Après les accords dans le secteur public, le privé marocain monte au filet. 15 conventions de partenariat public-privé et privé-privé ont été signées lundi devant SM le Roi Mohammed VI et le président sénégalais Macky Sall. Et cela en marge de la mise en place du Groupe d’impulsion économique maroco-sénégalais. L’objectif de cette structure est de redynamiser les échanges économiques et commerciaux entre les deux pays. Ce groupe, qui se réunira tous les 6 mois, sera coprésidé par les présidents des patronats des deux pays. L’idée est de consolider les échanges pour en faire un modèle de coopération bilatérale pour l’Afrique. Pour Miriem Bensalah-Chaqroun, «l’objectif est de multiplier les investissements, de favoriser l’émergence d’acteurs économiques régionaux fortement créateurs d’emplois et d’encourager l’intégration économique et financière régionale».
Le Groupe focalise sur une dizaine de secteurs d’activités, identifiés comme prioritaires. Ils sont regroupés dans des commissions thématiques telles que banques-finances-assurance, agro-business-pêche, immobilier-infrastructures, tourisme et énergie-énergies renouvelables. A cela s’ajoutent celles du transport-logistiques, industrie-distribution, économie numérique, économie sociale et solidaire-artisanat, capital humain-formation et entrepreneuriat.
Ce qui a fait dire à Salaheddine Mezouar que le Maroc et le Sénégal étaient en train d’édifier «un schéma pionnier de partenariat sud-sud, dans sa forme la plus prometteuse, comme valeur de développement et d’émergence économique, un partenariat global dans sa portée, riche dans son contenu et inclusif au niveau de ses acteurs».
Pour le ministre des Affaires étrangères, le Groupe d’impulsion économique a un grand défi à relever: «casser les stéréotypes qui veulent faire croire que les secteurs privés des deux pays africains n’ont ni la capacité ni la maturité pour travailler et construire ensemble».
Reste que les quinze accords signés lundi dernier portent essentiellement sur le volet financier. Ainsi, le groupe BCP a passé une convention avec l’Etat du Sénégal pour la levée de fonds sur le marché financier de l’UEMOA à hauteur de 30 milliards de FCFA par sa participation aux émissions de titres publics réalisés sur le marché régional. Ce document, signé par le ministre de l’Economie et des Finances Amadou Ba et Mohamed Benchaâboun fixe le cadre du partenariat et définit les engagements et les obligations respectifs. Aussi, le groupe, via sa filiale Banque atlantique Sénégal, s’engage à contribuer au financement du budget de l’Etat de ce pays au titre de l’exercice 2015 et à hauteur de 30 milliards de FCFA. Le financement de la réhabilitation du «Ranch de doly» a également fait l’objet d’un accord entre Mohamed Kettani, PDG du groupe AWB et le même ministre. Cette opération est destinée à encadrer le financement complémentaire des travaux de construction du mur de clôture pour la sécurisation de ce patrimoine de l’Etat. Ainsi, AWB s’engage, via sa filiale Crédit du Sénégal de parfaire le financement de ce projet à travers l’octroi de 3,8 milliards de FCFA. La microfinance n’a pas été en reste puisqu’une convention a été paraphée entre le ministre sénégalais de l’Economie et des Finances et Mohamed Benchaâboun. Ainsi, la filiale du groupe BCP, Atlantic Microfinance for Africa, mettra en place un programme dans ce domaine où elle a une expérience avérée. Une autre convention a été signée entre le même ministre et Anas Sefrioui, président du groupe Addoha. Cette société devra réaliser le programme de la Cité de l’émergence dans un délai de 2 ans.
La CDG dans la reconversion de l’aéroport
Le groupe de la CDG mettra à la disposition de la Caisse des dépôts et consignations du Sénégal son expertise dans le domaine du développement des projets urbains structurants. Abdellatif Zaghnoun, dont c’est la première sortie en Afrique en tant que patron de la CDG, et son homologue Thierno Seydou Niane ont conclu un mémorandum d’entente lundi. L’objectif est d’étudier la possibilité de reconvertir le site actuel de l’aéroport Léopold Sédar Senghor en un nouveau pôle urbain intégré à la ville de Dakar. Les deux institutions seront chargées de réaliser les études préliminaires relatives à la conception et la réalisation de ce projet.
M. C.
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