dynamisme de l’investissement, de la consommation finale intérieure». Ensuite, le renchérissement de la facture énergétique. Sur la période 2000-2014, le prix moyen du pétrole s’est apprécié de 11,3% par an, est-il indiqué. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée. Rien que sur les quatre premiers mois, le Maroc a réalisé une économie de 14 milliards de DH sur ses achats de produits énergétiques (Cf. L’Economiste du mai 2015). La prévision de contenir le déficit du compte courant à 3,3% du PIB s’annonce donc réalisable. Reste à savoir si la tendance s’avère durable. Les prémices de reprise économique en Europe et du renforcement de la croissance dans les pays émergents, conjugués aux conflits armés au Moyen-Orient, sont de nature à provoquer une hausse des cours du brut.
Au-delà, le déficit de la balance des paiements a jusque-là quelque peu jugulé les transferts courants. Le solde des services a progressé de 8,1% en moyenne annuelle entre 2001 et 2014, pour s’établir à 59,5 milliards de DH en 2014. Sur les cinq dernières années, il a enregistré un excédent de 5,9% du PIB en moyenne. Quant à l’excédent de la balance des transferts, il s’est consolidé de 1,6% par an durant la période 2008-2014 pour s’établir à 8,4% du PIB. Cette appréciation provient essentiellement des recettes nettes des transferts privés, constituées en grande partie des contributions MRE qui ont atteint 59,1 milliards de DH en 2014. La France qui représentait la première source des transferts des MRE (39,2% sur la période 2008-2013) a quelque peu décroché, sous l’effet de la crise, au profit de nouvelles provenances, notamment les pays arabes, l’Espagne et l’Amérique du Nord.
Cependant, malgré l’amélioration de ces transferts, la position extérieure globale peine à retrouver son niveau des années d’avant la crise et surtout de l’explosion du marché du pétrole. En 2009, le Maroc disposait d’avoirs permettant la couverture de 9 mois d’importation. Un niveau qui a été réduit à 4 mois en 2012 pour remonter à 5 mois et 13 jours l’année dernière. De manière générale, la position globale extérieure qui retrace les stocks des avoirs et des engagements financiers à l’égard du reste du monde s’est amplifiée de 15,6% en moyenne annuelle depuis 2008. Le Maroc a dégagé en 2014, à l’instar des années précédentes, une position débitrice de 619,1 milliards de DH soit l’équivalent de 67,5% du PIB. Alors que le débit atteignait 268 milliards de DH en 2005, ce qui représentait 38,9% du PIB.
Par ailleurs, la valeur globale des avoirs recensés dans la position financière extérieure s’est appréciée de 1,6% en moyenne annuelle durant la période 2008-2014 à 281,2 milliards de DH.
Les IDE s’orientent vers l’immobilier
D’une période à l’autre, les investissements directs étrangers (IDE) ont perdu 1,2 point de pourcentage du PIB. De 4,2% durant la période 2000-2007, ils sont passés à 3,9% entre 2008 et 2014. La répartition par pays montre également le recul de la France dont la part s’est établie à 39,2% à fin 2014 contre 43,1% entre 2000 et 2007.
Parallèlement, d’autres pays ont consolidé leurs parts tels les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite et le Koweït.
Par secteur, l’immobilier arrive au premier rang avec une part de 24,2% durant la période 2008-2013 contre 12,6% durant la période 2000-2007. Il est suivi du secteur industriel avec 20%. En revanche, les IDE drainés par les secteurs du tourisme et de télécommunications ont baissé de 15,5% et de 28,6% entre 2000 et 2007 à 10,4% et 8,9% entre 2008 et 2013.
