L’émergence des nouvelles technologies et leur généralisation ont totalement transformé les codes de fonctionnement et d’échanges dans la majorité des secteurs. En effet, le monde numérique et la cyber-activité ont pris une ampleur telle qu’ils sont devenus incontournables. «Internet est devenu le 6e continent. L’humanité crée tous les 6 mois plus de données qu’elle n’en a créées de toute son histoire», précise Richard Olszewski, conseiller stratégique des salons Préventica.
Des avancées qui ne peuvent s’accomplir pleinement sans un arrêt sur les risques émergents, inhérents aux nouveaux procédés, techniques ou encore installations. Des menaces, qui sont rarement abordées mais qu’il serait dangereux de minimiser vu les effets négatifs existants, soit immédiats ou différés et cumulés. «Nous devons absolument mieux déchiffrer et connaître ces technologies à court terme. L’objectif étant de préparer les assureurs à la mise en place d’une politique adéquate d’anticipation ou encore de prudence», explique Younes Saih, président de l’Agrepi Maroc. C’est dans ce contexte que l’Association marocaine des ingénieurs agréés du CNPP (spécialistes dans la maîtrise des risques incendies, malveillance, santé et sécurité au travail ou encore environnement) a organisé une conférence sous le thème: «Les nouvelles technologies, risques et assurances». Une menace de plus en plus pressante. En témoignent les 117.000 cyber-attaques enregistrées chaque jour à travers le monde! Attaques qui ne sont généralement identifiées qu’après coup et quelques mois plus tard. «En France, 70% des entreprises, qui ont subi une attaque informatique majeure et n’avaient pas prévu de plan de continuité ou de reprise, déposent le bilan au bout de 5 ans», affirme le consultant.
Les attaques électroniques ne représentent plus un simple risque virtuel. Elles menacent dorénavant jusqu’à… la pérennité d’une entreprise ou encore son chiffre d’affaires directement. Le danger est en perpétuelle évolution vu qu’il n’y a plus besoin de se faire hacker. Les utilisateurs donnent eux-mêmes accès à leurs données rien qu’en cliquant sur des accords d’accès sur les différents réseaux sociaux sans réellement savoir sur quoi portent ces protocoles. Il n’empêche qu’en moyenne, 80% des cyber-attaques se font via des manipulations humaines. Les institutions étaient des cibles de choix dans un premier temps, mais les opérateurs économiques (y compris les PME) ne sont plus à l’abri, soit pour des raisons politiques (attaques de sites d’entreprises soupçonnées d’aider Israël par exemple), pour des motivations personnelles (vengeance de salariés licenciés) ou encore pour des raisons idéologiques (cyber-intimidation d’entreprises dans la chimie/parachimie par des activistes écologiques). «Il n’y a plus de limites, les seules limites sont celles de l’imagination humaine», soutient l’expert. Pour l’heure, beaucoup de moyens sont alloués au développement, alors que la sécurité ne reçoit pas les mêmes budgets. S’y ajoute le manque de culture informatique au sein de l’entreprise. Ce qui représente un risque non négligeable vu que tout est virtualisé ou en passe de l’être.
A. At.
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