A. G.
Le Royaume-Uni fait un premier pas vers sa sortie de l’Union européenne. Le gouvernement de David Cameron a confirmé l’organisation d’ici à la fin de 2017 d’un référendum sur «le maintien ou pas» du Royaume-Uni dans l’Union européenne, le fameux «Brexit». Les détails ont été présentés, jeudi, aux députés avant d’être discutés à la Chambre des communes. Le gouvernement britannique a d’ores et déjà limité le droit de vote sur la base de l’électorat des législatives, ce qui signifie que les résidents citoyens de l’Irlande et du Commonwealth, dont font partie Malte et Chypre, pourront voter, mais pas les autres Européens installés en Grande-Bretagne. Les Britanniques qui vivent depuis plus de quinze ans dans un autre pays européen seront aussi exclus du scrutin. David Cameron est donc pressé d’en finir avec ce dossier. Il a entamé jeudi par les Pays-Bas et la France sa grande tournée européenne pour défendre son plan de réforme de l’UE. C’est pourquoi Cameron a prévu de rencontrer les dirigeants des 27 autres nations d’ici le sommet des chefs d’État et de gouvernement des 25 et 26 juin à Bruxelles. Mais il rencontrera d’abord ses plus grands alliés. Si les Pays-Bas sont plutôt d’accord pour une renégociation de l’appartenance du Royaume-Uni au sein des 28, la position de la France et de l’Allemagne reste toutefois problématique. Les deux alliés rejettent par avance la modification des traités européens et suggèrent au contraire de renforcer, par petites touches, l’intégration du continent. Mais il n’en demeure pas moins qu’ils s’attachent tout de même au maintien de Londres dans
l’Union. Pour le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, c’est le Royaume-Uni qui aurait «certainement» le plus à perdre en cas de rupture avec l’Union européenne, mais ce serait aussi négatif pour l’Europe. «Le Royaume-Uni, une des principales économies mondiales, est une puissance militaire, une puissance diplomatique. Si un pays aussi important quittait l’Europe cela donnerait un sentiment extrêmement négatif sur l’Europe», a relevé le ministre. Mais ce qui inquiète Cameron, c’est surtout l’opinion publique britannique qui justement veut décider de sa sortie de l’Europe et qui a voté pour les conservateurs afin que le projet de référendum voit le jour. Cette offensive diplomatique peut être interprétée comme une dernière chance pour obtenir un statut particulier ou une refonte des traités de l’Union qui permettront à Cameron de maintenir son pays parmi les 28.
M. L.
Les équipes de Google for Work viendront à Tanger et Fès dans le but d’initier les dirigeants des entreprises marocaines aux solutions que propose Google pour les professionnels. Le 4 juin prochain à Tanger. Une première au Maroc dans le Google Apps Tours 2015.
Ces deux villes feront pour la première fois partie du Google Apps Tour dans son édition 2015. Le séminaire à Fès est prévu le mardi 2 juin 2015 tandis que celui à Tanger aura lieu le jeudi 4 juin 2015. Ils auront pour thématique principale l’impact de l’utilisation du Cloud et la nouvelle génération d’outils proposés par Google en ce qui concerne le mail, les solutions collaboratives et la bureautique.
«Nous travaillons dur pour faire en sorte que nos solutions grand public utilisées par des milliards de personnes dans le monde répondent parfaitement aux attentes des entreprises, les rendant plus productives, innovantes et prospères», a déclaré, Pierre Daher, SMB Manager chez Google for Work, dans un communiqué de l’entreprise de Mountain View.
Ces rencontres interviennent alors que de plus en plus d’entreprises marocaines font le choix d’intégrer des outils proposés par Google afin de faire face aux problèmes de mobilité, de travail d’équipe et de sécurité des données qu’ils rencontrent.
Les deux séminaires seront organisés en partenariat avec la société Maroc Cloud, partenaire de Google au Maroc et l’un des principaux intégrateurs d’applications Google dans la région.
Programme
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- L’Economiste: Vous avez élaboré un projet de loi sur les avoirs extérieurs des MRE. Où en êtes-vous dans ce chantier?
- Anis Birrou: Il y avait une certaine crainte chez les MRE lors du lancement de la contribution libératoire, à laquelle nous avons répondu par la loi relative aux avoirs extérieurs des MRE ayant choisi de s’installer au Maroc. Elle a été votée au Parlement dernièrement. Auparavant, cette question était régie par un texte datant de 1958, très contraignant et complètement dépassé. La nouvelle loi permet aux MRE d’effectuer des transferts d’argent, de garder des comptes en devises à l’étranger, ou d’avoir des comptes en devises convertibles au Maroc. Ils n’auront plus besoin de l’autorisation de l’Office des changes pour effectuer ces transactions. C’est une loi qui répond réellement aux attentes des MRE. Pour le moment, des verrous ont sauté, et nous ressentirons l’effet dans les prochaines années.- Quel bilan faites-vous du programme de régularisation des migrants clandestins au Maroc?
- La commission nationale de recours n’a pas encore terminé son travail. Mais sur 28.000 dossiers, près de 18.000 ont été acceptés. Ces personnes ont déjà reçu leurs cartes de séjour. Néanmoins, il faut rappeler que cette commission a pris deux décisions importantes. Il s’agit de régulariser toutes les femmes et les enfants, même s’ils ne répondent pas aux critères. Cela a été accompagné d’une autre décision qui permet à tous ces migrants en situation difficile de bénéficier du Ramed. La politique migratoire c’est d’abord une vision. Nous avons défini dans les détails 81 projets pour la mettre en œuvre. Cela porte sur l’éducation, la culture, la jeunesse et sport. A cela s’ajoutent l’assistance juridique, la santé, logement, l’emploi… Cela a été accompagné par la mise en place d’un dispositif juridique, avec trois projets de loi, dont celui sur la traite des êtres humains, qui a été adopté récemment en conseil de gouvernement, et celui sur la migration, qui nécessite encore quelques réglages.- Mais des ONG critiquent un manque de coordination gouvernementale, dans la mesure où le projet de Code pénal prévoit aussi un chapitre sur la traite des humains..
- Ce texte a été élaboré en coordination avec le ministère de la Justice et le Secrétariat général du gouvernement. Il faut également préciser que ce projet, qui renforce les sanctions, sera intégré au Code pénal. A cela s’ajoutent d’autres volets qui ont été pris en considération comme l’accompagnement et l’intégration des victimes.- Qu’en est-il de la prise en charge humanitaire de ces personnes en détresse?
- C’est également un volet prévu par la politique migratoire. C’est une décision qui a été prise suite aux concertations avec les différentes parties prenantes. Surtout lorsque nous voyons la vulnérabilité et la misère dans laquelle vivent les migrants, qui se manifeste notamment par la mendicité dans les rues. C’est pour cela que nous avons mis en place un programme spécifique de soutien humanitaire. Grâce à cette initiative, nous avons signé une cinquantaine de conventions avec les associations en plus d’un accord-cadre avec le Croissant rouge, pour fournir de la nourriture et des habits surtout en hiver.- Pourtant, Amnesty international reproche au Maroc les mauvais traitements infligés aux migrants, surtout ceux qui tentent un passage illégal ou qui ont été renvoyés d’Europe…
- Le Maroc a lancé cette politique migratoire clairvoyante pour assurer la dignité des migrants. Quant aux allégations de mauvais traitement des migrants, il se peut qu’il y ait quelques actes isolés de certaines personnes. Mais il faut dire que les forces de l’ordre font aussi preuve d’une grande retenue. Et tout l’effort qui est fait par le Maroc vise à donner une chance de vie à ces migrants. Parce qu’en l’absence de cette politique, ils auraient risqué leur vie pour partir en Europe.- L’action du gouvernement semble surtout focalisée sur les MRE d’Europe. Qu’en est-il des immigrés dans le Golfe, qui souffrent d’une série de problèmes?
- Lors de mes déplacements pour rencontrer les Marocains du monde, j’ai aussi rencontré les différentes catégories de nos concitoyens dans les pays du Golfe, dont des cadres de haut niveau, et qui veulent aussi contribuer à la dynamique que connaît leur pays d’origine. Ces rencontres ont favorisé leur rassemblement au sein d’une structure pour coordonner leurs initiatives. Pour ce qui est de la question d’image des femmes marocaines résidant dans ces pays, nous avons déjà pris des mesures qui vont être complétées bientôt par d’autres actions. C’est le cas notamment d’un programme qui met en avant les réussites des femmes marocaines du Golfe. Le projet est assez avancé, et sera bientôt dévoilé. L’objectif est de montrer la vraie image de la femme marocaine et corriger la perception actuelle.
Propos recueillis par
Mohamed Ali MRABI
Contrairement aux idées reçues, les investisseurs étrangers ne fuient pas la France. Plus de 600 décisions d’investissements étrangers ont été prises en faveur du site France en 2014 (+18% par rapport à 2013). Avec ce nombre de projets, Paris dépasse le rythme européen et même ses niveaux d’avant crise, selon le Baromètre de l’attractivité de la France 2015 réalisé par le cabinet d’audit et de conseil EY (anciennement Ernst & Young). Plusieurs facteurs expliquent cette tendance dont le resserrement progressif de la parité euro-dollar en 2014 qui a augmenté la valeur des exportations et incité à produire davantage dans la zone euro. L’autre fait encourageant: la légère reprise de la croissance (à 0,6% contre 0,4% attendu, selon Eurostat). Dans le même temps, les coûts de production des entreprises sont en partie diminués par la baisse des coûts de l’énergie. La politique du gouvernement a donné aussi ses fruits. Le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) a été pour la première fois acquitté par le Trésor Public en 2014 et entraîne une baisse des coûts de 6% par an pour les entreprises.
Des opportunités d’investissements ont été offertes dans plusieurs secteurs. L’industrie du numérique et les services aux entreprises (SSII, relation client, ingénierie) ont concentré près de 140 projets d’implantation, soit près du quart du total et affichent une hausse de plus de 32% sur un an. L’équipement, l’agroalimentaire, la chimie ou l’automobile ont participé également à la hausse des investissements. Pour plusieurs décideurs, l’énergie (avec des géants d’envergure mondiale: EDF, GDF-SUEZ, Areva, Total…), le numérique et la santé sont considérés comme les trois secteurs phares de l’attractivité de la France pour 2015 et 2016.
L’analyse d’EY relève un paradoxe. Cette reprise des investissements étrangers ne permet pas de créer de l’emploi (-11% par rapport à 2013). Il s’agit donc d’un succès en trompe-l’œil! En moyenne, une implantation internationale en France «produit» 21 emplois contre 27 l’année précédente. Si la France reste au 3e rang européen en nombre d’implantations, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne, les emplois créés chez le concurrent britannique sont 2,5 fois plus nombreux.
Pour les auteurs de l’étude, la France est enfermée «dans un carcan fiscal, une rigidité durable de son marché du travail et l’instabilité chronique de sa réglementation…». Ce sont de lourds «pavés» qui pèsent sur la confiance des investisseurs auxquels s’ajoute la fiscalité pesant sur les entreprises. Le baromètre 2015 met également en exergue la faible attractivité de la France pour les sièges sociaux, les centres de R&D et les entreprises provenant des marchés émergents…
Pour l’équipe du cabinet d’audit et de conseil EY, le redémarrage de l’investissement étranger en Europe se révèle plus rapide que la croissance elle-même. Près de 4.341 projets ont contribué à la création de plus de 185.500 emplois, soit une hausse de 12% avec 19.300 emplois supplémentaires par rapport à 2013. Avec une présence toujours plus forte des entreprises chinoises. Globalement, la hausse des implantations est tirée par les secteurs de l’automobile, des équipements industriels et une forte performance de l’agroalimentaire dans toute l’Europe. Le podium des pays d’accueil des IDE reste le même: le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France.
L’écosystème méditerranéen
Le Baromètre de l’attractivité 2015, consacre tout un chapitre aux partenaires méditerranéens. Le constat n’est pas luisant: les experts regrettent que la France «ne capitalise pas davantage sur les liens historiques et privilégiés qu’elle entretient avec les pays du bassin méditerranéen». C’est le défi que compte relever les hommes d’affaires et politiques lors de la rencontre France-Maroc programmée ce jeudi 28 mai à Matignon avec à la clé une vingtaine de conventions (voir page 13). Le potentiel économique du bassin méditerranéen a été d’ailleurs relevé par la récente publication du Baro Med. Ainsi, 15% du PIB mondial est concentré dans 27 pays qui ont accueilli (entre 2009 et 2013) plus de 17.000 projets d’investissements internationaux.
La France se situe au cœur de cet espace de croissance qui doit certes relever les défis politiques et sociaux, mais se révèle dans son ensemble plus attractif que l’Europe (pour 51% des décideurs interrogés), l’Afrique (60%) ou l’Asie (52%). De surcroît, Paris propose aux entreprises développant une logique EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) une zone d’influence que sa position logistique et ses liens économiques historiques doivent faciliter.
Fatim-Zahra TOHRY
«Le Forum de Fès: une âme pour la mondialisation»
Le rôle des médias
Penser les sociétés, informer les décisions politiques, matérialiser l’interculturel, changer de tropisme, parler d’Afrique, et ouvrir les champs d’échange… voilà autant de chantiers et de pistes d’impulsion recommandés par le représentant de l’Unesco. Pour les réussir, le rôle de la presse est prépondérant. Ce n’est d’ailleurs pas fortuit que le forum a donné la parole à une grande figure du secteur de l’information et des médias, qui a cru en l’avenir de l’Afrique au point d’exporter l’expérience du 1er quotidien économique du Maroc au Burkina Faso. Ainsi, Nadia Salah, directrice des rédactions du groupe Eco-Médias, a fait remarquer que «si la mode médiatique a mis ses projecteurs sur l’Afrique, c’est que le continent est un géant endormi qui se réveille». Son décollage se fera en levant les conflits de légitimité, le trafic d’influence imposé par l’Europe, ainsi que l’incapacité des pouvoirs locaux. Ceci nécessite une véritable réforme. Réforme qui est déjà entamée au Maroc, à plusieurs niveaux, excepté trois secteurs qui y ont échappé: les collectivités locales, la santé et l’éducation. «En outre, notre système bancaire est impeccable à tel point d’envoyer les blazers bleus accompagner les autres banques africaines», affirme Nadia Salah.
Youness SAAD ALAMI
L’Office national des aéroports (ONDA) a organisé, hier mercredi 27 mai, un exercice de simulation de traitement d’une alerte liée à un cas de maladies transmissibles hautement contagieuses, dont Ebola. L’exercice grandeur nature, qui a eu lieu au terminal 3, a mobilisé plus de 70 personnes. L’objectif étant d’évaluer le dispositif mis en place au niveau du point de contrôle sanitaire aux frontières.
Selon le bulletin de santé, délivré par Anis Birrou, le RNI se porte bien. Pour le ministre et membre du bureau politique, le parti est dans une courbe ascendante. «Nous sommes confiants de réaliser de bons résultats lors des prochaines élections communales et régionales», indique le ministre. D’ailleurs, les préparatifs de ce scrutin prévu début septembre, vont bon train. La plupart des responsables, les ministres compris, reviennent dans leurs fiefs le week-end pour mobiliser leurs troupes. «Notre souhait est de couvrir le maximum de circonscriptions. Car, pour être présent partout, il faut avoir plus de 28.000 candidats. Ce qui n’est pas évident», déplore-t-il. En tous les cas, le challenge des coordinateurs dans les provinces est d’arriver à un maximum de couverture. Or, les performances des partis politiques lors des prochaines élections commencent par cet indicateur. A ce stade des élections, Anis Birrou introduit un élément de taille: «le plus important est la qualité des candidatures. Nous veillons au bon choix de ceux qui vont nous représenter dans les communes et dans les régions», martèle le ministre.
Sur l’agenda du RNI, un rendez-vous décisif. Il s’agit du prochain congrès, prévu l’année prochaine et qui pourrait voir de nouveaux prétendants à la présidence du parti. Sur ce point, le ministre des MRE et des affaires de la migration, est formel: «la succession du président Salaheddine Mezouar n’est pas à l’ordre du jour».
Qu’importe, le bilan du RNI dans la coalition gouvernementale est mis en avant. L’arrivée d’une équipe, à la faveur du remaniement d’octobre 2013, a apporté sa fraîcheur, sa compétence, son sérieux et son expérience à un exécutif à bout de souffle. Les ministres, qui ont pris pour l’essentiel les portefeuilles économiques, ont une réputation de sérieux, dira Anis Birrou. Et de manière générale, le rôle positif du RNI est perceptible. «Nous avons apporté une contribution assez significative. Au Parlement, le groupe est très engagé. Lors du vote de la loi de finances, les 56 députés du parti étaient tous présents», souligne le ministre qui fait valoir également le changement positif dans la gestion de la présidence de la Chambre des représentants, assurée par Rachid Talbi Alami. Au niveau de la Chambre des conseillers, «nos parlementaires, qui connaissent leurs dossiers, sont dynamiques. En plus, nos représentations sur le terrain sont significatives». Selon lui, la proximité avec les citoyens est très importante au sein du parti. Tout en déplorant le manque de communication, il rappelle la réputation de travailleurs dont jouissent les membres de sa formation. Ce qui explique l’attractivité du RNI, dit-il.
Bémol
L’attractivité du RNI dont parle Anis Birrou, souffre d’un bémol. Son parti vient de recueillir les mécontents du MP, une formation qui fait pourtant partie de la majorité. Le ministre voit les choses autrement. Pour lui, «le parti politique n’est pas une garnison militaire. Une fois entré, il est difficile d’en sortir». Autre argument, le commentaire de Mohand Laenser, qui a vu certains de ses parlementaires partir ailleurs: «ces personnes ne se retrouvaient plus dans le MP. Ils ont voulu partir ailleurs, c’est leur choix». Dans cette affaire, l’important est ailleurs: «outre cette attractivité et le fait que cela pourrait arriver au RNI, nous avons beaucoup de respect pour toutes les formations politiques du Maroc».
M.C.
IL est considéré comme le placement qui tient le plus à cœur aux ménages. L’encours des comptes d’épargne (compte sur carnet et compte d’épargne nationale) a grimpé de 10 milliards de DH en 2014 à 130 milliards. Cela équivaut à 13% du PIB. Il a été rehaussé de 2 milliards de DH de plus au terme du premier trimestre 2015. Pourtant, la rémunération du produit reste en quasi-stagnation sur les dix dernières années. Leur rendement sur un an s’est nettement réduit. Il passe de 3,74% en 2013 à 3,01% en 2014. Le taux des comptes sur livret de la caisse d’épargne nationale a baissé, quant à lui, de 0,4 point, passant de 2,4% à 2% sur les mêmes périodes. Le rendement de ces placements a ainsi été affecté par la baisse des taux obligataires, calculé sur la base de la rémunération des bons du Trésor à 52 semaines.
En un an, les taux obligataires ont reculé de 2 points de pourcentage sur certaines maturités. Le mouvement profite ainsi aux assureurs dont plus de 48% des placements sont réalisés sur le marché obligataire. En effet, lorsque les taux baissent, les anciennes obligations prennent de la valeur. En assurance-vie, les compagnies continueront à privilégier les placements en obligations car elles doivent sécuriser l’épargne des assurés quelle que soit l’évolution des taux. Les assureurs se positionnent principalement sur les bons du Trésor, les émissions des banques ou encore celles des établissements publics (émissions garanties par l’Etat).
Malgré le recul des taux d’intérêt, les autres produits d’épargne peinent toujours à concurrencer le compte sur carnet et le CEN. Les plans épargne actions (PEA), logement (PEL) et éducation (PEE) ont déjà montré leur limite. Les investissements dans ce type de produits restent faibles. Leurs cotisations se sont établies à 18 milliards de DH à fin juin 2014. Le cumul de ces placements a augmenté de
3 milliards de DH par an sur les trois dernières années. Les dépôts à terme, eux, marquent une hausse de 1,66 milliard de DH en moyenne entre 2011 et 2013.
La progression de l’encours est relative aux arbitrages des banques. Actuellement, certains ne souhaitent pas rémunérer les dépôts et préfèrent emprunter sur les marchés compte tenu du niveau attractif des taux.
Cependant, les taux de refinancement de Bank Al-Maghrib, stagnant entre 2003 et 2011, ont baissé de 0,06 point en 2014. Ils sont actuellement à 2,94% pour le taux d’appel d’offres, 3,94% pour les avances à 24 heures, 1,93% pour les dépôts à 24 heures et 2,43% pour les taux des reprises de liquidité.
A. Lo
Le terrain semble préparé pour permettre la réussite du chantier de l’efficacité énergétique dans le bâtiment, et constituer par la suite un modèle pour les autres secteurs. Aussi, un important travail a été réalisé sur le plan réglementaire et normes techniques par l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE).
Parmi les actions concrètes, le programme Code d’efficacité énergétique dans le bâtiment (CEEB) conçu en collaboration avec le Pnnud et avec le soutien financier du FEM (Fonds pour l’environnement mondial).
Le bilan de ce chantier, lancé en 2009, a été présenté lors de la cérémonie de clôture du programme hier à Rabat. Les résultats sont encourageants, avec l’accomplissement de la quasi-totalité (90%) des missions prévues, est-il indiqué. L’objectif est «de rationaliser la consommation énergétique des constructions, en fixant les exigences thermiques et de performance énergétique que doivent respecter les bâtiments résidentiels et tertiaires à construire ou à modifier».
Figurent également au menu, l’élaboration et l’adoption de la Réglementation thermique de construction avec une large concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur de la construction, rappelle Saïd Mouline, DG de l’Aderee.
En principe, les dispositions de ce règlement devraient être mises en vigueur à partir de novembre prochain. «Selon les estimations des experts, à l’horizon 2035, l’application de ce règlement évitera la production d’environ 2,97 millions de tonnes équivalent de CO2, signale Bruno Pouezat, représentant résident du Pnud au Maroc. Il faut également noter l’implication de l’UE dans ce chantier en mobilisant 10 millions d’euros pour la mise en place de près d’une dizaine de projets pilotes de démonstration dans les différentes régions du pays.
Pour le responsable du Pnud, ces projets ont permis d’évaluer de manière fiable le potentiel d’efficacité énergétique dans les nouveaux bâtiments. Et également de mettre en évidence le gain considérable qui résulte de la mise en œuvre des mesures d’efficacité énergétique, soit 25% d’économie annuelle sur la facture des ménages pour un surcoût moyen d’investissement ne dépassant pas 2,5%. Donc au-delà des enjeux d’ordre environnemental, l’efficacité énergétique présente des intérêts économiques aussi bien pour le pays que les familles, selon Bruno Lechevin, président d’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie en France). Donc pour Mouline, l’efficacité énergétique n’est pas un luxe mais elle est devenue actuellement une nécessité, rappelant dans ce sens que chaque personne au moment de la construction de son logement devrait s’interroger sur le coût de sa consommation énergétique comme il le fait pour l’achat de sa voiture.
Conventions
LA cérémonie de clôture a été marquée par la signature de deux conventions par l’Aderee. La première avec l’Ademe pour la mise en place d’un cadre pour le développement d’une coopération institutionnelle, méthodologique et technique notamment dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
La deuxième convention porte sur le développement de partenariat avec l’Ecole nationale d’architecture ainsi que l’Ordre national des architectes pour la promotion de l’efficacité énergétique dans le bâtiment à travers la formation et la labellisation.
Noureddine EL AISSI
L’Ecole supérieure de journalisme et de communication de Casablanca
Carrière
Mohammed Lyounsi a réalisé neuf courts-métrages, deux longs métrages avec producteurs privés et un long métrage conventionné par l’Etat. «Lors du tournage des deux longs métrages, nous avions moins de moyens», explique le réalisateur. Yousra Tarik, l’une des héroïnes du film, en est quant à elle à son troisième film. Un premier rôle avec Jamal Belmejdoub, un film en amazighya qui parle de l’histoire de Abdlekrim Al-Khattabi et le second dans Adios Carmen de Mohamed Amin Benamraoui.
Articultures
Si à une époque les gens suivaient une destinée professionnelle sans jamais en changer, ce n’est aujourd’hui plus le cas. Salaheddine Bouanani, pharmacien de profession, a créé une association culturelle, à l’aide d’un simple clic. Amoureux des arts, il a tout démarré par la page Facebook «Art & Culture». En peu de temps, celle-ci a rassemblé 16.000 fans qui pouvaient partager et discuter d’art.
Le succès était tel que des artistes ont commencé à publier leurs productions afin de connaître les avis des internautes. «Le besoin de cristalliser ces relations et œuvrer sur le terrain s’est fait ressentir», déclare Salaheddine Bouanani. D’où l’idée de la création de l’association Articultures Maroc, en 2014. Objectif: développer, réaliser et diffuser des initiatives susceptibles de promouvoir et de valoriser l’art. Aujourd’hui, l’association à but non lucratif compte une trentaine de membres artistes professionnels et amateurs. Si certains ne le sont pas de formation, ils le sont devenus par le biais de l’association. Cette structure offre une plateforme d’échange et de communication aux artistes et les aide en matière de mobilisation logistique lors d’événements, vernissages ou autres.
Propos recueillis par Sabrina EL-FAÏZ
■ Hillary Clinton, la 2e plus puissante femme au monde
La chancelière allemande Angela Merkel reste pour la cinquième année consécutive la femme la plus puissante du monde, mais elle est cette année talonnée par Hillary Clinton, candidate à la Maison Blanche, selon la liste annuelle du magazine Forbes. La philanthrope Melinda Gates est numéro 3 de cette liste des 100 femmes les plus puissantes du monde, la présidente de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) Janet Yellen numéro 4, et la directrice générale de General Motors Mary Barra numéro 5. Quant à Christine Lagarde, directrice du FMI, elle est 6e, suivie de la présidente brésilienne Dilma Rousseff.■ Londres officialise le référendum de la sortie de l’UE
C’est officiel. Le projet de loi confirmant l’organisation d’ici à la fin 2017 d’un référendum sur « le maintien ou pas » du Royaume-Uni dans l’Union européenne, a été annoncé devant le parlement de Westminster par Elizabeth II à l’occasion du traditionnel discours de la reine. Lu par la souveraine mais rédigé par le gouvernement, il présente le programme législatif pour les cinq années à venir et marque l’ouverture de la session parlementaire.■ Bruxelles appelle à la prise en charge de 40.000 migrants
La Commission européenne a demandé aux Etats membres de prendre en charge sous deux ans 40.000 candidats à l’asile syriens et érythréens arrivés en Grèce et en Italie, et les a appelés à accueillir dans le même délai 20.000 réfugiés. « Nous voulons assurer un minimum de solidarité » au sein de l’Union européenne face à l’afflux de migrants et demandeurs d’asile en Méditerranée, « mais il n’est pas question » que cette mesure soit généralisée, a souligné le commissaire à l’Immigration, Dimitris Avramopoulos. Ces mesures doivent désormais être approuvées par les Etats, plutôt réticents.
Certains mariages sont pleins de promesses. En consacrant les actions de la Fondation Zakoura en faveur de l’éducation préscolaire, la Clinton Global Initiative lui offre les faveurs d’un carnet d’adresses mondial. En effet, ses membres bénéficient ainsi des meilleures pratiques internationales et d’occasions de partenariats et de levée de fonds plus larges. La cible? Des milliers d’enfants marocains issus du monde rural. L’«engagement pour agir» de Zakoura vise la promotion d’une éducation préscolaire de qualité, par l’ouverture d’écoles préscolaires communautaires rurales. A travers tout le pays, l’objectif est de permettre à quelque 50.000 enfants d’intégrer 500 nouvelles classes du système scolaire public, créant au passage un millier d’emplois d’éducateurs dans les zones les plus reculées du Royaume. C’est pour cette première raison que la Clinton Global Inititiative, qui s’est tenue à Marrakech le 6 mai dernier, a inscrit l’action de Zakoura dans le cadre des initiatives pertinentes et innovantes. Mais pas seulement. Car le modèle préscolaire Zakoura, basé sur une offre éducative gratuite pour toute la communauté, ne sollicite les donateurs qu’à hauteur de 5 DH par jour et par enfant.
L’intérêt et la reconnaissance de la scolarisation avant l’école primaire fait encore largement défaut au sein des populations rurales. Pourtant, est-ce utile de rappeler que ces années de maternelle permettent aux très jeunes enfants de mieux se préparer aux apprentissages fondamentaux de la lecture, de l’écriture et du calcul? Intégrant la lutte contre l’échec et l’abandon scolaire. Les chiffres du préscolaire, communiqués par le ministère de l’éducation, montrent que si au niveau national, les taux bruts de scolarisation sont passés de 60,2% en 2006 à 64,3% en 2013, dans le monde rural, ces taux chutent de 42,7% à 41,7% pour la même période.
Les actions de la Fondation Zakoura prennent ainsi tout leur sens. Créée en 1997, elle s’attelle à favoriser l’insertion sociale des populations les plus défavorisées à travers l’éducation des enfants, mais également la formation des jeunes et l’autonomisation des femmes. C’est en 2006, qu’elle se tourne vers la petite enfance en lançant ses premières écoles préscolaires. La Fondation Clinton ne s’y est donc pas trompée en l’inscrivant parmi les projets porteurs de promesse pour les générations futures.
Stéphanie JACOB